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lOOS OPHIDIENS OPISTHOGLYPBES
est la reproduction à peu près exacte de celui du Scijtale couronné, dotit
diffère essentiellement par les uroslèges qui sont ici distribuées par
paires et non sur une seule rangée.
Un brun noir colore une certaine étendue des régions supérieure et latérales
du cou, ainsi que le dessus et les côtés de la tòte, depuis le bout du
museau jusqu'aux plaques post-oculaires et au milieu ou à l'arrière des pariétales
seulement ; car les tempes et la nuque sont d'un blanc isab.elle.
Cette dernière teinte règne seule sur les parties inférieures du corps au
lieu qu'en dessus, elle sert de fond à de petites taches d'un brun roussâtre,
plus ou moins apparentes, comme déposées une aune au sommet de
l'angle postérieur des écailles.
ECAILLURE. Parmi les six individus de cette espèce que nous avons été
dans le cas d'observer, il s'en trouve un dont la plaque frênaie est confondue
avec la pré-frontale, et chez lequel il n'y a que six sus-labiales,
au lieu de sept, les deux dernières n'en formant qu'une seule; ce même
sujet, à squammure des lèvres et des côtés du museau anomale, nous a
offert le nombre excessivement élevé de 250 scutelles abdominales.
Les autres nous ont présenté les variantes suivantes :
Ecailles: 15, 17 ou 19 rangées longitudinales au tronc, 6 ou 8 à la queue,
2 gulaires, 18S à 220 gastrostèges, 78 à 88 urostèges. '
M. Schlegel,de son côté, a compté, sur cinq individus, US à22G-4-
60 à 75.
DENTS. Maxillaires ; Palatines, 10 ; Ptérygoïdiennes 15.
IG ou 17
DIUEXSIONS. Le Brachyruton cloelia, loin d'acquérir, comme le B.
plumbewn, une longueur de près de 2 mètres, ne parvient guère qu'à un
peu plus du quart de cette dimension. Le plus grand de nos deux exemplaires,
mesuré, du bout du museau à l'extrémité caudale, nous donne
0,^588, qui se décomposent comme il suit :
Tête, long., 0,™019; Tronc, long., 0,'"i48; Çweîie, long., 0,n'121.
La téte a en longueur près du double de sa largeur. Les yeux ont en
diamètre un peu moins de la moitié de l'espace inter-orbitaire. Le tronc
est de trente-cinq à qnarante-deux fois aussi long qu'il est large. La longueur
de la queue est le cinquième de celle du corps.
PATRIE. La zòne d'habitation de ce Scytalien est très-étendue, car on
l'a trouvé à la Guyane, au Brésil, au Mexique, età la Guadeloupe, Notre
Musée en renferme des sujets originaires de ces divers pays.
OBSERVATIOSS. Nous croyons, sans cependant oser l'affirmer, parce que
dans le dessin gravé, on ne peut reconnaître la forme et la disposition des
uroslèges, que c'est à cette espèce que se rapporte la figure I de la
SCÏTALIENS. G. BflACHYRÜTON. O. i009
planche 737 de la Physique-Sacrée de Scheuchzer, Daudin en a donné un
portrait plus que médiocre , auquel il a joint une description fort incomplète,
la première qu'on eût encore publiée, de cet Ophidien, appelé par
lui Colithcr Cloelia, et confondu par M. Schlegel avec le Scytale Neuwiedii
et le Scytale coronatum, sous le nom de Lycodon Cloelia.
M. Fltzinger a fait de ce mot Cloelia un emploi multiplié," qui est bien
regrettable. Ainsi, en 182G, il l'a a|¡pliqué à un genre dont le type, pour
lui, est la Couleuvre Clélie, devenue alors la Clélie de Daudin. Aujourd'hui,
il nomme Cloelia, d'abord un genre auquel cette dernière espèce
est étrangère, ensuite une division sub-générique de celui-ci; puis enfin,
le Serpent qui, à l'exclusion de tout autre, aurait dû conserver ce nom devient
dans la nouvelle classification de cet Erpétologiste la Deiropeda
Cloelia.
Le genre Clmlia, dans le système des Amphibies, de Wagler, n'est pas
plus naturel.
3 . BRACHYRUTON NUQUE-JAUNE.
Brachyruton occipito-luteum. Nobis.
CARACTÈRES. DU gris verdàtre sur la tète ; du jaune pur sur la
nuque mélangé à du gris sur les tempes.
SYNONYMIE. 1735. Serpens Bojoii coronata, seu cohra verde,
Séba, Tomi î l , p. 41, lab. 41, fig. 1, citée par Wagler, p. 187, g.
7 i . Scytale.
L e dessin gravé sur la planche 737, n" ! de la physique sacré?
de Scheuchzer semble représenter ce Serpent ou le précédent.
D E S C R I P T I O N .
COWHATIOÎJ. Rien d'autre que son mode de coloration ne distingue cette
espèce des deux précédentes. Elle porte une belle tache jaune élargie, sur
l'arrière de la tête entre l'extrémité des plaques pariétales et l'origine du
cou. On remarque le long du. bord postérieur fle cette tache une légère
teinte noire, qui se fond dans le gris verdàtre, dont est point le dessus du
tronc et delà queue, qui ont leurs côtés d'un joli fond ardoisé. Le bout du
museau, les régions frênaies, l'entourage des yeux et les neuf plaques suscéphaliques
sont de la môme couleur que le dos. Les lèvres et les tempes
offrent un mélange de j.iune et do gris clair. Un jaune nankin régnerait
,y ;
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