OPHIDIENS OPISTHOGLYPHES
La téte est distincte du tronc, plate et longue ; le museau est arrondi;
le vertex, sur sa région médiane, est légèrement concave. Les yeux sont
grands et à pupille ronde. Les narines sont latérales et percées entre deux
plaques, dont l'antérieure est plus grande que la postérieure.
ECAILLBRB. Les neuf plaques sus-céphaliques ordinaires ; la rostrale est
large et remonte sur le museau en pointe obtuse. Les deux frontales antérieures
sont très allongées et non rabattues sur la région frênaie. La frontale
moyenne est étroite et très longue. Les sus-oculaires sont larges,
bombées et un peu plus courtes que la frontale moyenne.
La frênaie est très longue et concave ; elle forme dans le point de sa
Jonction avec la frontale antérieure une ligne saillante, qui borde le vertex
par une arête vive. Cette arête est continuée jusqu'à la sus-oculaire par la
portion supérieure de la pré-oculaire qui se replie sur la face supérieure
de la tde. La post-oculaire supérieure est plus grande que l'inférieure.
Il y a, de chaque cité de la lèvre supérieure, neuf plaques, dont la cinquième
n'atteint l'oeil que par un de ses angles, mais dont la sixième, au
contraire, le touche par toute l'étendue de son bord supérieur.
Il y a quatre plaques sous-maxillaires ; les postérieures sont une fois
plus longues que celles de devant.
Les écailles du tronc sont lisses, pointues en arrière et forment 17 rangées
longitudinales.
Gastrostèges : 190 ; anale double et 130 urostèges divisées.
CoLonATioN. Les traits principaux qui permettent facilement de reconnaître
ce Serpent sont indiqués dans la diagnose. Il faut cependant ajouter
que le dessus de la téte est couvert de petits points noirs ainsi que les
écailles du tronc, à l'exception de la rangée qui borde, de chaque côté, la
large raie brune médiane. Les gastrostèges et les urostèges sont égalensent
semées de ces mouchetures noires.
DIMENSIOSS. Téte et Tronc, 0'»,7T ; Queue, O^jiG ; Longueur totale,
PATRIE. L'échantillon unique de cette espèce, qui ne se rapporte à aucune
de celles qui ont été décrites jusqu'ici, provient d'Arabie d'où il a été
rapporté par M. Arnaud.
APPENDICE.
Le Muséum possède plusieurs exemplaires d'une espèce non
encore décrite, et que nous nous plaisons à dédier à M. Per"
M e t , qui les a envoyés des Indes-Orientales,
ANISODONTIENS. Cf. PSAMMOPHIS. 89 9
A. ne considérer que le système dentaire, c'est avec le genre
Psammophis que ces Ophidiens ont le plusde rapport; si, cependant
on compare la forme générale de la tête, on trouve
des différences assez tranchées, qui suiSraient peut-être, si
l'espèce n'était pas unique jusqu'ici, pour motiver l'établissement
d'un genre nouveau parmi les Ânisodontiens.
Quant à présent, nous nous bornons à signaler cette espèce,
en la plaçant ici en appendice, et provisoirement à la suitedes
Psammophis.
6 bis. PSAMMOPHIS DE PERROTET. Psammophis PerYotcti.
Nobis.
CARACTÈRES. Pas de frênaie ; tête triangulaire, peu épaisse et
dont la face supérieure est unie aux latérales par des bords droits
et comme tranchants; teinte générale d'un vert-brunâtre, relevé
par de petites taches noires, irrégulières en nombre variable et
n'occupant que l'un des bords de l'écaillé sur laquelle chacune
d'elles est placée,
DESCRIPTION.
FORMES. Ces Ophidiens, qui sont assez'élancés, n'ont cependant pas tout
à fait l'apparence de Serpents d'arbre comme quelques uns des Psammophis
décrits plus haut.
ECAILLBRE. Les neuf plaques sus-céphaliques ordinaires ; mais la conformation
de plusieurs de ces plaques est importante à noter.
La rostrale, qui remonte un peu sur le museau, est plus haute que large;
elle se termine un peu en pointe, aussi le sommet du triangle que forme
le museau est-il assez aigu.
Chacune des deux fronto-nasales forme deux portions fort nettement
séparées par une ligne saillante résultant de la flexion de ces plaques sur
la région frênaie, cette seconde portion, étroite et allongée, se dirige en
bas et un peu en arrière, pour venir rejoindre le bord supérieur de la deuxième
lame sus-labiale. Les frontales antérieures se composent également
de deux portions limitées par la saillie de l'angle que forme chacune de
ces plaques en se portant de la région supérieure vers celle du frein où elle
se prolonge, comme la fronlo-nasale, jusqu'à la deuxième plaque de la lèvre
supérieure. Il résulte de celte disposition que la frênaie manque, ces portions
repliées des deux plaques du vertex que nous venons de décrire oc-
Capant lout l'espace qui sépare la nasale de la pré-oculaire. Celle-ci est lili
» •li;!