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mm.
O P H I D I E N S PROTEROGLTPHES.
DESCRIPTION.
Nous avons, dans les collections du Musée national, un individu quij
près de trois mètres de longueur et dont la queue seule mesure six décimètres.
Les écailles ou les plaques qui recouvrent le dessous du corps,
sont très larges, car dans la portion moyenne du tronc, elles dépassctii
0^,005. Elles sont au nombre de 2 5 i , et les urostèges, qui commencenl
par deux demi-plaques, sont suivies de 12 plaques simples. On peut ensuite
compter 98 demi-plaques de chaque côté, parmi lesquelles nous e
avons trouvé cinq non divisées. Dans cet individu, les écailles de la por. |
tion moyenne du tronc sont d'an blanc d'ivoire, avec un petit cadre brun,
Là, ces écailles ne sont plus placées en recouvrement; elles paraissenl
enchâssées comme les pièces d'une mosaïque et distribuées en lignes |
obliques.
Cette distribution des écailles devient surtout remarquable sur la quent, |
dont nous avons mentionné les grandes dimensions. Là, en effet, l'encadrement
des écailles blanches semble être enfoncé dans une matière d'un |
brun pourpre.
PATTTIE. Cet individu si remarquable a été donné au Muséum de Paris |
par M. Diard. Il provient de la Cochinchine, nous n'avons aucun renseignement
sur son genre de vie.
Nous avons retrouvé aussi une grande peau desséchée que nous présii-1
mons appartenir à cette même espèce. Après l'avoir fait ramollir ii
avons appris par une inscription qu'elle provient du voyage de la Danaide |
et que l'animal a été recueilli et préparé par M. Jaurès, alors lieutenant
de vaisseau.
Nous possédons, en outre, deux individus recueillis tous les deux àli
Nouvelle-Guinée: l'un a été rapporté en 1 8 4 1 , par M. Jacquinot à la suite I
du voyage de la Zélée, et l'autre par MM. Lesson et Garnot sous le nom I
d'Elaps ikahéque correspondant à celui d'Anguille de terre. Voyage de
la Coquille sous le commandement de M. le capitaine Duperrey. Atlas
zoologique Rept. n.» 5 au 1/3.
M. Cantor signale, en outre comme patrie, Pinang, Singapoure ella |
presqu'île de Malacca.
DENTS. Comme dans le premier individu , la tête de ce dernier exemplaire
est en partie brisée, nous avons pu cependant constater la présence 1
des crochets sur le prolongement postérieur des os sus-maxillaires, ce qui,
par ce seul fait, les éloigne du genre Elaps qui n'a d'autres dcnls |
que les courts crochets antérieurs sillonnés ou creusés d'une rainure.
COXOCERQUES. G. TRIMÉliÉSURE. 2. 1247
OnsKRVATroïis. Ce serpent paraît avoir été décrit par M. Schlegel dans
|son Essai sur la Physionomie partie II page Ì83, comme une espèce de
INajasous le n." 9, d'après un individu qu'il avait vu au Musée de Paris
jet à l'occasion duquel il témoigne le regret qu'on n'ait pu alors lui en injdiquer
l'origine, supposant qu'il provenait des anciennes collections parce
Iqu'il ne portait aucune indication.
2.TRrMÉRÊSURE PORPHYRÉ. Trimeremrusporphyreus.
( Coluber porphyriacus.) Shaw.
CARACTÎIRES. Corps d'un brun violâtre foncé, à reflets bleuâtres
• en dessus; les écailles inférieures des flancs d'une teinte blanche,
jlavée de rouge carmin ; les gastrostèges blanches ou jaunes, bor-
Idées de noir sur leur portion libre, ayant aussi une partie exllerne
colorée en rouge s'affaiblissant en teinte rose.
SYNONYMIE. 1794. Coluber porphyriacus. Shaw. Zool. of new
¡Holland p. 27, pl. 10.
1802. Coluber porphyriacus. (Crimson sided snake.J Shaw.
ICener. Zool. t. H I , p. 423, pl. 110.
1820. Eurriaporphyreus. Merrem. Syst. amph.pag.92, n.<'2,
¡genre 43.
1800. Porp%r îîaiier,'Bechstein. Amph. IV, p. 220, pl. 33,
îg. 1.
1826. Duberria porphyrica. Fitzinger. Neue classif. p. S6.
1829. Acanthophis torlor. Lesson. Voyage de Duperrey. Atllas
zool. pl. 6.
1830. Pseudechis porphyricus. Wagler. Syst. ampli, page 171.
iGenre 20. — 1843. Idem. Fitzinger. Syst. p. 28.
1830. Trimerésureporphyrique. Guérin. Icon. Regne anim.
|Rept. pl. 24. n.° 1. Copie de M. Lesson.
1837. Naja porphyrica. Schlegel. Phys. Serp. II page 479
|n.»3. La tête, pl. 17, fig. 10 et 11.
DESCRIPTION.
Comme M. Schlegel le fait remarquer, ce Serpent a présenté beaucoup
le ilifïicuUés aux naturalistes qui ont cherché à lui assigner son véritable
jrangdans les cadres zoologiques. Ainsi, M. Fitzinger l'a placé dans le
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