1236 OPHIDIENS PROTÉROGLYPHES.
Comparé à la figure que M. Schlegel a donnée de son Elaps Mûlkti
dans l'ouvrage que nous avons cilé à l'article du n° 2 , nous trouvons ung
très-grande analogie; mais il n'y a pas la moindre trace des raies parailèles
et allongées qui se remarquent sur les parties latérales du cou cl la
couleur du dos est tout à fait différente. Ce sont, d'ailleurs, les mêmes
proportions dans les dimensions et là longueur relative de la queue.
III.« GENRE FURINE. — FURINA. (l) Nobis.
Caractères. Corps grêle, cylindrique, d'une même grosseur
de la tête à la queue qui est courte, conique, pointue. Uni
double rangée d'urostêges; écailles petites, nombreuses, toutes
semblables, adhérentes, non entuilées. Des crochets latéran
sur Vos sus-maxillaire.
Ce genre nouveau, dont toutes les espèces n'oDt été observées
jusqu'ici que dans l'Australie, comprend des Serpents
qui, au premier aspect, ont le plus grand rapport pour la
forme générale avec les Elaps et par l'écaillure surtout avec
les Calamaires parmi les quelles M. Schlegel, si bon observateur
de la physionomie, avait cru devoir ranger l'une des
espèces qu'il a désignée sous le nom spécifique de Diadème.
Cettte analogie est, en effet, si grande, que si nous n'avions
eu occasion d'observer les mâchoires de ces Ophidiens et d'y
reconnaître, l'existence des petites dents entières et postérieures,
à la suite des crochets venimeux ou sillonnés, nous
les aurions laissés parmi les Aglyphodontes.
Il faut avouer que ces crochets antérieurs cannelés et
vénénifères sont très petits et cela se conçoit à cause de l'exiguité
de la têté et de la brièveté des mâchoires. C'est cette
circonstance, jointe à la disposition de leur écaillurecomplé-
( 1 ) Fuïina, nom mythologique d'une déesse infernale employé ici
comme indiquant l'analogie de ces Serpents avec le genre Àlecto.
CONOCEllQUES. G. FURliNE. ^:¿o7
tcraent différente de celle de tous les autres genres compris
dans cette même famille des Conocerques parmi les Protéro-
I glyphes, qui exigeait le rapprochement de ces espèces et leur
rétinion sous un autre nom générique. 11 importait de les
I distinguer de toute les autres qui, à l'exception des Pseudélaps,
en sont tout à fait distinctes. Dans ce dernier genre,
en effet, les urostèges sont aussi en rang double et les
écailles sont lisses, mais elles sont grandes, tandis que celles
des Purines sont petites. Ce sont des caractères extérieurs
faciles cà vérifier et qu'on est heureux de découvrir en Ophiojlogie,
les Serpents offrant si peu de prise aux observations.
iLe lecteur pourra s'assurer de ces caractères, en consultant
Ile tableau synoptique que nous avons placé en tête de la
{grande division des Conocerques page 1188.
Nous aurions été entraînés à bien plus forte raison à laisser
Ices espèces parmi celles du genre Alecto, si ces dernières
In'avaient une toute autre écaillure et surtout une rangée
junique de plaques sous la queue, contrairement à ce qui
|se voit ici où les uroslèges sont en rang double.
Les quatre espèces, que nous allons décrire, ont toutes
Ides taches noires sur le sommet de la tête ; deux ont le bout
|du museau noir, tandis qu'il est blanc chez les autres.
Parmi les espèces à museau noir, se trouve celle que M.
ISchlegel à désignée sous le nom de Calamaire Diadème. La
¡grande marque noire du vertex se prolonge sur le cou, mais
là la hauteur de la nuque, on voit, au milieu du noir, une
tache blanche en croissant. La seconde espèce a trois taches
Inoiressur le dessus de la tête: d'abord une petite sur le bout
[du museau, séparée par une ligne blanche de la tache noire
jdu vertex ; après une sorte de collier blanc, vient une troi-
Isième tache noire, triangulaire, dont l'angle postérieur atteint
et commence une grande raie noire médiane et prolongée
sur toute la longueur du dos. Cette raie longitudinale est
[surtout remarquable, parce qu'elle est très régulièrement
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