11S8 OPHIDIENS OPISTHOGLÎPHES,
10—11
, 9 ou 10 Palatines,DENTS. Maxillaires ^^ ^^ et 15 à 16 Ptéry.
goïdiennes.
CotoHATioN. Comme BOUS l'avons indiqué, le dessus et les flancs de ce
Serpent sont d'un brun roussâtre ou jaunâtre, ou bien d'une teinte blanchâtre,
avec quatre séries de grandes taches peu espacées, quelquefois arrondies
et d'autres fois ovalaires ou sub-rhomboïdales.
Leur pourtour est noir ou noirâtre, avec le centre d'un brun plus ou
moins foncé. Fcij-t souvent, celles de ces taches qui composent la double série
dorsale sont géminées ou distribuées deux par deux, et même il arrive
qu'elles se confondent toutes pour former une bande en longueur, dont les
bords sont dentelés ou festonnés.
Le dessus et les côtés de la queue sont parcourus par trois raies noires,
d'autant plus apparentes qu'elles reposent sur un fond plus clair, qui est
toujours uniforme et semblable à la couleur du dos.
Le dessus de la téte est d'un brun jaunâtre ou olivâtre. Les lèvres sont
jaunes ou blanches, avec ou sans taches noires. Il y a, sur chaque tempe,
deux taches brunes ou noires, tantôt distinctes tantôt réunies et comme
confondues, ce qui produit alors une bande qui, chez quelques individus,
s'étend sur la nuque pour s'unir avec celle du côté opposé, en se courbant
en fer à cheval.
Le dessous du corps est parfois d'une seule et même teinte blanchâtre oii
jaunâtre, semée le plus souvent d'une multitude de taches hémi-discoïdales
noires et de grandeur inégale.
DIMESSIONS. La tête est deux fois plus longue qu'elle n'est large entre les
tempes. Le diamètre des yeux est de la moitié de l'espace inter-orbitaire.
Le tronc est presque cylindrique, car sa hauteur dépasse à peine d'un
tiers sa largeur ; il est 42 à 48 fois plus long qu'il n'est large dans son milieu.
La queue forme le quart de la longueur totale, qui est 0^,720 chez le
plus grand de nos exemplaires.
La Téte mesure 0»,020; le Tronc est long de 0",515 ; et la Queue, de
PATRIE. Ce Serpent a été recueilli sur la pointe australe de l'Afrique.
Il est surtout commun dans les environs du Cap de Bonne-Espérance, d'où
feu Delalande et MM. Verreaux frères ont fait parvenir au Muséum de
Paris un grand nombre d'eiemplaires.
Il paraît que cette espèce fait sa nourriture principale de Grenomlies.
M. Schlegel dit avoir reconnu dans l'estomac de l'un de ces Serpents qu'il
a disséqué, de petits mammifères rongeurs nouvellement nés.
Ce Serpent, dit M. Smith (Illustrations), se rencontre dans toute l'Afrique
du Sud et généralement, on le tiouve dans les lieux secs et avides
DIPSADIENS. G. DIPSADE. 9, 1189
et quekiuefo'« f'®"® terrains couverts d'herbe II se meut avec une
nrande rapidité et se nourrit d'insectes et de petits reptiles, de lézards entre
autres, qui sont abondants dans les mêmes localités.
Aux judipations que nous avons données plus haut sur le système de coloiation
de cette Couleuvre, nous devons ajouter les suivantes fournies par
l'habile Zoologiste auquel on doit tant de renseignements précieux sur les
animaux de l'Afrique australe. Voici, en effet, ce que dit M . A . Smith, à
ce sujet (texte explicatif de la pl. 56 de ses Illustrations). Les couleurs varient
considérablement et les taches ne sont pas toujours les mêmes dans
les différents individus.
Chez les jeunes, elles sont plus régulières et mieux délimitées que dans
l'âge adulte et la teinte générale est d'un gris-jaunâtre pâle. A tous les
âges, le ventre et le dessous de la queue ont souvent une nuance grisâtre,
un peu livide, et plus ou moins parsemée de marques d'un gris noirâtre
foncé.
Malgré l'apparence tout-à-fait particulière de la plaque rostrale, nous
n'avons pas cru devoir, pour cette seule espèce, adopter le genre que M .
Smith a fondé pour elle sous le nom de Trimérorhine (1) et dont le principal
caractère est tiré de la forme de la plaque rostrale et de son extension
à la région supérieure du museau jusqu'aux plaques frontales moyennes.
De même que M. A. Smith, nous n'avons pas pu rapprocher ce Serpent
• du Coelopeltis maillé, puisqu'il n'a pas les écailles creusées, ni le museau
concave comme ce dernier qui, à cause de cette particularité remarquable,
a été pris pour type du genre dont Wagler a voulu rappeler le caractère
essentiel en lui donnant le nom signilicatif de Ccelopeltis.
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9. DIPSADE DU CHILI. Dipsas Chtlensis.
(Coronella Chilensis. Schlegel.)
CARACTÈRES. Dessus du corps offrant troi s raies longitudinales
Llanches, séparées entre elles par des lignes noires ou par de
larges raies formées par des taches noires qui se touchent ; le
dessous marqué de taches triangulaires noires, bordant les gasirostèges
et formant ainsi trois ou quatre lignes. Le dessus de la
tête semblable à celui d'une couleuvre, avec trois lignes obliques
noires, naissant derrière l'oeil, dont l 'une s'étend vers la nuque, et
l'autre obliquenaent sur la tempe.
(1) De r f u i , trois, fJçoi, partie et de f 'iv, nez.
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