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 9 2 4  OPHIDIENS  OPISTnOGLTPHES.  
 3 .  LYCOGNATHE  TÊTE-BLANCHE.  
 Lycognathus  leucocephalus.  Nobis.  
 CARACTÈRES.  Tête  tout -à-fai t  blanche;  le  dessus  du  corps  port 
 a n t  des  taches  brunes,  quadrilatères;  le  dessous  sans  taches.  
 L a  tête  étant  peu  volumineuse,  le  crâne  est  petit  et  elle  n'est  
 g u è r e  de  moitié  plus  longue  que  large.  L e  crâne  est  convexe  en  
 d e s s u s ;  il  n'est  pas  rétréci  en  arrière.  Les  dents  antérieures  
 dés  deux  mâchoires  sont  un  peu  plus  longues  que  les  autres.  
 L a p l a q u e  frênaie  n'est  pas  très-allongée;  la  troisième  sus-labiale  
 n e  touche  pas  à  l 'oei l ;  le  sommet  de  la  pré-oculaire  est  cont 
 i g u  à  la  frontale.  L es  écailles  du  dos  sont  un  peu  plus  grandes.  
 SYNONYMIE.  1 8 2 0 .  Coluler  leucocephalus.  Mikan.  Delect.  Faun,  
 e t  Fior.  Brasil.  tab.  lith.  fig.  2.  
 1 8 2 3 .  Idem.  Vindobonse  in-folio  fase.  IV.  
 1 8 2 6 .  Boiga  leucoccphala.  Fitzinger.  Neue  Classific.  Rept.  
 p a g .  60,  n.»  2.  
 1 8 3 7 .  Dipsas  leucocephala.  Schlegel.  E s sai  phys.  Serp.  tom.  I,  
 p . l 6 4  et  tom.  II,  p.  288.  
 1 8 4 0 .  Dipsas  leucocephala.  Filippo  de  Filippi.  Catal.  Raggion.  
 S e r p .  Mus.  Pav.  Biblioth.  ital.  tom.  XCIX.  
 DESCRIPTION.  
 ECAIM-DRE.  Chez  ce  troisième  Lycognathe,  la  plaque  rostrale  est  proportionnellement  
 moins  large  à  sa  base  que  dans  les  deux  premiers.  Les  
 inter-nasales  sont  semblables  à  celle  du  L .  géminé.  Les  pré-frontales  ont  
 cinq  pans  au  lieu  de  six.  
 L a  frontale,  les  sus-oculaires  et  les  pariétales  ne  diffèrent  pas  de  celles  
 du  L .  scolopax.  La  nasale  postérieure,  plus  élargie  à  la  base,  a  son  angle  
 supérieur  obtus.  
 L a  frênaie  sub-rectangulaire  et  moins  longue  que  dans  les  espèces  précédentes, 
   n'enfonce  pas  son  extrémité  postérieure  sous  la  pré-oculaire.  
 Cette  dernière  plaque,  dont  la  portion  inférieure  est  peu  étroite,  rabat  
 son  extrémité  supérieure  entre  la  pré-frontale  et  la  sus-oculaire,  pour  
 s'unir  à  la  frontale.  
 Nous  ne  voyons  que  deux  post-oculaires  chez  les  individus  d'après  lesquels  
 nous  faisons  celle  description,  et  toutes  deux  se  joignent  aux  temporales  
 antérieures.  
 ANISÔDOjNTIENS.  G.  LYCOGNATHE.  5.  9 2 8  
 La  troisième  plaque  sus-labiale  ne  touche  point  au  globe  de  l'oeiL  
 Les  écailles  du  milieu  du  dos  sont  plus  grandes  que  les  autres  et  en  
 outre,  elles  sont  hexagonales  et  non  pas  losangiques.  
 Il  y  a  19  rangées  longitudinales  d'écaillés  au  tronc,  4  à  la  queue,  23S  à  
 2I7  gaslrostèges,  1  anale  eUt l  à  124  uroslèges.  
 DRNTS.  Maxillaires,  
 13-H2  
 18-19  
 ;  palatines,  7;  ptérygoïdiennes,'13-U.  
 D'après  cette  formule,  on  voit  que  le  nombre  des  dents  est  ici  moindre  
 que  dans  les  deux  espèces  précédentes.  
 COLORATION.  Nous  en  possédons  trois  individus  qui,  tous  trois,  ont  les  
 régions  céphaliques  entièrement  blanchâtres.  La  teinte  générale  du  reste  
 de  leur corps  est,  en  dessus  et  latéralement,  un  blanc  fauve,  en  dessous  un  
 blanc  sale  uniforme.  Leur  cou,  ou  plutôt  leur  tronc,  à  son  origine  et  sur  
 une  longueur  égale  ou  un  peu  supérieure  à  celle  de  la  tête,  est  coloré  en  
 liiun  noir  ou  roussâlre.  Des  bandes  de  celle  couleur,  tantôt  étroites,  tantôt  
 élargies,  sont  placées  de  dislance  en  dislance,  soit  positivement  en  
 travers,  soit  de  chaque  côté  du  dos  et  de  la  queue,  et  dans  ce  dernier  
 cas,  celles  de  droite  alternent  avec  celles  de  gauche.  
 M.  Schlegel  donne  du  mode  de  coloration  de  la  présente  espèce  une  
 description,  qui  ne  s'accorde  pas  tout-à-fait  avec  celle  qu'on  vient  de  lire.  
 Aussi,  croyons-nous  devoir  la  reproduire  ici.  
 «  Suivant  cet  auteur,  un  gris  pourpre,  varié  de marbrures  brunes,  occupe  
 «  le  dessus  du  corps,  qui  est  orné  d'une  cinquantaine  de  bandes  trans- 
 «  versales  d'un  brun  foncé.  Celle  teinte  domine  sur  le  cou,  mais  elle  est  
 «  brusquement  séparée  de  la  téle  par  la  couleur  blanche  que  présente  
 «  celle  partie et  qui  passe  aubrun  vers  le  museau.  L e  dessous  est  jaunâtre. »  
 Cependant  sur  l'un  des  individus  de  la  collection  du  Muséum  national,  
 il  reste  encore  quelques  traces  de  la  couleur  rouge  du  dessus  du  corps.  
 DIMENSIONS.  La  tôle  est  de  deux  cinquièmes  plus  longue  qu'elle  n'est  
 large  à  la  région  temporale  et  cette  largeur  est  double  de  celle  du  museau  
 au  niveau  des  narines.  
 L'oeil  a  la  moitié  de  l'étendue  comprise  entre  les  orbites.  
 Le  tronc  est  85  à  92  fois  aussi  long  qu'il  est  large  à  sa  partie  moyenne.  
 Chez  nos  individus,  la  queue  est  près  de  quatre  fois  moins  longue  que  
 le  resle  du  corps.  
 Le  plus  grand  exemplaire  mesure  0'",69i-.  
 lite,  0"',015,  Tronc,  0'n,498,  0iieMe,  0°',181.  
 PATRIE.  Le  Brésil  est  encore  la  seule  contrée  de  l'Amérique  méridionale  
 où  l'on  ait  trouvé  celte  espèce.  
 MoenRs.  L'un  de  nos  sujets  avait  dans  l'estomac  un  Chalcidien  du  genre  
 Pantodactyle.  
 R E P T I L E S ,  TOME  y i l .  S9 .  
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