1292 OPHIDIENS PRüTÉROCtYPnES.
ligurée si bien, au moins pour les parties de quelques iad,.
vidus, c'est à dire de ceux qui portent sur la partie dilatable
du cou UQ dessin particulier, on restreindrait beaucoup k
nombre des Najas qui semblent cependant devoir être rap.|
portés à cette espèce. On sait que cette particularité du sys-j
terne de coloration consiste en une sorte de représentatioJ
d'une portelette d'agrafe, quand cette figure a peu d'étendue,
Dans les exemplaires adultes, ce dessin ayant des dimeasions
beaucoup plus grandes, on l'a comparé à ces
sides ou lunettes doubles, dites pince-nez, formées ded
cercles dans lesquels des verres d'optique sont enchâssés etqJ
sont réunis par une branche courbe, élastique. Cette marque,!
ainsi inscrite sur le dos, serait véritablement caractéristique!
si elle existait constamment sur tous les individus. Or, iudéJ
pendamment des exemplaires de toute taille qui en sont ornés j
nous en avons beaucoup d'autres aussi, venant des mêinesj
lieux, et chez lesquels manque cet insigne. Kussel lui-n '
dans son grand ouvrage sur les Serpents de la côte de Con
mandel, figure et décrit des variétés qui n'ont pas ce dessiJ
Ce sont celles que Laurenti aurait considérées comme des es-j
pèces différentes en les désignant sous le nom de Naja-mni
Naja.
Le Naja Haje ne porte jamais ces taches en forme deluj
nettes, mais cela ne suffirait pas pour le faire distinguer,
comme nous venons de le dire. Cette espèce Africaine varia
aussi considérablement pour les teintes générales qui i '
grises, brunes ou noires, ou pour les taches particulière
soit du dos, soit de la partie inférieure du cou. Elle sedis^
tingue surtout par la moindre expansibilité de cette règio
du tronc ; cette particularité semblerait dépendre de '
brièveté relative des côtes qui, en même temps qu'ellessoii|
plus courbées, ne peuvent être complètement ramenées'
angle droit sur la colonne vertébrale. On a aussi cru voir und
différence dans la forme et la longueur de la plaque rostrale
CONOCERQUES. fl. NAJA. 1. 12 9 5
lui est plus convexe, comme voûtée, saillante et plus avancée
ur le haut du museau entre les plaques frontales et enfin,
laus le nombre et la disposition des plaques sus-labiales,
[dont la sixième est très-large et monte jusque derrière l'oeil.
¡)ans la Naja baladine, au contraire, le museau est plus arondi,
avec la plaque rostrale plus large, moins saillante et
j)lus échancrée ou évidée sous le museau. De plus, il y a sept
iliaques labiales supérieures, dont la sixième est très-petite,
les particularités ne sont même pas parfaitement constantes,
fious nous en sommes convaincus. Ce sont cependant les seuls
laractères que leur assigne M. Schlegel.
Parmi les nombreux individus de la-collection de Paris,
suns provenant de l'Asie Méridionale, correspondent géné-
[alement à l'espèce qu'on a nommée Baladine ou Tripudians.
,es autres ont été principalement observés en Afrique, et on
b désigne sous le nom vulgaire que l'une des variétés prin-
(ipales porte dans le pays : c'est celui à'Haje.
1. NAJA BALADINE. Naja Tripudians.
Vulgairement Serpent à lunettes, Serpent à coiffe.
Aspis. Wagler.
CARACTÈRES. COU très-dilalable, plus pâle en dessous, rarenentavec
des bandes noires transversales, le plus souvent porfcnt
en dessus la représentation d'une paire de lunettes, mais
[ariant excessivement.
Tous les individus appartenant à cette espèce paraissent n'habipque
les terres les plus chaudes et les îles de la mer des Indes.
SYNONYMIE. Elle se trouve consignée dans les généralités qui
précèdent.
D E S C R I P T I O N .
|Si, pour distinguer les individas, qui tous proviennent des régions
s plus méridionales de l'Asie, nous nous servions de la marque ou de la
pure qui reste inscrite sur la partie extensible du cou et qui leur a valu
1 désignation vulgaire de Serpent ou Vipère à lunettes, nous ne serions
s embarrassés, car nous aurions une note excellente pour caractériser
REPTILES , TOME VU, 82 ,
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