1318 OPHIDIENS PROTliBOfiiYPHES.
violents de la queue, il meurt , dix minutes s'étant écouléJ
depuis le moment de la blessure.
M. Cantor, à la suite de cette dernière observation,
pour la compléter, qu'il lui est arrivé de conserver vivaDi]
pendant un temps considérable des poissons de la niêi
espèce placés, comme le précédent, dans l'eau de mer.
Hors de l'eau même, la mort ne survient pas très-pronm
tement. L'auteur a donc été convaincu par cette expérienci
que ce poisson sorti de la mer en môme temps que le Serpem
à succombé à l'énergie du venin, quoique l'autopsie n'ail
rien montré d'anormal et si le lieu de la blessure n'avait i
été connu, il n'aurait pas été possible de le découvrir.
h'' GENRE. V h . m m , ' ^ PLATURUS.
Latreille (1).,
C a r a c ï è u e s . Corps cylindrique, légèrement convexe dm
du clos; à écailles imbriquées, lisses; gastrostèges lisses,',
breuses, étroites, rapprochées; narines et yeux latéraux;î
sus-maxillaires courts, bombés, à dents cannelées, sans jin
longemenls, ni crochets simples en arriére.
Ce genre a reçu de Latreille le nom sous lequel nous le del
signons ici, pour y placer l'une des espèces du genre Hydni
de Schneider, que Laurenti avait appelée Laticauda, m a
qu'il n'avait pas suiEsamment caractérisée. L'espèce à li
quelle, comme nous le verrons, il faut rapporter quelques
Variétés, est surtout remarquable, ainsi que l'avait obsen|
Daudin, par la position des dents venimeuses cannelées
(1) Ce nom trop vague, qui signiOe queue plate, de HAarui et tie O^-'.
conviendrait à tous les Platycerques, mais il a été appliqué d'abord a i'!--
pèce nommée Laticauda par Linné, Musée du Prirjca Adolphe Ficiicrif
PLATiCERQUES. G. PLATUUE. 13 1 9
Isont logées dans l'excavation d'un os sus-maxillaire très-court,
jsans prolongement en arrière ou privés de crochets simples,
Isous ce rapport, il y a quelque ressemblance entre ces Ser-
I p e n t s et les Solénoglyphes Yipériformes, qui n'ont pas non
Ipliis de crochets simples et lisses en arrière de ces os sus-
Iniaxillaires, mais ils en diffèrent par deux caractères évidents;
|l.» par la structure des dents venimeuses, qui sont trèsjcourtes,
peu courbées, cannelées et non allongées, ni perfojrees
dans leur centre ; 2.» par la forme de la queue qui est
[plate et non cylindrique. On pourrait même y joindre, pour
Iles distinguer de la plupart des Yipériens, qu'ils ont des plajques
qui recouvrent le vertex et que leurs écailles sont lisses
i non carénées.
L'espèce principale ou unique et les Variétés que nous en
lavons rapprochées, ont été pêchées dans les mers qui bai-
I g n e n t les îles voisines de la ligne équinoxiale. La Collection
du Musée de Paris en possède un très-grand nombre, de
koutes les dimensions et , par conséquent, de tous les âges.
Cinq ou six individus recueillis dans la Mer Pacifique, sur
Iles parages de la grande île de la Nouvelle-Calédonie, ont été
|rapportés par M. Arnoux.
De petits et de très-gros exemplaires, fort bien conservés,
Iremis à la Collection par MM. Quoy et Gaimard, ont été
Ipris dans la mer qui avoisine la terre des Papous ou Noujvelle
Guinée, ou bien près des Iles des Amis (Archipel de
¡Tonga).
D'autres proviennent de la Nouvelle-Hollande, par M. Ver-
Jreaux, en octobre 1846, des Iles des Navigateurs (Archipel
IdeHamoa ou de Bougainville), par M. l'abbé Dubreuil, misjsionaaire,
et aussi en 1846 ; de l'Archipel des Moluques, et de
iTernate en particulier; puis de l'Archipel deViti, cinq ou
jsix grands individus qui ont été recueillis par M. Jacquinot
|en 1841, durant le voyage de l'Astrolabe et de la Zélée.
Le Muséum en a reçu de Pondichéry par Leschenault, et de
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