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996 OPHIDIENS OPISTHOGLYPHES.
loutes ces parlies sont parsemées d'une multitude de petits points noirâtres.
DIMENSIONS. La tête a près d'une (ois et demie plus de [longueur que de
largeur vers la région des tempes. Le diamètre de l'oeil est du tiers de
l'espace inter-orbitaire. Le tronc est 40 à i 7 fois plus long que large, et
la queue est le sixième de la longueur totale qui est de 0m692 chez le plus
grand des exemplaires examinés ; •
Tète, 0",019 ; Tronc, 0",552 ; Queue, 0»,12t.
L'origine de deux de ces Serpents ne nous est pas connue, parce que l'un
se trouvait sans indication dans l'ancien Cabinet et que l'autre provient
par échange, du Musée de Marseille ; mais depuis, nous en devons deux
autres à MM. .Plée et Roulin et ils proviennent de la Colombie ou de
Carthagène.
NOTA. Le jeune;individu dont nous avons eu occasion de parler avait
dans l'estomac un Améiva tout entier et reconnaissable comme appartenant
à l'espèce dite de Plée.
III.« GENRE. SGYTALE (1). — SCYTALE (2). Boié.
CARACTÈRES. Bout du museau épais, large, nullement proéminent
et fortement arrondi; plaque frênaie courte; urostèges
non divisées ou en rang simple.
Le bout du museau est épais, large, arrondi et non saillant;
le dessus de la tête est garni des neuf plaques ordinaires.
Il y a deux nasales, une frênaie courte, presque aussi large
que longue; une pré-oculaire; deux post-oculaires; sept suslabiales,
dont les troisième et quatrième bordent l'oeil. Les
écailles sont lisses, losangiques; les médianes du dos sembla-
(1) SxtiraA;; nom d'un Serpent Venimeux, d'après ^Elien, Dioscoride,
Nicander. C'est aussi celui d'une Musaraigne, Mus araneus de Coiumelle.
(2) Ce genre Scytale de Boié ne correspond qu'imparfaitement à celui
qui a été ainsi nommé par Merrem, Cuvier et Wagler et nullement à celui
(Je GroBovius, Latreille et Daudin.
SCYTALIENS. G. SCYTALE.
bles aux latérales; les gastrostèges ne s'élèvent pas sur les
flancs et les urostèges sont entières ; cependant les côtés du
ventre sont un peu anguleux. Les narines s'ouvrent entre
deux plaques; les pupilles sont ovales.
Le nom de Scytale dont Linnoeus s'était d'abord servi pour
désigner un de ses Boas et l'un de ses Angues, qui sont pour
nous l'un, VEunectes murinus et l'autre, le Tortrix Scytale,
a été malheureusement repris et employé par plusieurs auteurs
pour désigner comme dénomination générique, et ce qui ,
est plus regrettable, dans des sens bien différents, ainsi qu'on
va le voir.
Gronovius est le premier qui ait commis la faute de transformer
en substantif un nom spécifique et pour l'appliquer à
un genre de Serpents dont les urostèges n'étaient pas doubles
ou divisées et dont le type était sans doute unBongare ou un
Elaps, quoiqu'il y ait rapporté une figure de la Physique sacrée
deScbeticbzer, pl. 737, fig. 1, représentant peut-être l'Erythrolamprus
venustissimus .-erreur dont la causeest, a n'en
pas douter, l'apparente ressemblance que les espèces des
genres Elaps, B o n g a r e et Erytbrolampre ont entre eux sous le
rapport de la coloration.
C'était dans son Museum icthyologicim, que Gronovius donnait
au mot Scytale l'attribution que nous venons de dire
pag»65, n.o 10 et il citait la figure de Scbeuchzer que nous
avons indiquée. Une dizaine d'années plus tard, il lui en imposait
une nouvelle-dans son Zoophylacium. Ici, en effet, le
genre appelé Scytale ne renferme plus le Bongare ou l'Elaps
du Museum icnthyologicum\ mais bien le Boa Scytale de Linnoeus
et un autre Serpent, trop incomplètement défini, pour
qu'il soit possible de le reconnaître.
Après Gronovius, ce fut Latreille, qui employa le mot Scytale
pour désigner un groupe générique, qu'il caractérisa de
même que celui de sou devancier ; mais qu'il composa tout
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