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8 0 0 OPHlDIEîiS OPISTHOGLYPHES.
rondis et de peu de longueur. La forme même de ces dents
parce cela seul, qu'elles s'accrochent plusieurs à la fois sur
des surfaces planes, semble les a-voir destinées à forcer la partie
happée et trop volumineuse à pénétrer beaucoup plus
avant dans l'arrière bouche, pour que la proie puisse être
soumise à l'action du venin.
Cette humeur en effet ne peut être inoculée que par les
dents cannelées qui, comme nous l'avons dit, sont placées toutà
fait à l'extrémité postérieure des os sus-maxillaires. Ces
pièces osseuses étant très-longues dans la plupart des espèces,
il était nécessaire que leur bouche fiit très-profondément fendue.
Cependant leurs mâchoires ne peuvent pas s'écarter beaucoup
entre elles ou en travers, les branches sus-maxillaires
n'étant pas portées en dehors par les os transverses ou ptérygoïdiens
externes.
Nous n'avons rapporté que quatre genres à ce groupe,
dont les espèces ont entre elles la plus grande analogie par les
formes générales, et se trouvent habiter les mêmes régions du
globe.
Il est facile de les distinguer par la conformation générale
de leur tête, qui est excessivement allongée, terminée par un
museau pointu; mais tantôt l'extrémité saillante au-delà de
l'ouverture de la bouche est terminée par un prolongement
de la peau et par cela même très-flexible; tantôt le museau
pointu est solidement fixé sur l'os du boutoir. Ainsi les deux
premiers genres sont faciles à reconnaître et à distinguer l'un
de l'autre, carchezcelui desLangahasou Xip/ior/iynques,l'appendice
cutané est très-prolongé et recouvert d'écaillés distinctes
, quelquefois comme dentelées. Dans le deuxième
genre, ce prolongement est fort court, et quoique mobile, il
porte très-peu d'écaillés; c'est celui que les auteurs ont désigné
sous le nom de Dryine.
Les deux autres gepres, appelés l'un Oxybêle, et l'autre
OXYCÉPUALIENS EN GÉNÉRAL. 80 i
Tf«i/oj)5 ne diffèrent guère entre eux que par la forme de la tête,
ou plutôt par la manière dont cette partie du corps est supportée,
parle prolongement du tronc avec lequel elle se confond
et surtout par la manière dont le bord inférieur de l'oeil
se trouve bordé par les plaques sus-labiales ; c'est ce que
nous indiquons dans le tableau synoptique qui suit.
P R E M I È R E FAMILLE DES OPISTHOGLYPHES. OXYCÉPHALIENS.
>
CARACTÈRES, Crochets lisses, égaux entre eux; tête étroite, à museau pointu.
' flexible
1 I rès-prolongé; écailles carénées i. Xn-IIORUTNQUK.
A museau,
L court et mou ,\écailles lisses 2. DRYINE.
unique et grande. . . 3. OXÏBÈLE,
double ou triple. . . i. TBAGOPS,
I dur , solide ; sous-orbitaire
Nous devons faire observer que le caractère employé dans
ce tableau pour distinguer l'un de l'autre le genre Oxybèle et
le genre Tragops, et qui est tiré de la disposition des plaques
sus-labiales, relativement à l'oeil, n'est pas parfaitement
constant. Nous n'avons pu le remplacer par aucun autre, car
la ressemblance entre les Oxybèles et les Tragops est trèsgrande,
et si nous avons conservé cette seconde dénomination
, générique, c'est qu'elle a été proposée d'abord par Wagler
pour des espèces que nous laissons, à son exemple, dans ce
groupe et qu'il n'y a pas un grand inconvénient à adopter
cette division.
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