8 2 0 OPHIDIENS OPISTHOGLYPHES.
1827. Dryinus oeneus. Boié , Isis, Tom. X X , page 546,
n." 7.
1829. DryopMs oeneus. Cu'vier. Règne anim. Tom. II, pag.
83.
1829. Dryinus auratus. Bancroft, Zoolog. journ. vol. 5.
1830. Oxyhelis oeneus. Wagler. System. Amphib. p. 183,
1837. Dryophis aurata. Schlegel. Phys. Serp. Tom. l«' p. 169
n° 6 ; Tom. II, pag. 2SS, pl. 10, 16-18.
1843. Oxytelis oeneus. Fitzinger. System. Rept. Faso. I,
pag. 27.
DESCRIPTION.
FonsiES, Cet Oxybèle est un des Serpents les plus grêles ; car son corps
atteint souvent en longeur près de 1°'60 et au-delà. Son diamètre, dans la
portion la plus large du tronc, est à peine d'un centimètre en travers et.de
treize ou quatorze millimètres en hauteur. La queue égale presque la
moitié de la longueur totale ; elle est tout-à-fait arrondie. Elle se termine
insensiblement en une pointe, qui porte à peine un millimètre en grosseur
de sorte qu'on la comparée, avec justesse, à la mèche d'un fouet de cocher,
C'est même le nom vulgaire (coach-whip) que les Anglo-Américains
donnent aussi aux Serpents d'arbre, dont l'appendice caudal est toujours
très délié.
Il a les plus grands rapports avec l'Oxybèle argenté et avec l'Oxybèie
brillant ; il n'en diffère que par les couleurs. Aussi, n'entrerons-nous pas
dans autant de détails pour sa description. .C'est surtout la même forme
de téte qui est plate et très allongée.
L'une des particularités bien caractéristique de ce Serpent, sans parler
de ses couleurs, estl'absence constante de la plaque frênaie.
. COLOHATION. La plupart des individus ont le dessus du crûneet de la région
antérieure, d'une teinte brun-foncée. Tout le bord de la lèvre supérieure
est blanc et le paraît d'autant plus, qu'elle est surmontée par une
raie noirâtre qui, du bout du museau, s'étend jusqu'à la commissure des
deux mâchoires en passant sous l'oeil, de sorte que toutes les plaques suslabiales
sont très distinctes par leur jonction. Le plus souvent, il y a deux
de ces plaques qui constituent le bord sous-orbitaire.
Le dessus du tronc est dans l'état de vie d'une teinte de bronze doré,
avec un reflet véritablement comme métallique. Le dessous de la mâchoire
et de toute la région inférieure est d'une teinte grisâtre ou d'un blanc sale
très légèrement ponctué de noirâtre, mais sans aucune de ces lignes longi-
OXTCÉPBALIENS. G. OXYBÈLE. 4. 82 1
Plée Quelques individus nous ont été même remis comme recue.lbs au
Mexique.
4. OXYBÊLE DE LECOMTE. Oxylelis Lecomtei. Nobis.
CARACTÈRES. Régions supérieures d'un vert bronzé, irrégulièrement
couvertes, ainsi que les régions inférieures, qur sont brunâtres,
de mouchetures foncées et très-fines, apparentes surtout
dans les points où l'épiderme est e n l e v é e t donnant aux teintes
des téguments une nuance irrégulièrement noirâtre; plaques rostrale
et nasales remontant un peu sur le museau et formant une
sorte de petit bourrelet autour de son extrémité antérieure.
DESCRIPTION.
FORMES. Partout l'ensemble de sa conformation, ce Serpent Opisthoglyphe
convient très-bien au genre Oxybèle. Les yeux sont grands, à pupille
horizontale et la queue est fort longue, car elle occupe plus du tiers de
l'étendue totale. C'est surtout par la conformation des plaques rostrale et
nasales, par son système de coloration et par son origine africaine, qu'il se
distingue de ses congénères.
E g a i l l é e . Tandis que dans les trois espèces précédentes, la plaque rostrale
et les nasales ne remontent pas du tout sur la face supérieure du
museau, ces plaques, au contraire, offrent ici la particularité de se replier
en dessus et de former ainsi une petite saillie arrondie autour de la pointe
du museau et offrent par là quelque analogie avec un bourrelet, comme
nous l'avons indiqué dans la diagnose.
Il y a deux frênaies très-basses, une pré-oculaire concave, d'où résulte,
par la conformation de la région frênaie, une sorte de demi-canal ou de
gouttière entre la narine et l'oeil. Les post-oculaires sont au nombre de
deux ou de trois. Derrière les pariétales, on voit trois plaques plus grandes
que celles du reste de la nuque; l'une, médiane, occupe le petit intervalle
qui se remarque entre les pariétales en arrière, et do chaque côté de cette
écaille, il s'en trouve une plus grande que celle du milieu.