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1286 OPHIDIENS PnOTUnOflLYHlES.
compression, ils peuvent, dit-on, dans le premier cas, fa
tomber l'animal dans une sorte de sommeil accompagné d'
tétanos ou de roideur instantannée des muscles de l'écliine,
Cet état vient à cesser dès l'instant que l'on comprime
queue d'une certaine manière. A'oilà, au moins, quelqua
uns des détails rapportés d'Egypte par M. Geoiïroy pèro
qui a raconté d'une façon très piquante une tentative heureuse
qu'il fit, en présence d'un Psylle très-effrayé de
hardiesse, pour imiter ses manoeuvres.
Kaëmpfer a fourni dans les Aménités exotiques des renseignements
fort positifs sur les moyens employés par les Bateleurs
aux Indes Orientales. Il s'est assuré que c'est principa-'
lement par la crainte des coups, que les hommes qui
leur métier de ces spectacles forains parviennent à doniptet
les irritations auxquelles les Najas sont constamment et iialii-|
Tellement disposés et voici quelques détails sur leurs procédés,
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CONOCERQUES. G. NAJA. 12 8 7
loriait le maître du Serpent en suivant les mouvements de
poing de droite à gauche et réciproquement de haut
nbas. Quand le chant cessait, l'animal se mettait à ramper,
'est alors que le Bateleur faisait sa collecte après avoir
ontré au Serpent une racine qu'il annonçait et cherchait à
eiidrecomme douée delà propriété de le faire fuir et surtout
iinme propre à neutraliser les eilets du poison pourvu qu'on
uisse appliquer cette substance râpée sur la morsure. Cette
acine qu'on débite écorcée et découpée en petits fragments
'est pas reconnaissable. Kaëmpfer dit qu'elle ressemble à
îlle de la salsepareille, mais qu'elle est un peu plus grosse,
l'est probablement celle que l'on désigne sous le nom d'O-
\iorMza Mungos de la famille des Rubiacées, mais il y a de
iicertitude parmi les Botanistes. Gaertner adopte cependant
lopinion de Kaëmpfer. Au reste, la propriété si vantée de cette
icineparaît être imaginaire. On dit qu'on la désigne aux Indes
La plupart commencent par présenter à l'animal qu'ils .(particulièrement à Âmboine, sous le nom de Raiz iie Co6ra.
ont excité un morceau de drap ou d'une autre étoffe
et élastique dans laquelle les dents venimeuses se fixent
qu'ils retirent rapidement, avec violence, afin d'arracte
ainsi les dents venimeuses qui y ont pénétré ; puis ili
répètent cette opération à certains intervalles. Ils peuveul
alors les irriter impunément, mais pour les accoutumer i
produire les mouvements cadencés qu'ils semblent leur donner
l'ordre d'éxécuter, les Bateleurs, dont l'une des mains esl
introduite dans un pot de terre frappent l'animal avec iiw
baguette ; puis profitant du moment où il s'élance afin (le
mordre, ils lui opposent le poing armé du vase sur lequel If
^rpent se jette avec assez de violence pour se blesser on
se meurtrir le museau. Ces gestes du Psylle, que le^Naja fini!
par craindre, deviennent le principal moyen à l'aide duqael
le Serpent arrive à montrer une sorte d'obéissance,
Kaëmpfer a vu des Najas rester près d'un quart d'iieuie
ainsi dressés et la tête tournée constamment du côté où sô
Aux détails qui précèdent, il nous semble intéressant de
oindre un récit que M. Natalis Rondot l'un des membres de
Commission d'enquête commerciale envoyée en Chine par le
uvernement Français a consigné sur son journal de voyage.
« 10 Juillet 1844. — A Trincomalie {île Geylan). »
« Vers six heures du soir, un jongleur hindou vient à
d. Il est pauvrement vêtu, coiffé d'un turban orné de
^ois plumes de paon, et porte plusieurs colliers de ces sachets
|fec amulettes, que l'on appelle au Sénégal des Grisgris. II
aim cobra capei à lunettes dans une corbeille plate. »
(c Cet homme s'installe sur le pont : nous nous mettons sur
l)anc de quart ; les matelots font cercle. »
« La corbeille est posée sur le pont et découverte. Le Capei
'tapi au fond. Le jongleur s'accroupit à quelques pas de
¡stance et se met à jouer un air lent, plaintif, monotone,
TCc une espèce de petite clarinette, dont les sons rappellent
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