Î200 O M I D I E N S PROTIIUOGLYPDES.
« Le cou , dit-il, est déprimé, aussi large que la tête et bordé par unj
certaine quantité de peau qui semble inutile, et produit de chaque côtém
pli, quand l'animal est tranquille et non excité. Dans le cas contraire,
s'étend latéralement, de manière à former, à droite comme à gauche, ii,
large bord constituant ce que, dans nos vrais Najas, on nomme une coiffe,,
Ecau-wre. Il n'y a pas de plaque frênaie. La rostrale est large à s
base et bombée; elle remonte sur le museau où son sommet entre profoj,
dément entre les fronto-nasales, qui sont triangulaires. Les frontales anié.
fleures sont larges; elles forment eu dehors un angle qui se rabat surli
région frênaie.
Il y a une pré-oculaire oblique, trois post-oculaires et huit temporales!
dont deux qui touchent les sus-labiales sont très-grandes.
La lèvre supérieure porte, de chaque côté, sept plaques, la troisièmedj
la quatrième touchant à l'oeil et bien plus hautes que les autres.
Les sous-maxillaires antérieures et postérieures sont d'égale grandeur,
Les écailles du tronc sont ovales et toutes, à l'exception de celles q»
occupent les deux rangs les plus voisins des extrémités des gastrostègei,j
sont fortement carénées. Celles de l'extrémité de la queue sont lisseîj
Sur le tronc, les écailles forment 19 rangées longitudinales.
Nous comptons pour les gastrostèges et les urostèges 125 et 37;
M. Smith 129 et 33 sur le spécimen qu'il a fait figurer, mais il indiqoej
les dilTérences suivantes d'après d'autres sujets 143-150 pour les gastros-l
tèges et 59-45 pour les urostèges. Ce sont des nombres assez peu différenlij
de ceux-ci qu'on trouve dans l'Essai de M. Schlegel.
Quant au nom spécifique, c'est celui qu'on donnait en minéralogiei
une sorte d'agathe jaspée de rouge.
CoLoiiATioN. Ce nom a été employé par Séba pour indiquer la couleur]
qu'il croyait être celle de l'animal, car il l'a fait réprésenter avec
marques d'un rouge plus ou moins éclatant, entremêlées de tacte
blanches qui font paraître le dessus du corps comme jaspé. On aurait pu
croire que ces couleurs s'altèrent après la mort et surtout par l'action dei
liqueurs s()iritueuses puisque aucun des nombreux individus soumis i
notre examen ne donne l'idée d'une semblable coloration. En effet, ce qui
dans Séba est d'une belle teinte rouge est, au contraire, d'un noir tréifoncé.
La belle planche 5i des Illustrations de M. A. Smith nous démontre
que dans cette circonstance, comme dans beaucoup d'autres, SiBi
a fait erreur.
Les particularités indiquées sur cette planche dessinée et coloriée d'.ipris
nature sont ainsi décrites dans le texte explicatif dont il nous semble important
de donner la traduction, Ce texte se rapporte bien mieux à ce qui
CONOCERQCES. G. SÉPÉDON. 12 6 J
lous voyons sur nos exemplaires, que la description de M. de Lacépêde
élé faite d'après le dessin du Trésor de Séba.
„Le fond de la couleur des parties supérieures ou latérales, dit
[.Smith, est un brun bleuâtre, ou grisâtre, orné d'un grand nombre de
landes transversales, étroites, ondulées et dentelées et dont la teinte varie
lepuis le jaune d'ocre jusqu'au blanc jaunâtre clair.
» La région sous-maxillaire et la gorge sont d'un noir pâle ou d'un
ouge brun foncé. Le reste des parties inférieures est d'un noir grisâtre ,
imrae plombé. On voit, en avant, deux ou trois larges bandes transveriles
jaunes ou d'un blanc plus ou moins nuancé de rouille et sur les
liés, des taches blanches irrégulières. »
I) En dessus, la couleur foncée est la plus abondante sur les régions
ilérieures, mais sur la queue , il y a autant de jaune que de noir. Les
ux sont d'un brun sombre. »
I) Variété. Le fond de la couleur est un brun noirâtre traversé par de
imbrcuses bandes étroites et d'un bleuâtre foncé qui ne sont visibles que
S la peau a été débarrassée par un lavage de tout ce qui peut la salir. Si
fon néglige cette précaution, tout le Serpent semble être d'un brun noiilre
foncé et uniforme. »
I PiiniK. On sait combien Séba s'est laissé abuser sur l'origine des ani
[laui qu'il a fait représenter. C'est surtout pour ce Serpent qu'il a été
:onipé, car il indique l'un comme provenant de la Perse et l'autre rap
lorlé du Japon. Tous nos individus, au nonbre de six et d'une très-bell
Lservation, ont été recueillis au Cap de Bonne-Espérance par Delalande
llMM. Verreaux. Chez tous, les gastrostèges sont en grande partie d'un
ioir plombé, quelques uns cependant ont plusieurs de ces plaques venfales
d'une belle teinte blanche.
! la zòne d'habitation de cette espèce, dit M. Smith, est très-étendue. On
[latrouve dans toutes les parties de l'Afrique du sud qui , jusqu'à ce jour,
jntété explorées.
I Dimensions. Le plus grand a près d'un mètre de longueur; ( 0 " , 9 9 ) ainsi
[épartis: Tête et Tronc, 0'N,82. Queue, 0^,17, et les plus petits vingt
jentimètres. L'un de ces derniers n'est point jaspé de la même manière
îceux d'une plus grande taille; son dos présente un grand nombre de
landes noires transversales et parallèles, et les urostèges ne sont d'un noir
llombé que vers leur réunion médiane qui forment là comme autant do
lelils triangles, dont la pointe est dirigée en arrière.
Dbsts et particularités osTÈoLOGiQnKS. Nous avons constaté sur une
pe préparée que les ps sus-maxillaires ne portent pas d'autres crochets
pue les cannelés antérieurs et que l'os incisif est soudé aux nasaux comme
REPTILES, TOME VU. 80 ,
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