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4188 OPHIDIENS PIIOTÉROGLYPUES
Les écailles qui recouvrent la région médiane supérieure
ou la plus élevée du dos, sont plus grandes et d'une autre
forme que celles qui les avoisinent, dans les espèces du genre
nommé Bong are.
Dans les Najas ou Serpents à coiffe Aes écailles plus grandes,
lâches et adhérentes par leur pourtour à la peau du cou, sont
disposées par lignes obliques sur cette région dont elles suivent
tous les mouvements, car cette peau peut-être dilatée,
ou resserrée à la volonté de l'animal.
Les sept autres genres, rapportés à cette famille, ont toutes
les écailles à peu près semblables entre elles pour leur étendne
relative, mais il n'en est pas de même de leurs urostèges, ou des
plaques qui recouvrent le dessous de la queue. Celles-ci sont
simples dans les uns, c'est-à-dire qu^elles ne forment qu'un
seul rang, comme les plaques du ventre. C'est ce qu'on observe
dans les espèces du genre Alecto. Ou bien ces urostèges
n e s o n t simples que sur une partie de la longueur, tandis
qu'elles sont doubles à la base et surtout à l'extrémité librede
la queue, ce qui a fait distinguer ces espèces comme formant
un genre qui a pris le nom de Trimérésure.
Les autres espèces de cette famille ont les urostèges distribuées
sur deux rangées régulières. Dans les unes, les écailles
qui recouvrent le dessus du corps portent de petites lignes
saillantes, nommées carènes, telles qu'on les observe dansli
plupart des Thanatophides ou Solénoglyphes, mais tantôt, oa
ne voit cette particularité que sur les seules écailles du dos;
telles sont celles qu'on a nommées Causus ; tantôt, aii
contraire, comme dans celles appelées Sépédons, toutes les
écailles du dos et des flancs oflrent cette sorte de carène dans
leur partie moyenne.
Chez les autres genres, l'écaillure est entièrement lisse; ils
comprennent un grand nombre d'espèces. -Quoique elles
aient entre elles beaucoup d'analogie par la forme de la tête
et de la région du cou, il est cependant facile de les distinguer
CONOCERQUES EN GÉJNÉRAL. 1189
quand on vient à constater l'absence ou la présence des petits
' c r o c h e t s simples, qui garnissent les prolongements postérieurs
¿es os sus-maxillaires, c'est-à-dire de ces petites dents qui
I sont placées en arrière des dents cannelées à venin. Ces crochets
se font très bien sentir sur le bord interne de la lèvre
I supérieure, dans ¡les espèces du genre Pseudelaps qui ont le
tronc recouvert de très grandes écailles et dans les Serpents
que nous avons rapportés au genre Furine, et qui ont les
i écailles très petites et à peine distinctes dans les réticulations
de la peau.,
1 Les espèces rapportées au dernier genre dont il nous reste
à parler n'ont pas sur leurs os sus-maxillaires d'autres dents
que les antérieures cannelées ou vénénifères, comme il y en ,
I a dans tous les Protéroglyphes.
Ce qui caractérise surtout ce genre, et ce qui peut le
faire distinguer de tous ceux de cette famille et même des
Solénoglyphes, c'est que les os sus-maxillaires sont prolongés
au-delà du point où l'on observe l'insertion des dents
1 cannelées et qu'ils s'étendent sous la lèvre supérieure.
Ces Serpents offrent d'ailleurs cette particularité qu'ils ont
I la tête et surtout l'ouverture de la bouche très petite et que
leur tronc n'est pas dilatable, de sorte qu'il est tout-à-fait
confondu avec l'occiput. Yoila ce qui constitue le genre qu'on
I nomme Elaps.
Cette classification se trouve exposée dans le tableau synoptique
des genres que nous plaçons sur le verso de cette page.
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