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l'espèce. En effet, nous remarquons ce dessin bizarre sur un très-gtay
nombre d'exemplaires de toutes les tailles et probablement de tout âge danj
l'un et l'autre sexe. Ce sont les individus signalés par la plupart des\otJ
geurs, figurés par Kaëmprer, et dont nous retrouvons, non seulcmej
dans les deux premiers volumes de Séba, des représentations plusoJ
moins fidèles, qui ont été citées par tous les auteurs, mais surtoutdji
le grand et magnifique ouvrage de Kussel, sur les Serpents des Indes.
Ces deux auteurs ont reconnu et fait reproduire , eu outre sur lcj
planches, des individus appartenant évidemment à cette espèce, prisd
les mêmes lieux , et qui cependant ne portaient pas cette marque dislim.
tive du système de coloration. Cette circonstance, qui les fait en
rence différer des premiers, ne peut donc être considérée que cornm
l'indice d'une ou plutôt de plusieurs Variétés; car celles-ci sont m«,
breuses et offrent entre*elles de notables différences, soit pour lesili.
mensions, soit pour l'ensemble de leur système de coloration, soit
les teintes, propres à quelques-unes des régions du tronc.
Kussel en a indiqué plusieurs, désignées dans le pays sous des m
particuliers. Nous en relèverons le Catalogue, mais nous-mêmes, dai
la Collection de notre Muséum national et parmi les individus étiqueli
comme provenant des lies de la mer des Indes, ou des continents
dionaux de l'Asie, et que nous regardons comme appartenant à la
espèce , nous avons reconnu d'autres variations que nous n'jvons mi
pu rapporter à celles dont nous trouvons les indications. Peut-être l'alliration
des couleurs produite par l'alcool dans lequel elles sont conservii
en est-elle la cause? Ce qui nous a mis dans la plus grande incerlili
sur leur détermination, c'est que ces mêmes variétés de couleur nous oil
été aussi présentées dans l'espèce Africaine, que nous décrivons
le nom de Naja Haje.
. Le plus généralement, la Naja à lunettes offre sur le dessus du cou
une teinte jaunâtre fauve, plus ou moins foncée , ou d'un brun clair;
écailles ont un reflet bleuâtre cendré, suivant l'incidence de la lumièi
Le dessous est toujours plus pâle, mais varie aussi par quelques marqoe
plombées, rousses ou même d'un gris foncé.
Quand ce Serpent est en repos ou lorsqu'il rampe à l'aide de sinuosité
son cou est de la même grosseur que la tête; mais dès qu'il est excité, 1
partie antérieure du tronc se dresse verticalement et l'on voit le cou
dilater considérablement, à l'aide des côtes de cette région qui distendeni
la peau en une sorte de disque plat, arrondi sur les bords et légèrenu
échancré en avant et au milieu, quelquefois de manière à couvrir conv
plétement la tête qui semble disparaître, Par ce mouvement , les écaille
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CONOCEUQUES 01. NAJA. 1. ll^Dîj
jVialent et paraissent se séparer les unes des autres, et c'est alors que,
ans uii grand nombre d'individus, on voit s'évaser, se développer et s'é-
'tfiidrc en largeur le dessin représentant des lunettes dont nous avons
Narié, de manière à ce que les disques blancs, à centre noir, restent di-
,jj,(is en avant, et que la portion de cercle qui les réunit préseule sa conl'cvilé
en arrière.
j,c plus ordinairement, après cette sorte d'image, les téguments du dos,
ou du moins les écailles qui les recouvrent, sont plus foncées, et chez les
idividus où elles manquent , mais qui peuvent également dilater le cou,
^n voit des marques diverses entre les écailles. Chez les uns, la peau pa-
},iil blanche et les écailles sont brunes ; il en résulte une sorte de réseau
ou l'apparence d'un filet dont les mailles seraient remplies par de petites
flaques ovales, régulières, qui tournent sur elles-mêmes.
Kussel ayant déc.rit les principales Variétés qu'il a pu observer sur la
¿le de Coromandel, nous allons extraire de son ouvrage les indications
nous a transmises.
1.» Pour lui, le type principal, qu'il a figuré sur la planches de son
•and ouvrage, est l'espèce qui a des lunettes blanches bien marquées,
îoc un rebord noir incomplet. Les disques sont noirs et l'on voit une
lite tache noire, ovale, sur les branches qui réunissent les disques. Cette
iinie espèce est; reproduite par l'auteur dans la seconde partie de son
iivrage sous le nom de Chinta nagoo.
2.» Il y a des individus avec la marque des lunettes grise au pourtour
¡Èt noire dans le centre, sans petites taches noires sur l'extrémité de l'arc
li réunit les disques, mais avec deux taches noires ovales sons le cou ,
vsdes gastostèges. Ils ont été figurés par Kussel sur la planche VI et sous
jes n."' 1 et 2. Il les désigne sous le nom d'Arege nagoo.
5.» Quand au lieu d'une paire de lunettes, on voit que les disques
anqucnt, de sorte qu'on remarque là une sorte de V noir dont les deux
iranches sont comme évidées par une large ligne blanche ainsi qu'elle
it figurée sous le n." 3 de cette même planche VI, le cou représentant
rsa dilatation une sorte de poire, dont l'ombilic ou l'oeil est en avant
cache toute la tête : c'est la Variété qu'il nomme Coodum nagoo.
i." La Variété figurée dans le tome II pl. 97 n.» i du Trésor de Séba
que Kussel a lui même représentée sous le n.° 4 de la planchée,
lur faire voir seulement qu'il n'y a sur le cou très dilaté, aucune marque
irticulière se rapporte h un Serpent qu'il désigne sous le nom deSan-
Hiagoo. Il s'est assuré que c'était un mâle et non une femelle comme
pensait Séba. Nous possédons plusieurs individus de cette variété,
oiiimée Naja non naja par Laurenti qui cite la figure l , de la planche
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