i5l4 OPHIDIENS PUOTÉROGLYPHES.
avons nous-mêmes énoncés plus haut , mais des observation
anatoffiiques propres à l'auteur.
Nous nous arrêterons davantage sur les détails relatifs ;
moeurs et aux effets du venin que M. Cantor a étudiés d'
façon spéciale.
Quoique moins nombreux en espèces que les Serpents dt
terre, ceux qui habitent la mer sont, dit-il, beaucoup plus aboii.
dants; ils o f tent cette différence avec les précédents, qu'on les
rencontre toujours en troupes considérables. Cette circoBstance
est même pour les mar ins, l'avertissement que l'on
proche des côtes. Il est remarquable, en outre, que tous
Serpents de mer soient venimeux, tandis que le plus gram
nombre des espèces terrestres est privé de dents à venin.
Contrairement à l'opinion de M. Schlegel, qui regarde te
Pl^tycerques comme les moins redoutables des Ophidiens v(-
nimeux, M. Cantor affirme, d'après sa propre expérience
qu'il n'en est rien et que, sur terre ou dans l'eau, ils sotl,
au contraire, d'un naturel très féroce. Quand ils sontdaiii
leur milieu habituel ils cherchent à mordre les objets les pliii
voisins et même, ainsi que les Najas et lesBongares, ils tow'
nent en rond comme pour se poursuivre eux-mêmes et a
font des blessures.
Quand on les sort de la mer, ils sont en quelque sort!
aveuglés, tant est considérable la contraction de la pupille
ce qui, joint à la difficulté qu'ils éprouvent à soutenir surli
sol leur corps à ventre caréné, les rend alors aussi incertain!
et maladroits dans leurs mouvements, qu'ils sont au coa
traire lestes et agiles pendant la natation.
Ce qui prouve la funeste énergie du venin des Platycerques,
c'est le'nombre des accidents qu'ils ont causés à Ma
dras et dont on trouve l'indication dans les Recherches Asiatiques.
On peut, en particulier, citer la fin malheureuse d'uii
marin atteint à bord d'un navire de l 'Etat , et qui gucconilii
PLATÏCEUQUES EN GÉNÉRAL. 1 5 1 d
quatre heures après avoir été piqué par un Hydrophide à an^
neaux noirs long de 6 pieds (mesure anglaise).
L'accouplement des Hydrophides schisteux et strié a lieu
en février et en mars. Durant cette période, M. Cantor a obgervé
un grand nombre de ces Serpents réunis par paires,
étroitement rapprochés par l'enroulement réciproque de leur
queue, et nageant près de la surface de l'eau par des mouvements
de progression alternativement exécutés par le mâle et
par la femelle. L'auteur ne connaît pas exactement la durée
delà gestation, mais il suppose qu'elle doit être de sept mois
environ. L'ovoviviparité a été souvent constatée. Nous aurons
occasion de revenir sur ce sujet plus loin, dans la desicription
des espèces.
Comme Kussel, M. Cantor a toujours vu moui'ir les Platycerques
deux ou trois jours après leur sortie de la mer et
¡alors même qu'on les plaçait dans l'eau salée.
L'examen des matières contenues dans le tube digestif
prouve que les jeunes ne mangent que de petits crustacés,
Itandis que les adultes recherchent les poissons et M. Cantor
cite, parmi les espèces dont on a ainsi retrouvé les débris,
des Polynèmes, des Sciènes , des Mugils, puis des Bagres et
des Pimélodes, qui p^raisseöt être leur nourriture favorite
quoique ces dernières espèces, comme tous les autres
Siluroïdes, occupent de préférence les eaux profondes.
De même que Pérou, le Zoologiste anglais a constaté que
'ennemi le plus acharné des Serpents de mer est l'Aigle pêcheur.
Les mues de ces espèces maritimes sont fréquentes , mais
généralement l'épiderme se déchire. Ainsi que les espèces
terrestres elles sont recherchées par des êtres vivants qui
se fixent sur elles, mais tandis que les Serpents ordinaires
ffournissent à l'alimentation des Ixodes qui s'attachent à
leurs téguments , les Platycerques ne subissent aucune atftaque
semblable et servent uniquement de support aux
i'auimaux errants, à la manière de tout corps solide, flottant
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