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l'inflexion, à toutes les apophyses épineuses inférieures de
chacune des vertèbres lesquelles étant ainsi superposées, doivent
gêner les mouvemeots de l'épine dans le sens de la concavité
du ventre et donner cependant plus de force à la
flexion de la tête.
Les os ptérygo-mandibulaires ou ptérygoïdiens externes,
sont ici très dilatés vers leur extrémité antérieure, c'est-àdire
vers celle qui est articulée avec la mandibule courte qui
supporte les crochets à venin. Cette dilatation consolide l'articulation
et devient en même temps le plancher de l'orbite
par lequel l'oeil se trouve ainsi protégé du coté du palais dans
l'acte delà déglutition.
Toute la région antérieure du crâne est échancrée pour recevoir
les narines fort larges; ce qui fait que la partie osseuse
semble manquer là, car les frontaux antérieurs sont fortement
échancrés en devant. Ils s'étalent ensuite en travers
pour venir former le bord antérieur de l'orbite. Les frontaux
postérieurs sont larges et carrés; ils constituent le sourcil de
l'orbite qui se trouve complété par l'os zygomatique ou jugal.
T A B L E A U SYNOPTIQUE DES E S P È C E S DU G E M E ÉCHIDNÉE.
.. , . . \des bandes en travers i. e HFTIRTANTP
verticales; sur le crâne • • . i. r.. UEURTANTE.
1)/la térales ;
igastrostèges
(une raie noire en long . .
là double carène latérale. . .
[planes;
queue
très-courte
ordinaire ;
narines
. 2. E . Du GABON.
. 3. E. QOECR-NOIRE.
. 5. E. ÀTROPOS,
médiocres et circulaires. 4. E. MAitniTAWQuE.
très-grandes et allongées. 6. E. ELÉGANTE.
Quoique nous ayons indiqué comme l'un des caractères
distinctifs du genre ÉçMdnée la situation des narines que
VIPÉRIENS. G. ÉCniDNÉK. l. 1425
nous avons dit être verticales, cette disposition n'est pas
absolument constante. Elle est surtout notable chez les deux
premières espèces ; aussi est-il possible, par cela même, d'éviter
toute confusion entre elles et les autres Échidnées. Chez
ces dernières cependant, malgré cette différence dans la
direction des narines, leurs orifices offrent une apparence
assez remarquable, en ce qu'ils sont presque toujours entourés
de grandes écailles.
Quant au nombre des espèces comprises dans ce genre, il
est le même que celui qui a été indiqué dans notre Prodrome.
Néanmoins, une des espèces mentionnées dans ce mémoire
a d(i définitivement prendre rang dans le genre Bothrops,
en raison de ses fossettes lacrymales qu'il n'avait pas
été possible de voir à un premier examen, à cause du dessèchement
de la peau du plus grand individu que nous eussions
eu jusqu'alors l'occasion d'étudier.
Depuis, au moment du classement définitif, et par l'observation
attentive de trois exemplaires, on a constaté la présence
des fausses narines. Par tous ses caractères, cette espèce
nouvelle appartenant au genre Bothrops de la famille des
Crotaliens, on la trouvera décrite plus loin sous le nom de
Bothrops alterné et figurée dans notre ATLAS sur la planche
82 bis.
La nouvelle Echidnée introduite ici est un Solénoglyphe
tout récemment découvert sur la côte du Gabon par M. Aubry
Lecomte. ATLAS , pl. 80 bis.
i . ÈCHIDNÉE HEURTANTE. Echidna arietans. Merrem.
{Couleuvre hébraïque. Lacépède),
ATLAS, pl. 79 b i s , flg. 1.
CARACTÈRES. Tête large, déprimée «n coeur, présentant en
avant une ou deux bandes transversales entre les yeux; narines
très-largement ouvertes, coraplétement bordées par une peau