1 1 5 0 OPHIDIENS 0PISTH06LYPHES.
Quant à la Dipsade de Natterer, la particularité la plus caractéristique
consiste dans la présence d'une carène sur les écailles, peu saillante il esl
vrai, mais bien visible.
FORMES. Ce Serpent est assez grêle ; la région postérieure de la téic
n'est presque pas élargie, elle est par conséquent peu distincte du cou. Les
yeux sont grands. La queue a une longueur médiocre.
ECAIILCRE. Il n'y a pas de particularités notables à indiquer relallvement
aux plaques sus-céphaliques, dont la forme, comme M. Schlegelle
fait remarquer, est effilée. Il y a huit plaques sus-labiales ; les quatrième
et cinquième touchent à l'oeil par toute la longueur de leur bord supérieur
et la troisième n'y atteint que par son angle supérieur et postérieur. Les
sixième et septième sont les plus hautes, mais la huitième est plus basse
que les deux qui la précèdent.
La frênaie a plus de hauteur que de largeur.
La pré-oculaire est unique et il y a deux post-oculaires suivies de plusieurs
temporales de dimensions médiocres.
Les sous-maxillaires postérieures sont plus petites que les antérieures.
Les écailles qui, comme nous l'avons dit, portent une carène médiane,
sont lancéolées et disposées sur 19 rangées longitudinales.
Gastrostèges : 149-155 ; anale double et 68 à 75 paires d'urostèges.
DENTS. Maxillaires , Palatines, U ; Ptérygoïdiennes, 27. ùs
JiO
dernières dents s'étendent jusqu'au-delà du niveau du trou occipital.
COLORATION. Sur un fond d'un brun jaunâtre ou tirant sur le gris, on
voit se détacher de petites taches noires se présentant sous l'apparence
de petites linéoles irrégulières, groupées sur la nuque où elles sont plus
abondantes que partout ailleurs, de manière à former deux raies foncées
et larges, séparées par un trait d'un jaune blanchâtre. Ce trait s'interromp!
promptement et il est remplacé par une série de taches de la même teinle
plus ou moins visibles, situées sur la ligne médiane du dos et séparées
par des espaces où reparaît la couleur du fond. Elles forment ainsi une
raie longitudinale interrompue de distance en distance. I
Le long de chaque flanc, dans la région la plus voisine de l'abdomen, il
y a une ligne noire.
Des mouchetures, également noires, se volent sur le fond jaunâtre des
réglons inférieures. De chaque côté des gastrostèges, ces petites taches se
réunissent de manière à constituer une raie ponctuée.
Sur les urostèges, les points noirs conservent leur irrégularité et forment
seulement un semis abondant.
DrMBNsioss. Le prince de Neuwied indique 20 pouces et 4 lignes pouf
la longueur totale et i pouces 11 lignes pour celle de la queue; elle en ve-
DIPSADIENS. G. DIPSADE. 6. 1151
présente donc le quart. Nous trouvons des proportions semblables, mais
avec des dimensions un peu plus considérables, car notre plus grand sujet
p o r t e 0",84 ainsi répartis :
Tête et Tronc, 0™i63. Queue, 0"',21.
PATRIR. C'est du Brésil que nous avons reçu ce Serpent et en particulier
par M. de Langsdorff et MM. de Castelnau et Emile Deville. Il semble,
d'après les observations du Prince de Neuwied, que cette espèce
habite des provinces de l'Amérique du sud plus méridionales que celles
où vit l'espèce suivante pour laquelle cette différence de zòne géographique
peut être comptée parmi les motifs qui portent les zoologiistes à distinguer
ces deux espèces l'une de l'autre. ^
6. DIPSADE TRÈS-PONCTUÊE.
Dipsas punctatissima. Schlegel.
{Natrix et Thamnodynastes {i)punctatissima Wagler.)
CARACTÈRES. Très-analogue au précédent, mais d'une teinte
générale plus claire ; les écailles lisses et les yeux moins grands.
SYNONYMIE. 1735. ? Serpens americanus , etc. Scheuchzer.
Phys. sacra t. IV, p. 1346, tab. 678, fig. 1.
Col. lineolatiis. Oppel. Musée de Paris, d'après Wagler..
1824. Natrix punctatissima. Wagler in Spix nov. spec. Serp,
• ¡Bras. p. 39, tab. 14, fig. 1.
1830. Thamnodynastes punctatissima. Wagler. Syst. amph.
^ |pag. 182.
1837. Dipsas punctatissima. Schlegel. Essai physion. Serp.
tom.I,p. 164, t. I l , p. 292; pl. 11, fig. 33-34.
1843. Thamnodynastes punctatissimus. Fitz. syst. Rept. p. 27.
DESCRIPTION.
En décrivant la précédente espèce, nous avons déjà parlé de la grande
[analogie qui se remarque entre elle et celle que nous avons maintenant à
faire connaître. Cette ressemblance est assez frappante pour que le Prince
|(le Ncuwled ait pu dire, malgré la différence importante résultant de l'abiscnce
de carènes "sur les écailles de la Couleuvre très-ponctuée, que ces
(1) De Gci^vosbuisson,/'rtiiea; etde Aovciirr^îf maître, dominus, c'est-àdire
qui habite les buissons ou les broussailles. Il ne nous a pas semblé
qu'il y eût des motifs sulTisants pour adopter ce genre.
I
i-i
, I .
, ! • •