OPHIDIENS SOLÉNOGLYPHES
1820. Crotalus miliarius. Merrem. Syst. aoeph., p. se, Ann,
W e t t e r , torn. I, pag. 13, pl. 3.
1823. Crotalophorus miliarius. Gray, Ann. Phi los. , p. 203.
1833. Crotalus miliarius. Harlan. Medical, and. Phvs. Res
p. 134.
1837. Crotalus miliarius. Schlegel. Phys. des Serp. , p, S69
n.o 3. '
1842. Crotalophorus miliarius. Holbrook. North american.
Herpetology," vol . I l l , p. 23, pi. 4.
1843. Caudisona miliarius. Fitzinger. Syst. Rept., p. 29.
1849. Crotalophorus miliarius. Small rattle-snake. Gray. Cat
a l o g u e of snakes , p. 17.
1833. Crotalophorus miliarius. Baird and. Girard. Catal, of
Amer. Rept. , p. 11 .-i
DESCRIPTION.
^ Cette espèce de Crotale est certainement la plus facile à déterminer, si
l'on ne s'en rapporte qu'aux caractères tirés de la présence des neuf plaques
lisses qui forment une sorte de parquet régulier sur le sommet de la
téte et très-analogue à ce qui se remarque chez les Couleuvres. Encore
• chez quelques individus de couleur grise, tachetés de noir sur le vertex,
cet arrangement est-il peu apparent; tandis que dans d'autres exemplaires!
qu'on a considérés comme devant se rapporter à des espèces distinctes, la
forme de ces plaques et surtout l'écusson central qu'elles encadrent, 'les
dénote sutTisamment. Dans la planche de Séba, que nous avons citée', ces
plaques du vertex sont indiquées.
C'est Linné qui, le premier, a donné le nom de miliarius à ce Crotale
que le docteur Garden lui avait adressé dçs Etats-Unis ; mais ce Serpent
avait é!é déjà signalé et figuré par Cateshy et par Séba. C'est la plus petite
espèce du genre ; celle du moins qui, à l'état adulte, atteint de moindres
dimensions. Sa longueur étant de SO à 80 centimètres au plus. Elle
a été parfaitement caractérisée en trois mots parLaurenti: Scutis pilei
novem.
La description de Linné que nous traduisons lui convient parfaitement.
« Corps cendré, à taches noires, distribuées sur trois rangs longitudinaux!
» avec une tache rouge entre chacune des marques noires du dos. »
Nous ajouterons que la série dorsale de ces taches rouges constitue
réellement une bande longitudinale de couleur de rouille, qui commence
sur la téte, entre les yeux, pour se prolonger jusqu'à l'extrémité dp la
CROTALIENS. G. CROTALE. S ET 6. 1479
queue ; mais dans cette étendue, cette raie large se trouve coupée, à des
intervalles à peu près égaux, par des taches tranversales noires souvent
échancrées, en croissant en arrière et en avant; elles sont liserées de petites
écailles jaunâtres, comme ponctuées et paraissant ainsi saillantes.
Sur les flincs, les taches noires sont plus arrondies, moins noires, et ne
sont pas ainsi encadrées. Toutes ces taches, disposées avec régularité, sont
espacées, et entre elles on voit très-bien la teinte du fond qui, comme le
dit avec justesse M. Holbrook, rappelle la nuance que produit un mélange
de poivre et de sel.
Les lames labiales supérieures sont elles-mêmes surmontées de petites
écailles blanches comme des perles.
Par le séjour dans l'alcool, la large raie rouille médiane tend à disparaître,
ainsi que la teinte semblable, qui colore une partie du dessus de la
tête. On retrouve cependant sur plusieurs des individus de la collection
des restes de celte particularité distinctive.
PATHIE. Cette espèce, dit M. Holbrook, est très-commune dans les
Etats du Sud de l'Union. On la trouve dans les lieux secs au milieu des
feuilles ou dans les hautes herbes où elle cherche de petits rats des champs
dont elle fait sa nourriture.
Ce Serpent est extrêmement redouté, non seulement parce que ses grelots
sont peu bruyants et qu'il ne dénonce pas par là sa présence d'une façon
aussi sûre que d'autres Crotales, mais de plus, parce que contrairement
aux habitudes du durisse, il est souvent l'agresseur.
On croit généralement ses morsures plus dangereuses que celles des
grandes espèces et son venin plus actif; mais 31. Holbrook a reconnu, par
des expériences directes, que ces assertions sont inexactes. Il est probable
que chacun de ces Serpents ne verse dans la plaie que la quantité de venin
nécessaire pour tuer l'animal dont il doit faire sa proie. Ainsi, ajoute
M. Holbrook, il est positif que le Millet peut faire périr nn oiseau de
petite taille, tel qu'un passereau ou un pigeon, ou bien soit une musaraigne,
soit un rat des champs, etc. Au contraire, un chat plusieurs fois
piqué par un Crotale de cette espèce, et à différentes reprises, a beaucoup
souffert, il est vrai, et a été très-abattu pendant 36 heures, mais n'a pas
succombé ; tandis que longtemps après, une seule blessure, faite à ce même
animal par un Durisse, lui a été fatale.
C. CROTALE TRIPLES-TACHES. Crotalus tcrgcminus. Say.
(ATLAS , pl. 84 bis, flg. S, la tête vue en dessus.
CARACTÈRES. Sur la t ê t e , huit plaques régulières entourant un
écussoji central ; régions supérieures d'un brun-grisâtre, ornées
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1 ; i