1 i® ]
I h ' t
m
1512 OPHIDIENS SOLÉNOGLYPHES.
présente une légère carène ; la queue est très-pointue avec une seule rangée
d'urostèges, qui vont en diminuant considérablement de largeur;
elle peut être estimée d'un décimètre ou de la huitième partie de la longueur
du corps.
La couleur générale est d'un brun clair. Il y a sur le dos de grandes taches
brunes plus foncées ^ les unes arrondies et les autres presque carrées,
toutes liserées de quelques écailles jaunâtres. Lorsque l'épiderme s'est détaché,
tout l'ensemble de l'animal semble grisâtre et plus ou moins piqueté
de jaune. Les gastrostèges sont larges, d'une teinte jaunâtre, mais
elles sont comme aspergées de petites taches ou points jaunes, arrondis et
rares dans les points où l'épiderme manque. L'extrémité de la queue est
blanche dans tout son pourtour.
S. BOTHROPS ALTERNÉ. Bothrops allernatus. Nobis.
(ATLAS, pl. 82, fig. 1 et 1 o.)
CARACTÈRES. Ligne du vertex saillante; une bande blanche
tranversale entre les yeux, se prolongeant en arrière pour former
une anse recourbée qui remonte veTS la nuque et sur le
synciput; une ligne dorsale blanche, sinueuse d'abord, pour
constituer ensuite de doubles bandes transversales et alternes sur
un fond brun; tout le dessous du tronc blanchâtre , avec des taches
carrées, noires, qui se terminent par deux lignes de points
réguliers sous la queue.
DESCRIPTION.
Cette espèce nous paraît tout à fait nouvelle. Elle provient du voyage
dans l'Amérique méridionale de MM. de Castelnau et Emile Deville, et
du Paraguay, d'où elle a été rapportée par M. A. d'Orbigny.
Les particularités indiquées dans la dignóse, puis les élégants dessins
qui résultent de la disposition des bandes blanches, bordées de points
noirs, et enfin les taches noires des gastrostèges constituent un ensemble
très-caractéristique et fort bien reproduit sur la planche 82 de notre AHAS.
DIMENSIONS. Tête tt Tronc, lm,02; Queue, 0",13.
6. BOTHROPS VERT. Bothrops viridis. Wagler.
{Coluhergramineus. Shaw.)
CARACTÈRES. Plaques sus-oculaires formées de deux pièces,
dont l'antérieure est la plus longue; gulaires nombreuses, larges
CKOTALIENS. G. BOTlIßOPS. Ö ET 6 . 1. 5 1 3
iet a r rondies , à l'exception des antérieures qui sont plus longues ;
vertex à écailles granuleuses et à pourtour anguleux, bordé
de grandes plaques lisses , qui s'unissent aux sus-oculaires; corps
Comprimé, d'une teinte verte uniforme.
SYNONYMIE. 1796. Bodroo-pam. Russel. Serpents de Goromandel.
L p. 13, pl. 9, et I I , pl. 20.
1802. Coluber gramineus. Shaw. Gener. Zoology, t. I I I , p. 2.
1803. Vipère verte du Bengale. Daudin. V I , p. 112.
1804. Trimeresurus viridis. Lacépède. Ann. du Mus. vol. IV
p. 197,pl . S6, i ig. 2?
1820. CopMas viridis. Merrem Tentamen, p. ISS, n." 3.
1830. Bothrops viridis. Wagler. Natürlische Amph. , p. 174.
1837. Trigonocéphale vert. Schlegel. Phys. des Serpents, p.
844. 7. Esp. ou B. Wagler , ib. p. 542.
1843. Bothrophis viridis. Fitzinger. Syst., p. 28.
1847. Trigonocephalus gramineus. Canton Catalogue Rept.
malayan,p. 119. Trigonocephalus erythrurus (jeune âge).
DESCRIPTION.
Cette espèce nous parait parfaitement déterminée et quoiqu'elle ait beaucoup
de rapports avec, celle dite Bothrops à deux raies, elle en diffère
essentiellement par la forme des écailles du dessus de la tète et du dos.
Celles du vertex sont plus grandes, arrondies, distinctes et les surciliaires,
ainsi que les plaques du dessous de la ligne saillante, sont grandes; tandis
que dans l'espèce dite «erie, le vertex est presque celui d'un Airopos en
raison du peu d'étendue des lames surciliaires, et les plaques du sillon
gulaire sont beaucoup plus nombreuses et d'une autre forme. Enfin, les
écailles du dos sont larges, lancéolées dans le Bothrops vert, tandis qu'elles
sont linéaires chez l'autre.
Daudin , qui a copié Russel, a donné une bonne description de ce Bothrops
, quoiqu'il y ait relaté la plupart des particularités qui appartiennent
à toutes les espèces de ce genre.
L'individu qui nous a permis de bien distinguer cette espèce nous a été
remis en 1822, par M. Eydoui ; il est bien conservé. Sa couleur est d'une
teinte verte sur la (été à son pourtour et sur les fiancs ; le dos et la queue
sont d'un ton roussâlre bronzé. Celle-ci, qui est très-longue et pointue, commence
brusquement après un rétrécissement notable du tronc. D'autres
individus, conservés dans la collection du Muséum, proviennent de J.iva,