1436 OPHIDIENS SOLÉNOGLTPHES,
d'une peau molle et lisse surtout vers la ligne médiane. Le museau est trésépais
en avant et arrondi. La plaque rostrale est haute, étroite et hexagonale.
Le tronc est allongé , les formes sont moins lourdes que celles
de la Heurtante, et la queue est longue et effilée. Il y a sur le corps
29 à 31 rangées longitudinales d'écaillés carénées.
CoLonATioN. VEchidnèe élégante présente un fort grand nombre de
variétés suivant les Ages et probablement selon le sexe des individus.
Ce qui le dénote d'abord, c'est que sur un fond clair, jaunâtre ou d'une
teinte fauve rougûtre, on distingue de grandes taches ovales, plus ou moins
allongées et régulières, bordées d'un cercle noir lequel est lui-même entouré
extérieurement d'un liseré qui paraît très-blanc. Ces taches ovales
forment ainsi trois séries longitudinales assez régulièrement espacées , de
manière que les latérales correspondent à l'intervalle que laissent entre
eux les ovales médians. Le nom de Coluber triseriatus donné par Hermann
rappelle cet aspect particulier. Vers la région postérieure, les tache»
latérales s'allongent. Dans quelques individus, elles paraissent comme
étranglées et même se joindre les unes aux autres. Il résulte de cette symétrie
une régularité qui plaît à l oeil et c'est probablement ce qui a fait
donner à ce Serpent le nom qu'il porte.
Tout le dessous de la gorge, entre les branches de la mâchoire inférieure
, présente huit ou neuf bandes transversales formées de petites
taches triangulaires d'un beau noir, dont la base est tournée vers le museau,
mais ensuite , sous le ventre, ces mêmes taches plus grandes et en
demi-cercles, bordées de blanc, sont éparses et occupent le bord postérieur
des gastrostèges, qui sont au nombre de 16Ö à 171 suivies de 49 à 51 urostèges
doubles.
Nous avons donné dans la synonymie la citation de Lacépède sous le
nom de Daboie ou Serpent fétiche, parce qu'en effet la description qu'il en
a laissee est parfaitement exacte , comme nous avons pu nous en assurer
en la comparant avec un individu qui vient de Java et qui a été adressé
au Muséum par M. Diard. Nous devons ajouter qu'il est maintenant démontré
que Lacépède a rapporté à tort à cette Echidnée ce qu^il dit du
culte que les nègres rendent à un Serpent qu'il supposait être celui dont
Il est questron maintenant. On sait aujourd'hui que toutes ces particularités
sont relatives au Python de Séba, comme nous l'avons indiqué dans
la note 2 de la page iOG du sixième volume de cette Erpétologie.
M. Schlegel sest procuré des renseignements sur cette espèce. Elle
habite, dit-il, aux grandes Indes, depuis Bombay jusqu'au Bengale. Nous
en avons reçu au Musée provenant de Malabar et du Ceylan. Kussel en a
donné une très-bonne figure qui a été mal copiée par paudin à la planche
VIPÉRIENS. li. ÉCHIDNKlî. 7. 1457
73 du tome VI , page 124. Le premier de ces auteurs, ainsi que Davy, ont
fait quelques expériences avec le venin de cette Vipère qui atteint jusqu'à
cinq pieds de longueur et l'ont reconnu comme l'un des poisons les pins
actifs.
Nous avons fait préparer la tête osseuse d'un individu de cette espèce
qui avait été recueilli dans les Indes Orientales par M. Adolphe Delessert.
Le plus grand spécimen du Musée de Paris a une longueur de 1™,29
soit: Tête et Tronc I-^.IO, Queue
7. ÈCHIDNÉE INORNÊE. Echidna inornata. Smith.
CARACTÈRES. En dessus, d'un brun jaunâtre; en dessous, d'un
jaune brunâtre, marbré de brun; queue d'une nuance brune; tête
distincte du tronc, oblongue, cordiforme ; 140 gastrostèges;
24 urostèges environ, disposées sur un double rang.
1849. Smith. Illustrations of the zoology of south Africa, pi. 4,
avec texte explicatif.
M. A. Smith fait connaître sous ce nom une espèce jusqu'alors
inédite que le Musée de Paris ne possède pas et nous allons traduire
la diagnose qu'il en donne :
DESCRIPTION.
La tête échancrée en arrière est arrondie en avant, plate en dessus, avec
un léger enfoncement entre les yeux, provenant de ce que les bords surciliaires
sont très-relevés. Les tempes sont convexes. Les narines, situées
tout à fait au bout du museau, ont leurs orifices dirigés en avant et en dehors.
Les yeux sont latéraux et rapprochés des narines.
Le cou est beaucoup plus étroit que la tête.
La queue est très-courte, grêle et se termine en pointe.
Les écailles de la partie antérieure de la tête sont arrondies, légèrement
convexes et lisses ; au-delà, elles sont plus grandes et faiblement carénées.
Celles du cou et du tronc portent une forte carène sur la queue; il résulte,
de la réunion des carènes, des lignes longitudinales saillantes, non interrompues,
tandis que sur le corps, les carènes restent plus distinctes.
Les dimensions indiquées par M. Smith sont: pour la longueur totale 15
pouces 1 / i (mesura anglaise) dont il faut déduire 1 pouce 1/i pour la queue.
Cette Echidnée a été trouvée dans la chaîne Sneeuwberg ou Monts de
neige. (Afrique australe). ^
On sait peu de chose sur les habitudes de ce Cerpent qui, comme les
autres Échidnées, est indolent et pçu craintif à l'approche de l'homme.
REPTILES , TOME \ I I . i^ l .
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