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1392 OPHIDIENS SÛLÉNOGLYPJilîs.
au dessus de la commissure de la bouche. Ces taches sont fort régulières
à droite et à gauche.
Cette coloration est très-différente de celle du plus grand nombre de
nos autres individus ; mais celui-ci est comparativement très-petit ; il n'a
guère que 0-n,35 de longueur. INous ne croyons cependant pas qu'il appartienne
à une espèce distincte, car il présente d'ailleurs tous les mêmes
caractères de forme et de distribution des écailles, sur la tête et à la queue;
sur cette dernière régio-n surtout, dont la bizarre disposition a suggéré le
nom par lequel on a désigné le genre.
PATRIE. Les individus que possède la galerie du Muséum proviennent
tous, très-probablement de la Nouvelle-Hollande. La plupart ont été
recueillis dans les environs du Port Jackson et de Sidney. Ils ont été
rapportés en 1846 par M. J. Verreaux. Il en est un dont la peau a été
montée et qui a été acquis de M. Gory. Deux plus petits exemplaires ont
été donnés à la collection le premier en 1848 par M. le Docteur Natalis
Guillot; le second , qui est justement celui qui a servi de modèle à la figure
de l'Iconographie, est dû à 31. le Docteur Van Ilorne de Leyde.
Un autre individu du cabinet de Hollande et provenant de la même source
a été décrit par M. Schlegel, qui a donné les figures de la téte de ce
Serpent, planche 21 de son ouvrage sur la physionomie de ces Reptiles ;
mais les taches indiquées sur la téte ne se trouvent pas dans nos exemplaires.
Le nom de Cérastin, employé par Daudin pour indiquer l'analogie de
ce Serpent avec le Céraste, a pour origine la figure fautive publiée par
Merrem, qui a représenté, en effet, au dessus de l'oeil une sorte de sourcil
très-saillant et relevé, ce que nous n'avons pu remarquer dans aucun
de nos nombreux exemplaires.
D'agrès la lecture du texte de Shaw, il est évident que le naturaliste
anglais a été trompé par celte planche de Merrem qu'il cite et dont la
saillie des sourcils lui a fourni le nom spécifique de Palpebrosa; puis les
écailles qui terminent la queue l'ont porté à en faire une espèce de Boa,
dont cependant il avoue ne pas connaître l'origine.
DIMENSIONS. La longueur totale de l'un de nos individus est de O-KITO la
téte de O^OiS le tronc 0",56, la queue 0^,095. Le diamètre du tronc
de o^aie.
a plaques gulaires, l l i scutelles ventrales 1 et 39 sous-caudales. Shaw
indique 112 gaslrostèges et 51 urostèges.
OBSERVATIONS. Il nous restait des doutes sur l'espèce citée par M. Schlegel,
SOUS }& TlOïu û^Acanthophis Sj'ownii f Îigurét; par M. Leach en 1814
dans les Zoological mimllany t.I, p. 12, pl. 3 ouvrage que nous n'avions
VIPERIENS. G. PELIADE. 1393
pas encore consulté. Depuis, nous nous sommes assurés que la figure,
d'ailleurs fort peu exacte, de fanimal entier était celle du Serpent que nou»
décrivons ici et venant aussi du port Jackson. La seule représentation de
la queue vue en dessous et de l'aiguillon qui la termine est exacte.
IL« GENRE. PÉLIADE. — PEU AS (1). Merrem.
CAKACTÈRES. Tête couverte sur la partie antérieure seulement
de petits écussons planes, ou très-légèrement concaves dont un
central plus grand; narines latérales simples; urostèges ou
plaques sous-caudales formant une double rangée.
Ce genre, établi et caractérisé par Merrem, est en effet
facile à distinguer de tous les autres Vipériens, par les plaques
qui protègent le dessus de la tête ; ces plaques sont
moins grandes et moins régulières que celles qu'on peut aussi
observer dans les Acanthophides, les seuls, au reste, de cette
même famille, qui présentent cette disposition. D'ailleurs,
ces derniers sont surtout reconnaissables à la forme et à la
disposition singulière de la queue dont les urostèges se trouvent
en grande partie distribuées en rang simple et auxquelles
succèdent de petites écailles en recouvrement, soulevées
et hérissées, qui donnent à cette extrémité du corps une
forme bizarre et comprimée et se termine enfin par une épine
cornée. Toutes ces particularités ne s'observent pas ici et suf-
(1) nnXiuç, nom i»ythologique donné à la lance d'Achille, iils de Pélée.
Ce nom se trouve aussi dans Aetius , lib. 15 , cap. 52 , en parlant de la
morsure du Péliaie et de VÉlaps. Employé d'abord par Linné {Systema
naluroe, torn. I, part, m, p. iiu), il désignait une espèce du genre Coluber,
provenant de l'Amérique méridionale ou de l'Inde et conservée dans le
cabinet de Dégéer. C'est un choix de nom malheureux ; cependant il a été
adopté par Wagler et M. le prince Ch. Bonaparte. Nous aurions préféré
celui de Berus qu'ou lit dans les auteurs Ic'a cnciens et que Linné
Ijii-mcmc avait cînpvunfé à Séba.