OPHIDIENS OPISTnOGLYPDKS.
mètre et demi de longueur, dont la queue forme la moitié et
celle-ci est d'une ténuité extrême.
Il paraîtrait, d'après les rapports des voyageurs, que ces
Serpents qui ont unecouleur verte, peuvent cependant, comme
les Caméléons, prendre d'autres teintes, ce qui les fait confondre,
avec les objets auprès desquels ils se trouvent, afin de
soustraire leur présence soit aux oiseaux de proie, soit aux
petits animaux qu'ils épient pour conserver leur existence.
Ils ont l'habitude de s'enlacer sur les branches des arbres
pour y rester des journées entières dans un repos absolu. Cependant
on en a recueilli plusieurs fois dans les lieux aquatiques;
mais rarement au milieu des hautes herbes.
La couleur verte, quelquefois très-foncée, due à la présence
du pigment abondant que contient le tissu muqueux de la
peau, se dissout fort souvent dans l'alcool ou dans les autres
liqueurs conservatrices, de sorte que leur teinte s'altère et se
dégrade aussi par l'effet de la lumière, àtei point que certains
individus passent au gris foncé ou au brun, après qu'ils ont
plus ou moins longtemps séjourné dans les bocaux de nos collections.
Dans les premiers temps de leur séjour dans l'alcool,
C€ liquide se colore lui-même en vert, mais l'action de la lumière
fait bientôt disparaître cette teinture.
Des trois espèces indiquées dans notre Prodrome, comme
se rapportant à ce genre, nous ne décrivons ici avec certitude,
que les deux premières. Les Serpents de très-petite taille qui
nous ont servi de types pour la troisième ne pouvant pas être
rapportés positivement à la Couleuvre figurée par Kussel.
1. LE TRAGOPS VERT. Tragops proiims. Wagler.
Caractäres. D'une belle couleur verte en dessus, se changeant
en bleu brillantirisé dans l'alcool. Le dessous du corps présentant
dans la partie moyenne des urostèges une large bande blanche
ou jaune, bordée en dehors de vert de mer ; en outre, de chaque
OXYCÉrnALIENS. G. TOACOPS. 1. 82 5
côté, une ligne jaune plus étroite qui règne tout le long des flancs
jusqu'à l'origine de la queue, dont toutes les urostèges sont d'une
même teinte blanche ou jaune pàle.
SYNONYMIE. 1735, ?? Serpens. Scheuchzer. Phyaica Sacra T.
IV, tab. 630.
1735. ?? Serpens ornatissima etc. Séba. Tom. II, pag. 86, tab.
82, lig.l.
1767, Serpens. Knorr. Dolic. natur. select. Tom. II, pag. 135
tab, 61, fig. 1,
1801. Coluber. Rüssel. Ind. Serp. vol. 1, part, 2, pag. 29,
pi. 24.
1810, Reinwardt. Tijdschrist voor natuur kundige : ( cité par
Boié, Isis Tom. XX, pag. 845, n» S.)
1825. Dryinus nasutus. Bell. Zool. journ. voi. 2, pag. 327.
1827. Dryiophis prasina. (Reinwardt) Boié. Isis, Tom, XX,.
pag, Ö4Ö, n» 5.
1830, Tragops prasimus. Wagler. Syst, Amph, pag, 184,
1837. Dryiophis prasina. Yarìet. Schlegel. Pbysion, Serp, T.
II, page 251, pi. 10, fig. 12-13,
1837-1844, Idem. Schlegel, Abbildungen Reptil, p. 22, V" Decade,
pi, 8. 1, 2, 3,4, S, 6,
1843. Tragops prasina. Fitzinger. Syst. Rept. Fase. I, p. 27,
Fam. des Dendrophides.
DESCRIPTION.
FOBMES. Cette espèce a la plus grande ressemblance avec la suivante
dont elle n'est peut être qu'une variété de sexe.
Nous n'avons pas observé dans les nombreux exemplaires que possède le
Muséum, la disposition de la pupille indiquée par Boié ; a u contraire chez
tous nous avons remarqué que l'oeil doré n'offre qu'une seule et longue
fente linéaire qui s'étend horizontalement d'un bord à l'autre de la cornée
transparente.
PATRIE. Tous proviennent des Indes-Orientales, de Java, des Célèbes ;
ils y ont été recueillis par MM. Quoy et Gaimard; d'autres de la Cochinchine
par M. Diard, et de Sumatra, par M. le capitaine Martin.
Quelques jeunes individus sont d'une teinte grise; d'autres semblent
porter une sorte de livrée de jeune âge. ce sont des traits et des chevrons
bruns dont les angles saillants sont du côlé de la tête et s'étendent dans