9 9 8 OP H I D I E N S OPISTHOGLYPHES.
différemment, attendu qu'on y trouve réunis deux Trigonocéphales,
le Crotalus miitus de Linné et notre Opeèiodon cynodon
figuré sous le n.° 1 de lii pl. 76 du second volume du recueil
iconographique de Séba.
A peu de temps de là, ce genre Scylale de Latreille prit
place dans l'histoire des Reptiles de Daudin, diminuédu Crotale
muet, mais accru de YEchis carinata et du Pseudohoa
hrait de-Schneider (Hist. amph. fasc. 11, pag. 288).
Yint ensuite Merrem, qui transporta le nom de Scytale des
espèôes précédentes, et toujours accompagné de la même caractéristique,
à d'autres aussi dissemblables entre elles; car
ce nouveau groupe comprenait l'Erythrolamprus venustissimus
qui, soit dit en passant, a les lames du dessous de la queue
divisées, puis le CyîindropJiis rufa, le Pseudoboa coronata de
Schneider, notre véritable Sajtale coronatum, et un quatrième
Ophidien, dont la détermination est absolument impossible.
En 1826, Boié avait réduit le genre Scytale de Merrem à
une seule espèce, celle que Schneider appelait Pseudoboa couronné;
mais en 1830, Wagler l'augmenta du Scytale coronatum
de Neu\yied que nous avons inscrit ici.
En 1837, M. Schlegel, dans son Essai sur la physionomie
des Serpents, n'a pas adopté ce genre, et dans la table alphabétique
qu'il a fait insérer à la page XI I I , pour la partie descriptive,
il renvoie sous ce nom à la synonymie des différentes
espèces, dont il fait connaître les noms, ainsi désignées par les
divers auteurs qui l'ont précédé.
Quant à nous, c'est tel qu'il se trouvait modifié par Boié,
que nous présentons ici le genre nommé Scytale, lequel, comparé
au précédent, offre les marques distinctives suivantes.
1.° On observe ici que la face est distinctement plus courte
parce que la plaque frênaie, d'ailleurs très-petite, a son diamètre
transversal et le longitudinal égaux, au lien d'être plus
longue que large. C'est par la même raison qu'il u'e?:isîe que
SCYTALIENS. G. SCYTALE. i . 999
deux plaques sus-labiales et non pas trois au-devant de la
paire qui occupe le dessous de chaque oeil, ce qui réduit de
huit à sept le nombre total de la rangé'e.
2° Le museau qui, dans les genres Rhinosime et Rhinostome,
fait une. saillie plus ou moins prononcée au-devant des plaques
nasales, se termine dans celui-ci positivement au niveau
du bord antérieur de ces dernières, de façon qu'il est réellement
plus court, plus large et fortement arrondi. •
5." Intérieurement les pièces osseuses qui sont la charpente
de ce museau, ne se relèvent pas à leur partie supérieure,
sous la forme d'une proéminence sub-trièdnque.
D'une autre part, les Scytales ne peuvent pas être confondus
avec les Brachyrutons, avec les Osyrhopes, ni avec les
Chrysopélées, attendu que leurs urostèges sont entières, au
lieu d'être partagées en deux.
1. SCYTALE COURONNÉ. Scytale coronatum. Merrem,
[Pseudoloa coronata, Schneider).
C A R A C T È R E S . Tout le corps d'un cendré blanchâtre, excepté la
tête, qui est noire en dessus et entourée d'un cercle blanc rayonné.
Ces individus sont très grêles et leur tête qu'on a cherché à étudier
avait les os petits et mous de sorte que, par suite de la dessication
, on n'a pu observer la forme et la disposition du crâne.
Les os sont mieux développés dans l'espèce suivante que nous
serions tentés de regarder comme appartenant à des individus
adultes. Nous ferons connaître les particularités ostéologiques en
décrivant cette seconde espèce.
SïNONTMiE. 1733. Séba.tom. II, pl. 41, fig. 1, non coloriée,
car celle qui l'a été n'est pas correcte, selon M. Schlegel.
ÎSOI. Psendoioa coronala. Schneider, Hist. Amph, Fase. li,
pog. 286.
1803. Boa coronata. Daudin. Hist. Rept. tom. V, p. 220.
1820. Scytale coronata. Merrem. Tent. syst. Amph. p. 91.
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