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1162 O P H I D I E N S OPISTnOGLYPilES
deux, trois ou möme quatre taches sur chaque plaque du venire. Quelquefois
cependant, elles sont irrégulièrement distribuées.
PATRIE. Notre Muséum national possède une cinquantaine d'individos
de ce Serpent ; tous ont été recueillis au Chili par MM. Lesson, Garnot
Gaudichaud, Gay, Le Guillou, l lombron et Jacquinot.
MOEDRS. La plupart de ces Serpents avaient dans leurs intestins un ou
plusieurs Sauriens, appartenant à diverses espèces du genre Proctotrètel
' un d'eux avait avalé un Cystignathe de Bibron. '
10. DIPSADE DE SMITH. Dipsas Smithi. Nobis.
{Amplorhinus (1) multi-maculatus (2). A. Smith).
C A R A C T È S E S . Narine ouverte dans une seule plaque; tronc à
peu près cylindrique; régions supérieures d'un brun verdâtre
pâle, avec quatre séries de taches noires ; les inférieures d'un gris
livide unicolore.
S Y N O N Y M I K , 1849. Amplorhinus multi-maculatus. A. Smith,
Illustrations of the zoology of south Africa, pi. iJ7, avec texte
explicatif.
' DESCRIPTION.
FORSÏES. La téte est sub-quadrangulaire ; les tempes sont un peu proéminentes;
le museau est pointu et l'extrémité postérieure de la töte esta
peine plus large que le cou. Le tronc, peu volumineux, est presqae complètement
cylindrique. La queue, robuste, à peine distincte du tronc à son
origine, est longue et arrondie, et son extrémité est armée d'une pointe
de corne.
ECAILLDRE. La plaque frênaie est irrégulièrement quadrilatère. La pla-
( 0 ? De AfiTtXci ? et de piv nez.
(2) Quoique le nom spécifique proposé par M. A. Smith ait la priorité,
nous ne pouvons malheureusement pas l'adopter, puisque rejetant le genre
Amplorhinus et faisant rent rer dans le genreDipsade, l'espèce dont il s'agit
ici, cette dénominat ion s'y trouve déjà employée. Elle sert à désigner comme
on l'a vu plus haut (p. H39), un Serpent que M. Schlegel a le premier,
nommé multi-maculata. Ce dernier, d'ailleurs, qui est originaire
de Java, est fort différent de l'espèce africaine.
Nous nous faisons un plaisir, dans cette circonstance, où malgré notre
désir, nous laissons forcément de côté un nom déjà adopté, de le remplacer
par celui du savant naturaliste qui a iaitconnaître cet Ophidien.
D I P S A D I E N S . G, DIPSADE. 1165
que pré-oculaire est étroite inférieurement, large et à peu près carrée dans
sa portion supérieure. La post-oculaire est double. La tempe est couverte
par siï plaques.
il y a huit plaques sus-labiales, la quatrième et la cinquième touchent
à l'oeil ; onze à la lèvre inférieure. Les sous-maxillaires antérieures et
postérieures sont d'égale grandeur.
Les écailles du corps un peu allongées, étroites, ovalaires, et très-imbriquées
sur 17 r a n g é e s longitudinales.
G a s t r o s t è g e s : 136-170; urostèges, 65-8G.
CoioBATioN. Le dessus del à tête est d'un brunrougeûtre clair, ou bien
(l'une nuance d'un brun verdâtre, qui couvre aussi le dos, où la couleur se
rapproche davantage du marron.
On voit quatre rangs de taches, deux sur le dos et une sur chaque flanc ;
elles sont d'un brun- foncé. Les médianes sont les plus grandes et les plus
régulières.
Dans le j e u n e ûgeet chez quelques sujets adultes, les régions supérieures
et latérales portent de petites lignes blanches très-fines. Elles sont distribuées
avec irrégularité. Quand on les examine avec soin, on voit que ce
sont de petites linéoles tracées avec légèreté sur les bords et vers la base de
chaque écaille. Ces petites marques blanchâtres ornent la lèvre supérieure
; il y en a une sur chaque plaque.
A droite, comme à gauche, on voit, sur le flanc, une ligne d'un jaune
un peu éteint, plus ou moins distincte et quelquefois même à peine apparente.
Elle est située entre les deux rangées longitudinales de taches, qai
occupent, l'une, le côté du dos, l'autre, la région latérale du corps.
Chez quelques sujets, la queue ne porte aucune tache ; chez d'autres, au
contraire, on en voit un plus ou moins grand nombre. Le dessous et les
côtés de la téte sont d'un jaune verdâtre ; la plaque préoculaire est blanchâtre.
Le ventre et le dessous de la queue ont une teinte d'un bleu tirant
un peu sur le gris.
DIMENSIONS. Les chiffres d o n n é s par M. Smith se rapprochent assez pour
la longueur totale, car il indique 25 pouces (mesure anglaise), et nous
trouvons, pour notre plus grand exemplaire, 0m,65. Seulement, il a la
queue proportionnellement assez longue, puisqu'elle occupe p resque le tiers
lie ces dimensions totales. Elle a, en effet, 0- ,21, tandis que chez le sujet
mesuré par M. Smith, elle n'a que i pouces.
PATRIE. NOUS avons reçu ce Serpent du Cap de Bonne-Espérance , par
les soins de MM. Terreaux, qui nous en ont adressé plusieurs exemplaires.
On le rencontre rarement, dit M. Smith, et le petit nombre d'échantillons
que ce zoologiste s'est procurés avaient été trouvés dans des lieus
arides et stériles ou il n'y a quç des broussailles.
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