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908 OPHIDIENS OPISTBOGLYPIIEâ
DESCUIPTION.
FORMES. L'Opétiodonte dents-de-chicn a le corps proporlionnclleincnt
beaucoup plus long et presque aussi comprimé eu travers que celui de
certain poissons toenioïdes, tels que les Trichiures, les Gymnèlres, etc.
Le dos paraît être légèrement anguleux, mais le ventre est bien distinctement
arrondi de chaque côt i . Sa tfte est allongée et assez déprimée d'un
bout à Vautre. Les mâchoires produisent latéralement, au cou, qui est très
comprimé, deux longues saillies oblusément pointues. Les régions temporales
sont fort peu renflées ; les pré-oculaires visiblement concaves et les
frênaies à peine déclives ; le sommet de l'angle sub-obtus que forment
celles-ci avec le chanfrein, à droite et à gauche, est arrondi, de même que
le dessus de l'extrémité du museau, dont le devant ou la partie correspondante
à l'os inter-maxillaire présente un plan vertical, creux dans le tiers
inférieur, faiblement convexe vers les deux autres tiers de sa|hauteur.
L'orifice de la narine est grand, baillant, sub-circulaire et pratiqué
presque entièrement dans la première plaque nasale.
ECAILLURE. La plaque rostrale n'a point son sommet rabattu en arrière,
e t , quoiqu'el l e aitl'apparenee d'un triangle équilatéral, elle a réellement
sept côtés inégaux; le plus grand est le basilaire, les deux plus petits
tiennent aux premières sus-labiales, les quatre autres ont à peu près la
même longeur, et s'articulent avec les inter-nasales et les "nasales anténeures.
Les inter-nasales sont en trapèzes rectangles et de moitié moins grandes
que les pré-frontales. Ces dernières sont pentagones et s'abaissent environ
du quart de leur largeur sur les régions frênaies ; leur pan le plus court
s'appuie sur la plaque de ce nom, les deux autres, moins petits que celui-ci,
touchent à la frontale et à la pré-oculaire ; par les deux pans les plus longs
elles se joignent d'un côté et par le second, elle s'articulent avec l'internasale
et la nasale postérieure.
L a frontale est à cinq bords : deux latéraux un peu convergents d'avant
en arrière, un antérieur au moins aussi long que les précédents, et deuï
postérieurs d'un tiers plus courts que ceux-ci et réunis sous un angle très
peu obtus.
Les sas-oculaires sont irrégulièrement pentagones presque aussi longues
qu'elles sont larges en arrière ; leur pan antérieur est soudé à la pré-oculaire,
et forme un angle aigu qui ne touche à la pré-frontale que par sa
pointe; leur pan postérieur produit .un autre angle aigu, dont le sommet
tronqué s'appuie sur la post-oculaire supérieure.
Les pariétales, fortement rétrécies et coupées presque carrément en arrière,
ont cinq côtés inégaux.
ANISODONTIENS. fl. OPÎTIODONTE. 909
Les deux plaques nasales forment par leur réunion une sorte de parallélogramme
oblong.
La frênaie, plus basse en avant qu'en arrière, a quatre angles, en bas et
en arrière.
La pré-oculaire s'élargit depuis sa base, jusqu'au niveau du bord surciliaire
et du haut de la frênaie ; puis elle se rétrécit pour se rabattre entre
la pré-frontale et la sus-oculaire, en atteignant presque l'un des angles antérieurs
de la frontale.
Les post-oculaires qui ont cinq angles, varient pour l'étendue.
Chaque tempe est revêtue de sept ou huit squammes anguleuses, plus
ou moins développées, dont trois, ordinairement plys longues et plus
étroites que les autres, se trouvent unies aux post-oculaires.
Il y a neuf plaques de chaque côté de la lèvre supérieure, à moins que
deux des quatre antérieures ne soient réunies, ce qui réduit leur nombre
h huit, comme cela arrive quelquefois , mais ordinairement d'un seul
côté. Ces quatre sus-labiales antérieures, qui s'élèvent, à mesure
qu'elles se rapprochent de l'oeil, forment chacune un trapèze rectangle,
tronqué à son sommet aigu, dans la quatrième; celle-ci et les deux qui la
précèdent immédiatement sont un peu plus hautes que larges, tandis que
la première offre positivement la disposition contraire. La cinquième suslabiale,
un peu plus basse que celles entre lesquelles elle est placée, est en
trapèze isocèle ou sub-rectangle. Les sixième et septième sont pentagones,
un peu moins hantes et plus courtes que la huitième, qui a la forme d'un
parallélogramme oblong, de même que la neuvième et dernière, dont le
développement est toujours un peu moindre que celui de la pénultième.
La plaque mentonnière offre deux angles très-aigus en avant et un fort
ouvert en arrière.
Nous comptons quatorze paires de plaques à la lèvre inférieure. Celle
de la première paire sont oblongues, élargies au milieu et à cinq angles.
Les plaques sous-maxillaires antérieures ont à peu près la forme des premières
sous-labiales. Les sous-maxillaires postérieures sont en triangles
isocèles, et ne sont séparées de la première scutelle gulaire que par deux
squammes sub-rhomboïdales.
Les plaques sous-labiales de la seconde paire et celles de la huitième
sont quadrilatères-rectangles, placées en travers de la lèvre. Celles des cinq
paires intermédiaires ont leur sommet aigu situé inférieurement et en arrière.
Celles de la neuvième et de la dixième paire sont aussi trapézoîdes.
Enfin, les quatre dernières forment des parallélogrammes oblongs assez
étroits.
Les écailles du milieu du dos sont sub-oblongues, hexagones et trèsdistinctement
plus grandes que cellçs des rangées voisines.
•REPTILES , TOME YII,
II
'I I
ili .