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OPHimEiVS SOLÉAOGLYPJIES.
les nids pour s'emparer de la progéniture. Il est probable qu'il poursuit
aussi sa proie pendant la nuit, ayant la fente de la pupille linéaire comme
tous les animaux noclurnes.
Daudin répète, d'après quelques observateurs, que cette Vipère devient
elle-même souvent la victime de plusieurs oiseaux carnivores, tels que les
vautours et les grandes chouettes, qui s'en emparent avec beaucoup d'adresse,
de manière à éviter ses morsures. Au reste, il est remarquable
qu en raison de la longueur et de linclinaison des apophyses épineuses de
toutes les vertèbres du tronc chez ces Serpents . il leur soit diiTicile de
fa.re mouvoir l'échine en dessus et en dessous; aussi le mode même de
leur progression s'opère t-il principalement à l'aide de sinuosités latérales.
Le vemn de VAmmodyte produit à peu prés les mêmes accidents que
celui de la Vipère Aspic, et ce que nous avons dit, en parlant de cette espèce,
peut se rapporter à celle-ci.
Par la comparaison que nous avons pu faire des parties osseuses de la
tête de ces deux espèces, nous n'avons pu réellement distinguer d'autres
différences que celles des dimensions provenant évidemment des deux individus
qui n'étaient pas au même degré de développement, de sorte qu'il
serait impossible de ne pas les rapportera la même espèce, si l'on ne considérait
que leur squelette.
Wagler indique cette espèce comme devant former un sous-genre, d'après
l'appendice mou en forme de corne qu'elle porte sur le museau.
Nous avons reçu du Musée de Leyde, en 1843, la peau d'un très-grand
individu sous le nom ou avec l'étiquette de Daboerom. Malheureusement,
!e crâne même n'existe pas.
Comme cette espèce présente beaucoup d'analogie dans la conformation
du museau par les saillies qu'elle porte au-dessus des narines, nous allons
la faire connaître en lui donnant le nom de Hcxacem ou à six cornes. On
voit d'ailleurs, par la synonymie de cette espèce , qu'elle était anciennement
connue.
3. V IPÈRE A SI X CORNES. Vipera Hexacera.
Nobis,
(ATLAS, pl. 78 bis, flg. 2, la téte vue du profil.)
^ CARACTÈRES. Extrémité antérieure portant six prolongements
écailleux, mous, comme cannelés en dehors et augmentant successivement
de longueur et de largeur; trois de chaque côté, de
i j i a n i è r e cependant que le postér ieur , six fois plus long que l'ant
é r i e u r , a l 'apparence d'une simple écaille prolongée.
VIPÉUIENS. G. VIPÈRE. 5. 14 1 7
SYNONYMIE. 1741. ? Kolbe, description du Cap, p. 218.
? Paterson, Voyage mauvaise figure.
1794. î Shaw, naturalist's miscellany, tab 94 et General
Zoolog. t. I I I , p. 397, Part. 2, pl. 104.
1820. Echidna nasicornis. Merrem. Hist, ampli, p. ISO.
1843. Reinliardt, dissertation en danois, in-4,» fig. citée plus
loin.
1847. Hollowell. Proceedings academy of natural sciences of
Philadelphia 1847, n.» 12, p. 319, fig.
1849. Clotho nasicornis. Gray, catal. of snakes, p. 25, n.« 1 ,
idem. Zool. misc. 69.
DESCRIPTION.
La peau de l'individu que nous avons à décrire a plus d'un mètre dé
longueur. Toutes ses écailles sont fortement carénées, mais la portion
saillante et médiane ne s'étend pas jusqu'à l'extrémité libre qui est comme
tronquée carrément. Les écailles situées en dessus, sur la région moyenne
de la tòte, sont beaucoup plus petites et vont successivement en croissant.
Cette téte, triangulaire, à pointe obtuse, est quatre fois plus large en
arrière que vers le museau. C'est là, que se remarque la particularité qui
nous a servi pour la dénomination de l'espèce. En effet, au devant des
narines latérales qui sont simples, à large orifice, et immédiatement au
dessus d'elles, on voit un grand prolongement écailleux et conique formant
comme une conque triangulaire creusée en dehors et un peu tournée
en arrière, offrant au dessus des narines une sorte de canal ouvert et
comme membraneux. Au devant de ce prolongement, il en existe deux autres
sur la même ligne à peu près de même forme, mais beaucoup plus courts,
analogues, jusqu'à un certain point, à de grandes écailles dressées et coniques,
laissant entre elles , à droite et à gauche, un assez notable intervalle
au dessus de la ligne médiane du museau écailleux lui-même avec
deux plaques labiales beaucoup plus larges et d'une teinte plus claire.
La lèvre supérieure est garnie djécailles triangulaires , et son bord libre
est dentelé ou disposé en scie. Le bord orbitaire, qui est fort grand, est
entouré de petites écailles régulières , rangées très-symétriquement. Sur
les parties latérales et postérieures de la téte, les écailles sont comparativement
beaucoup plus larges que celles qui se rapprochent de la ligne
moyenne.
Il existe une assez grande analogie entre cette espèce et la précédente.
En outre, ce qui nous a engagé à les rapprocker ce sont les écailles de la
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