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1 4 a 0 OPHIDIENS SOLÉNOGLYPHES.
SOUS les yeux, nous a été rapporté d'Egypte par M. Bové. II est recouvert
en dessus de petites écailles carénées, ovales, dont les lignes saillantes
semblent se suivre comme dans l'espèce précédente; mais les taches qui
occupent la région moyenne da dos sont mieux circonscrites et distinctes;
elles sont arrondies pour la plupart, cependant quelques unes sont échancrées
latéralement et en coeur. Le centre est d'un ton plus clair que le
reste de l'écaillure et cette partie claire le paraît d'autant plus, qu'elle se
trouve bordée d'une ligne ou d'un cercle noir, qui semble s'élargir à
droite et à gauche. Les flancs sont marqués de taches ou de points bruns ,
disséminés irrégulièrement. Les gastrostèges sont larges ou occupent un
grand tiers de la circonférence du tronc; elles sont très-rapprochées, lisses
et sans aucune tache; mais les urostèges, qui vont insensiblement en diminuant
de largeur, présentent chacune, au moins dans la moitié de la
longueur de la queue, du coté du cloaque, un point noir bien arrondi,
décroissant successivement d'étendue, de manière à offrir une série longitudinale
très-régulière. Nous avons, au reste, observé une disposition
analogue dans quelques uns des individus appartenant à l'espèce précédente.
Nous le répétons, nous n'aurions pas distingué ces deus espèces, si nous
n'avions fait la remarque de ¡a différence qu'offrent les écailles du sillon
gulaire.
NOTA. Merrem a inscrit dans ce genre, sous le nom d'Èchis Krait, un
Serpent que John Williams avait décrit comme Soa dans les Asialik
researches page ."28 et que le savant Ileileniste Schneider a relaté comme
xmPscudohoa, sous ce nom de Erait et par suite, Daudin l'a inscrit
dans le Y. ' volume de son histoire dos Reptiles p. 337 dans le genre Scytale;
mais la description est insulTisante et pourrait se rapporter à l'une
ou à l'autre des espèces que nous venons d'indiquer.
Nous ajouterons que Henri Boié, pensait que la vipère des Pyramides,
Vipera arenicola de Geoffroy devait former une espèce distincte de ce
genre Èchide.
CROTALIENS EN GÉNÉRAL. 1 4 S 1
IL« FAMILLE LES CROTALIENS.
Nous aurions pu, à l'exenple de M. Fitzinger, employer le
nom de BothropMdes pour désigner ce groupe de Serpents à
fossettes. Celte dénomination était bien propre à indiquer le
caractère essentiel qui nous a servi à rapprocher les sept
genres principaux de ce groupe des Solénoglyphes, mais ce
nom ne nous a pas semblé lui convenir uniquement. Becfucoup
d'autres Serpents, en effet, présentent aussi des enfoncements
creusés sur la tête et sur le bord des lèvres. Ici,
les fossettes paraissent devoir être des organes particuliers,
dont l'usage ou la fonction ne sont pas connus , il est vrai,
mais qui semblent avoir quelque importance par leur position
constante entre les orifices réels des narines et les yeux,
et surtout par leur structure anatomique assez compliquée,
que nous avons, au reste, l'intention de faire connaître avec
quelques détails.
De même que nous avons cru devoir réunir sous le nom de
Vipériens, le groupe des cinq autres genres, qui se rapprochent
le plus de celui des Yipères. Nous avons préféré appeler
ceux-ci les Crofaliens, à cause de la grande analogie
qu'ils ont tous avec les Serpents à sonnettes , dont le nom
scientifique est depuis longtemps admis même par le vulgaire.
Les sept genres réunis sous ce nom, ont été longtemps
confondus et décrits avec les Yipères; mais nous avons vu,
d'après le tableau synoptique de cette tribu des Solénoglyphes,
inséré page 1570 à la suite des considérations générales
sur cette tribu, qu'ils devaient en être distingués par
cette particularité même des fossettes dites lacrymales. Ces
deux groupes se rapprochent <l'ailleurs extrêmement par la
conformation des parties osseuses de la tète et surtout de la
mâchoire supérieure; par les longs crochets venimeux sillonnés