OPHIDIENS SOIÉNOGLÎPHES
riñes ou fossettes dont nous venons de parler. On nomme quelquefois
ces Ophidiens BoiHKOpniDES.
On a observé ensuite que les lames, ou les plaques qui garnissent
le dessous de la queue chez presque tous les Serpents
sont tantôt doubles, ou disposées par paiies symétriques
comme sur deux rangs, et tantôt, au contraire, qu'elles n¡
torment qu'une seule rangée. Afin d'éviter cette locution, ainsi
que nous l'avons déjà dit, nous employons un seul mot pour
designer les plaques sous-caudales et nous les nommons les
urosteges ou plaques de la queue.
Ainsi, dans la première famille, les deux genres EcAtóe et
Acanthopinde ont les urostèges simples, au moins en partie •
mais le premier n'a que de petites écailles sur la tête, tandi¡
que dans le second genre, on voit d'assez grandes plaques au
dessus du museau.
Les différents autres genres de ce même groupe des Vipériens,
à urostèges doubles, se distinguent par leurs narines
qui sont ou planes ou convexes et bombées comme dans
les Cerastes, ou enfoncées, ainsi qu'elles le sont ordinairement
; tel est le genre des Péliades. Ce dernier oflre une autre
particularité en ce que le vertex, ou le dessus de la tête est
protege par des plaques ou lames polygones avec un écusson
central, tandis que dans les autres genres, on ne voit là que
de petites écailles entuilées, semblables à celles qui garnissent
le reste du corps. Enfin, la situation des trous des
narines est différente. En effet, dans le genre Vipère, elles
sont latérales, c'est-à-dire placées sur les côtés , en avant du
museau; dans les Echidnées au contraire, elles sont internes
ou supérieures, rapprochées en dedans des yeux. Il faut reconnaître,
d'ailleurs, que ces six genres ont entre eux la plus
grande affinité; aussi portent-ils le nom commun de Vipériens.
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Il eu est de même, au reste, parmi les autres Solénoglyphes,
qui semblent avoir de doubles narines,.que l'on a
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déslgûèês soils ie noiU de fossettes îacrymales. H m l ceux-ci,
il en est qui, dès la première inspection, se trouvent caractérisés
par la manière dont se termine leur queue , car les
écailles cornées qui recouvraient la dernière vertèbre restent
successivement et à chaque mue, retenues ou accrochées sur
la nouvelle écaille. Leur série persistante forme ainsi une
sorte de chaîne, dont les anneaux, mobiles, sonores et retenus
les uns par les autres, constituent un instrument tout particulier.
Lorsque ces pièces cornées sont mues rapidement par la
volonté de l'animal, elles produisent un bruit analogue à celui
qu'on détermine en faisant tourner avec rapidité la roue
profondément dentelée d'une cresserelle. Ces lames de corne
sont des étuis ou des enveloppes épidermiques solides de la
dernière vertèbre dont elles ont conservé la forme. Elles constituent
ce qu'on appelle des grelots et elles ont fait donner
à ces Serpents le nom de Crotales ou Serpents à sonnettes.
Toutes les autres espèces, à narines doubles en apparence,
n'ont pas ces grelots à la queue; mais elles peuvent être fecilement
distinguées par la disposition des urostèges placées
en rang double, seulement sur une partie de la queue, dans les
Lachesis qui, en outre, n'ont pas de plaques céphaliques.
Dans les cinq autres genres, les écailles sous-caudales sont
disposées sur deux rangées. Ceux-ci diffèrent entre eux par le
dessus de látete ou par le vertex, lequel présente des plaques
et un écusson central dans les Trigonocéphales,áont les
écailles sont carénées, tandis que ces mêmes écailles sont
lisses sur la tête et sur le corps dans les Léiolépides.
Les autres genres de cette division ont le dessus de la tête
couvert de très-petites écailles sans écusson, mais cependant
le genre Bothrops offre au dessus des sourcils une ou deux
plaques lisses; tandis qu'on n'en observe pas dans le genre
Atropos dont les écailles gulaires sont arrondies et lisses ; tandis
que ces dernières sont pointues et carénées dans les Tropidolèmes.
yoWh ce que reproduit le tableau synoptique qui suit.
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