I o 2 0 O P H I D I E N S SOLÉNOGLYPOES.
trouvons indiquées par M. Schlegel quenous croyons devoir en transcrire
la description. « La couleur dominante est, dit-Il, d^un brun roux, varié de
ï jaunâtre, de pourpre et de brun grisâtre, plus clair sur le dessous. Deux
» raies, dont la supérieure est rougeûtre, l'inférieure indistincte et noi-
» râtre, se prolongent depuis l'oeil, jusqu'aux côtés du cou. L'iris est d'un
» jaune d'or. » Le système de coloration est, à ce qu'il paraît, très-exactement
indiqué sur la belle planche 38 des Abbildungen de M. Schlegel.
M. Cantor signale quelques legères différences dans les couleurs entre les
individus de Singapoure et ceux de Java. Comme pour la plupart des Serpents
qu'il décrit, cet habile zoologiste donne ici des détails intéressants
sur les moeurs. Il signale des faits montrant que les effets du venin de ce
Serpent sont un peu moins redoutables que ceux qui résultent de la piqûre
d'espèces du même groupe des Solénoglyphes.
Ce qui nous donne la certitude que nous avons sous les yeux l'espèce décrite,
ce sont les petites écailles ou les tubercules proéminents qui entourent
le bord supérieur de l'orbite et qui ont été très-bien représentés
dans les figures données par M. Schlegel dans son recueil et dans l'Atlas de
son Essai, et qui expriment fort exactement les caractères de ce genre.
Les dimensions varient de 0»',45 à 0"',52 ; la queue forme à peu prèà la
septième partie de la longueur totale. Les gastrostèges sont au nombre
de 158 à 16G, et les uròstèges de 50 à 154.. Les rangées d'écailles en losanges
et carénées sont au nombre de 2G ou de 27.
Les individus qu'avait reçus le Musée de Leyde et dont les nôtres faisaient
partie, proviennent de Java d'où ils avaient été envoyés par M.
Reinwardt. D'après M. Cantor, ce Serpent se trouve aussi à Singapoure.
2. ATROPOS DE DARWIN. Atropos Darwini. Nobis
C A R A C T È R E S . Tête courte, large, rétrécie, triangulaire, à ligne,
frontale saillante, prolongée en pointe relevée sur une trèsgrande
rostrale ; bord sus-orbitaire saillant, lisse, arrondi ; plusieurs
des plaques labiales blanches, bordées ou liserées d'un brun
rougeâtre ; urostèges disposées sur un double rang.
DESCRIPTION.
Cette espèce, dont nous ignorons l'origine, se trouvait inscrite dans nos
collections sous le nom que nous lui avons laissé. Elle est d'aiUeurs fort remarquable
par la manière dont les couleurs sont distribuées sur la surface
du corps.
CHOTALIENS. G. ATAOPOS. 2 ET 3. IS g l
Les écailles du tronc sont peu carénées sur la ligne médiane et lisses sur
les parties latérales. Elles sont disposées sur 21 rangées longitudinales.
On compte 156 gastrostèges, l anale simple et 34 urostèges sur deux
rangs.
Tout le dessus du tronc a une teinte dont le fond est gris, mais le brun
foncé y domine par places. Ce sont de grandes taches brunes , bordées d'un
blanc pur ou paraissant tel près des écailles voisines d'un ton plus grisâtre
Ces taches sont distribuées de la façon suivante, sur l'exemplaire qui nou^
sert de type. On voit d'abord à la tête une petite tache sur le museau : elle
est triangulaire ; puis une bande transversale courte, mais élargie au milieu,
au-devant des orbites, suivie d'une autre moins marquée en arrière des
yeux.On remarque ensuite quatre grandes taches brunes, réunies par paires,
se portant de dedans en dehors et formant ainsi un croissant non complet
vers la ligne médiane. Sur le cou et sur toute la partie supérieure du
dos, .1 règne une série de taches brunes foncées, plus ou moins distinctes
les unes des autres, et qui sont bordées d'un liséré blanc, irrégulier, jusqu'à
l'extrémité de la queue.
Les gastrostèges sont entièrement piquetées de noir à leur base, étant
blanchâtres sur leur bord libre ; mais portant des points noirs plus rapprochés
entre eux, vers leur jonction aveclesdernières écailles des flancs
qui ont des taches noires. Il en résulte une symétrie qui fait confondre,
en apparence, ces écailles avec les plaques ventrales dont elles semblent
être la continuité.
II y a quatre grandes plaques près du sillon gulaire; ces plaques sont
ovales, allongées et les postérieures ont une dimension double. Les labiales
mférieures sont blanches en arrière , à l'inverse de ce qu'on voit aux labiales
supérieures qui sont là bordées d'un filet brun rougeâtre.
3. ATROPOS MEXICAIN. Atropos Mexicanus. Nobis.
(ATLAS , p l . 8 3 b i s , flg. 1 e t 2.)
C A R A C T È R E S . Tête courte et large en arrière, à ligne frontale
saillante, produite par des écailles hérissées, pointues, dirigées
vers l'orbite , dont le bord est lisse et enfoncé. Point de grandes
plaques lisses au-devant de l'orbite. Le bord des lèvres et le dessous
de la gorge sans taches. Urostèges en rang simple.
DESCRIPTION.
Cette espèce ne paraît pas avoir été décrite ; elle provient des «nvirons
de Coban, capitale de la province de la Véra-Paz, (République de Guate