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1394 OPHIDIENS SOLÉNOGLYPIIES,
fisent donc pour faire reconnaître, par la comparaison, leg
caractères du genre Péliade.
Si nous n'avions ces marques distinctives des plaques syncipitales,
il serait réellement fort difficile de séparer ce genre
de celui des Vipères, dont il partage presque tous les attributs
de formes, d'habitudes-et même de coloration, surtout avec
la \ipêre commune ou Aspic. Aussi, n'est-ce qu'à l'aide d'un
examen attentif et minutieux des autres parties qu'on peut
assigner des noms différents à ces deux espèces et même,
cette première difficulté vaincue, il est encore très-difficile de
s'assurer de la synonymie. I<es auteurs,-en effet, ont, pour la
plupart, négligé d'indiquer ou de représenter, dans les figures
qu'ils nous ont transmises, la disposition toute particulière
de la forme de la tête. Ce caractère a pourtant de l'importance,
car la tête du Péliade est moins déprimée, ou moins
aplatie que celle des Vipères, chez lesquelles tout le dessus
du crâne est, en outre, recouvert de petites écailles imbriquées
et non de grandes plaques en avant.
M. Schlegel, au contraire, a parfaitement reproduit, dans
ses planches, la tête du Péliade berus qu'il range parmi les Vipères,
comme la plupart des auteurs qui l'ont précédé.
M. le prince Charles Bonaparte, qui a donné une histoire
très-détaillée de ce Serpent dans sa belle Iconographie de la
Faune italienne, a pris beaucoup de peine pour en débrouiller
la synonymie. Nous ne sommes pas absolument certains qu'il
y ait complètement réussi, mais nous devons avouer que c'était
une recherche fort difficile et dans laquelle nous avions
échoué nous-mêmes, parce que les auteurs qui ont décrit les
Vipères ont, comme nous venons de le dire, souvent négligé
de faire connaître les particularités qui constituent le caractère
de l'espèce unique rapportée jusqu'ici au genre Péliade.
Ce caractère essentiel n'étant pas signalé, on éprouve un
assez grand embarras. On la trouve décrite dans les auteurs
Français-, parmi les Vipères, et chez la plupart, sous îe nom
VIPÉRIENS. 0. PÉLIADE. Ì598
de Bertis, car, comme nous le dirons bientôt, c'est là le nom
latin le plus anciennement connu. Ensuite, ce n'est guère par
les couleurs que la distinction pourrait être établie; car, chez
presque toutes, il y a des variétés à l'infini dans les teintes,
quoiqu'on puisse aisément trouver de l'analogie entre ces variétés,
surtout à cause d'une raie ou bande sinueuse, plus ou
moins interrompue, d'une teinte plus foncée, qui s'étend le
long du dos et qui est légèrement relevée sur la ligne médiane.
Les côtés et la partie inférieure du ventre sont encore
plus variables, d'après diverses circonstances, et suivant les
lieux que ces Reptiles habitent, l'époque plus ou moins rapprochée
de la mue, celle de la reproduction, et même selon
l'âge et peut-être le sexe des individus, ce qui crée autant
de difficultés.
Nous nous contenterons donc de rapporter la synonymie du
prince Bonaparte, faite avec conscience, et en indiquant les
doutes dans lesquels il est resté lui-même. C'était un travail
très-embarrassant, et nous croyons devoir en présenter les résultats
avec toutes les restrictions qu'&xige l'état de la science.
On n'a rangé jusqu'à ce jour dans ce genre, que l'espèce
dont nous allons parler. M. le prince Charles Bonaparte est
le seul qui ait écrit que ce Serpent, malgré l'opinion généralement
admise, habite de préférence les terrains bas et inondés,
comme les rizières, au moins dans la saison chaude,
aussi l'a-t-il désigné sous le nom de ^iarasso employé en Italie,
même du temps de Conrad Gesner, comme signifiant Vipère,
avec l'épithète de Palustre pour le distinguer d'une autre rariété
qu'il regarde comme une espèce, sous le nom d'Alpino,
ESPÈCE UNIQUE,
P É L I A D E BERUS. La petite Vipère. Merrem.
(ATLAS , pl. 19 b i s , flg. 2, la tête vue en dessus).
C.-iîiACTÈRES. Corps alongé, sans rétréci s sement à la nuque;
u n e ligne fonc é e brune o u noire et flexueuse m r le dos ; une
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