914 OPHIDIENS OPISTHOGLYPUES.
La frontale; oblongue, représente un triangle isocèle.
Les sus-oculaires sont courtes, pentagonales, coupées à peu près carrément,
et ne touchent à la pré-oculaire que par leur bout postérieur.
Les pariétales, oblongues, tiennent à la sus-oculaire et à la post-oculaire
supérieure.
Les deux plaques nasales forment un parallélogramme oblong.
La frênaie, en trapèze rectangle fort étroit, soulève la pré-oculaire pour
s'avancer jusqu'au globe de l'oeil. La pré-oculaire a quatre pans ; l'un est
enclavé entre l'oeil et la frênaie ; deux plus longs sont rabattus sur le vertex
a u devant de la sus-oculaire, et elle s'unit à la frontale par l'angle qu'elle
forme ainsi à son extrémité supérieure.
Les post-oculaires sont pentagones et de dimensions à peu près égales.
Chaque tempe est revêtue d'une vingtaine de squammes, dont une seule
est beaucoup moins petite que les autres et soutient celles qui touchent
aux deux plaques post-oculaires en s'appuyant sur les sixième et septième
sus-labiales.
La quatrième des huit plaques sus-labiales est positivement correspondante
au bas de l'oeil, ainsi que la cinquième en partie, car cette dernière
s'applique aussi sous la plaque post-oculaire inférieure,
La troisième ne touche à l'oeil que par son angle supérieur et postérieur.
La huitième est plus petite que la septième, et celle-ci moins que
la sixième, c'est celle de la rangée qui paraît le plus développée
I l y a 19 rangées longitudinales d'écaillés au tronc et i à 6 à la queue.
Les gastrostèges et les urostèges varient en nombre. Nous avons trouvé
pour les gastrostèges depuis 191 jusqu'à 210 et 58 à 60 urostèges. Ji.
Eichwalda compté 120 gastrostèges et 55 urostèges etM.Ménestriés 214 à
218 et 75. L'anale est divisée.
DENTS. Maxillaires, ^ " " ; 7 À g Palatines et 11 à 12 ptérygoï-
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diennes.
CoLOBiTios. Le fond de couleur du dessus et des côtés de ce Serpent
varie entre le gris clair et le foncé ou brunâtre, qui paraît uniforme à la vue
simple, mais à la loupe, on reconnaît que cette teinte est très-finement piquetée
ou vermiculée de noirâtre. Trois rangs longitudinaux de taches
foncées s'étendent depuis l'origine du tronc jusqu'au bout de la queue ;
celles des rangs latéraux, sont hautes et étroites et correspondent aux intervalles
de celles du rang médian, qui sont des quadrangles plus ou
moins égaux ou élargis, situés soit transversalement, soit obliquement en
travers du dos.
LesigrM'ies taches dorsales sont au nombre d'une cinquantaine; la
ANISODONTIENS. G. TABBOPniDE. 915
première est oblongue, rétrécie en avant et couvre le cou. Le plus
souvent, on voit une bande brunâtre entre l'oeil et la commissure des lèvres.
Le dessous de ce Serpent est parfois tout blanc ou d'un jaune pâle et
t a n t ô t comme saupoudré ou marbré de brun grisâtre.
DIMENSIONS. La largeur de la tête, mesurée d'une tempe à l'autre, est
triple de l'intervalle qui existe sur le museau au devant des narines, et
elle égale les trois quarts de la longueur du crâne. Les yeux ont un diamètre
qui dépasse le tiers de l'espace inter-orbitaire. Le tronc, dans sa partie
moyenne, a une largeur qui représente les cinq huitièmes de sa hauteur , et
il est 54 à 68 fois plus long que large. La queue n'atteint que la sixième
ou septième partie de la longueur du corps qui est de 0,™636 chez le
plus grand individu que possède la collection de notre Muséum, voici ses
mesures :
Tête, 0,>"018; Tronc, O.^SaO; Queue, 0,"098.
PATRIE. Le Tarbophis vivax habite l 'Af r ique. On l'a recueilli en Egypte
et en Europe, dans l'Istrie. la Dalmatie, l'Albanie, la presqu'île Moréotique
et les environs de Bakou, dans le Chirvan, en Géorgie, sur les bords
de la mer Caspienne.
L'un rie nos exemplaires a été rapporté en 1829, par la commission de
Jlorée. Ce Serpent a été décrit sous le nom de Dipsas fallax.
D'après Ri. Fleischmann, il se nourrit d'insectes, de lézards et de petits
mammifères. Chez un des sujets de notre collection, nous avons reconnu
dans le tube intestinal, des débris très-reconnaissa-bles d'un Eemidactylus
verrucatus. M. Fleischmann dit aussi que ce Serpent ne quitte
que le soir ou de grand matin le dessons des pierres où il reste caché pendant
le jour . M. Cantraine, qui en recueillit plusieurs en Dalmatie, les y
avait observés en décembre, au milieu des ruines d'un château,