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1146 OPHIDIENS OPISTHOGLYPHES.
L'os inter-maxillaire, cn soc de charriie, est large du côté libre, celui qui
forme le bord antérieur de la bouche.
PATRIE. Les individus qui appartiennent aux deux premières variétés
ont été recueillis dans l'Amérique du Sud et à la Guyane. Ceux de la troisième,
au contraire, proviennent du Continent septentrional du Nouveau-
. Monde. •
Variété A. Guyane : Lesclienault et Doumerc ; Cayenne : M. Banon ;
Brésil : M. de Castelnau et Emile Deville ; Bahia : M. Lemelle-Devllle.
Varieté B. Martinique : M. Plée et un spécimen donné par M. Neumann
; Côte-Ferme : M. Bauperihuis ; Sainte-Marthe (Colombie) : M.
Fontanier ; province de Caraccas, Carthagène (Nouvelle-Grenade) : M.
Adolphe Barrot et M. Roulin ; province de Santa-Cruz (Pérou) : M. d'Orbigny
; San-Lorenzo (Chili) : M. Fontaine.
Variété C. Deux échantillons du Mexique et deux de ¡la Nouvelle-Orléans
donnés par M. Barabino.
Nous hésitons un peu sur la place qu'il convient d'assigner dans l'une ou
l'autre de ces trois variétés à un spécimen rapporté de la Vera-Paz (Amérique
centrale) par M. Arthur Moreict. En raison de l'analogie de la
Faune de cette région de l'Amérique et de celle du Mexique, on est tenté
de le considérer comme devant appartenir à la dernière variété ; d'autant
plus, qu'il a le large colHer blanc des autres sujets pris dans l'Ariiérique
septentrionale. D'un autre côté cependant, il a plutôt les taches de la
deuxième variété.
4. DIPSADE COLUBRINE. Bifsas Colubrina. Schlegel.
CARACTÈRES. Ecailles du dessus et des côtés du corps grises,
les unes uniformément, les autres avec un encadrement noir; ces
dernières se trouvant groupées cinq par cinq, six par six, ou davantage,
produisent des espèces de rosaces, dont l'ensemble constitue
comme un réseau à mailles carrées, lequel, avec l'âge, se
décompose en bandes transversales irrégulières.
SYNONYMIE. 1837. Dipsas Colubrina. Schlegel. Essai Physion.
Serp. Tom. I, p. 161; tom. II, p. 273.
1842. Bipsas Colulrina Schlegel. Abbild. Âmph., p. 136,
tab. 43, fig. 21-26.
D E S C R I P T I O N .
ECAILLUSE. La plaque rostrale se rabat faiblement en arrière par son
DIPSADIENS. G. DIPSADE. 4. 1147
sommet; elle a cinq pans, deux très-petits soudés aut premières suslabiales
; un plus grand, qui est le basilaire, et deux presque aussi longs
que ce dernier et qui s'enclavent dans les nasales antérieures et dans leS
jp ter-nasales.
Ces dernières plaques représentent des trapèzes sub-rectangles.
Les p r é - f r o n t a l e s , plus dilatées en travers qu'en longueur et rétrécies en
dehors, s'abaissent un peu sur le côté du chanfrein, entre la seconde nasale
et la pré-oculaire supérieure, en faisant un angle, dont le sommet
s'appuie sur la frênaie.
La frontale a cinq côtés inégaux; les latéraux sont un peu convergents.
Les sus-oculaires oblongues sont plus étroites en arrière qu'en devant.
Le bord par lequel les pariétales se joignent, est seulement un peu plus
long que celui qui s'attache à la sus-oculaire ainsi qu'à la post-oculaire supérieure.
La plaque nasale est à peu près carrée; la postérieure, un peu plus
haute, mais moins large, a cinq pans, un soutenu par les deux premières
sus-labiales, deux que bordent l'autre nasale et la frênaie, et deux, extrêmement
courts, qui sont en rapport avec l'inter-nasale et la pré-frontale.
La frênaie, qui penche en avant, est sab losangique ou sub-rhomboïdale,
quand le sommet de son angle supérieur n'est pas tronqué.
La pré-eculaire ou plutôt les deux pré-oculaires inférieures, car il n'y en
a rarement qu'une seule, sont à peu près quadrangulaires et beaucoup plus
petites que la supérieure, qui a cinq angles inégaux, dont le plus grand
s'enfonce entre la sus-oculaire et la pré-frontale jusque ou presque jusqu'au
sommet latéral antérieur de la plaque médiane du front.
Les trois sous-oculaires et les trois post-oculairês varient extrêmement
entre elles, quant à leurs formes et à leursidimensions ; la tempe est recouverte
detreize à vingt plaques d'inégale grandeur, dont deux ou trois adhèrent
aux lames post-orbitaires.
Les trois premières des huit plaques sus-labiales sont penchées en arrière
et graduellement un peu plus élevées; la troisième, au lieu d'être ea
trapèze sub-rectangle, de même que les précédentes, est pentagonale
comme les deux suivantes, qui ont une hauteur moindre que la sienne. La
sixième, plus développée, offre deux grands angles droits, et en haut, deux
ou trois petits pans soudés à la dernière sous-oculaire, à la post-oculaire
inférieure, et soit à une, soit à deux des squammes temporales. La septième
sus-labiale ressemble à la sixièm^ou en diffère très-peu ; mais la huitième,
le plus souvent pentagone et oblongue, est notablement plus petite.
La plaque mentonnière est en arrière très-effilée, les deux bords postérieurs
étant arqués eti devant et plus longs que le troisième.
On peut compter onze ou douze plaques sous-labiales.
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