1062 OPHIDIENS OPISTHOGLYPHES.
Les pré-frontales sont très-grandes et à sis pans inégaux, dont l'un, qui
est Court, s'appuie sur la frênaie; le plus étendu sur i'inter-nasale et la
nasale postérieure; un autre sert à leur jonction et les deux derniers s'articulent
séparément, d'une part, avec la frontale, d'autre part, avec la susoculaire
et la pré-oculaire.
Ea plaque frontale, aussi longue qu'elle est large en avant, offre un angle
sub-aigu en arrière, et un aussi obtus que possible en avant.
Les sus-oculaires sont près de deux fois plus larges en arrière qu'en devant,
où elles tiennent à la pré-frontale par le côté interne et à la pré-oculaire
par le bord externe, qui est plus court que l'autre.
Les pariétales sont tellement courtes, que leur longueur dépasse à peine
leur plus grande largeur ; leur bord postérieur est fortement tronqué ; en
avant, elles s'uniraient uniquement à la sus-oculaire, si elles ne touchaient
un peu à la post-oculaire supérieure.
La première plaque nasale est carrée ou rectangulaire, moins haute que
la seconde, qui est étroite.
La frênaie offre quatre côtés presque égaux entre eux. La pré-oculaire
serait un parallélogramme oblong, si son bord antérieur n'offrait un angle
très-ouvert. Les post-oculaires sont pentagones ou quadrangulaires età
peu près aussi petites l'une que l'autre.
Les cinq squammes qui garnissent la tempe sont placées bout à bout;
deux au-dessus des trois autres, formant ainsi une double série en contiguité
avec les plaques post-oculaires. On rencontre des individus chez lesquels
les deux squammes temporales de la rangée supérieure sont soudées
sans la plus légère trace de suture.
La cinquième des huit plaques sus-labiales s'élève un peu le long du
bord postérieur de l'oeil ; la dernière n'est pas tout-à-fait aussi grande que
celle qui la précède immédiatement.
La plaque mentonnière a son bord libre un peu plus étendu que chacun
des deux autres qui forment un angle obtus.
On compte neuf paires de plaques sous-labiales; les premières se joignent
en arrière de la mentonnière par un pan un peu plus petit que l'antérieur,
et elles s'enclavent, par les deux tiers de la longueur de leur bord
externe, entre les plaques sous-maxillaires antérieures. Celles-ci seraient
régulièrement rhomboïdales, sans la troncature que présente en avant le
sommet de leur angle externe.
Les sous-maxillaires postérieures sont plus courtes et plus étroites que
les précédentes; au lieu d'être placées côte à côte , elles sont séparées par
quelques petites squammes allongées, à la suite desquelles il y a deux ou
trois autres squammes plus grandes; puis commence immédiatemeat la
série des gastrostèges.
DIPSADIENS. G. HniNOBOTllRYE. 1063
On voit cinq ou six rangs obliques d'écaillés gulaires, à droite et à gauc
h e ; l e s u n e s sont hexagones, les autres rectangulaires, mais toutes sont
oblongues et fort étroites.
Les écailles forment 19 ou 21 rangées longitudinales au tronc, 6 Ma
queue.
2i3 à 2Ï8 gastrosièges ; une anale (divisée) et 116-120 urostèges.
DENTS. Maxillaires, i i ^ l f ^ ; Palatines 12 ; Ptérygoïdiennes 18.
COLORATION. Les individus de cette espèce, que nous avons pu observer,
se rapportent à deux Variétés, relativement au système de leur co-
'oration.
Variété A. Chez la première, chacune des grandes pièces syncipitales
porle une belle teinte noire, dans un étroit encadrement blanc ; les plaques
des lèvres, les squammes temporales et les écailles de la nuque sont
blanches, avec un point noir plus ou moins dilaté au centre. Le dessous
de la lète est entièrement blanc. Une suite de vingt-deux à trente zônes
n o i r e s , alternant avec autant de bandes blanches, entourent d'un bout à
l'autre le tronc et la queue. Les zônes blanches sont de moitié ou d'un tiers
moins larges que les noires ; elles portent toutes une grande losange allongée,
roussâtre et tachetée de noir, qui se trouve placée en travers du dessus
et des côtés du corps.
Yariété B. La seconde variété a le dessus de la tête semblable à celui
de la première ; mais les zônes noires du tronc et de la queue, outre
qu'elles sont situées respectivement entre deux anneaux d'un blanc pur,
sont séparées par d'autres zônes d'une étendue égale à la leur et fortement
tachetées de noir sur un fond fauve ou roussàlre.
DiMEKsioss. La tête a en longueur le triple dé sa plus grande largeur.
Les yeux ont un diamètre de près de la moitié de l'espace inter-orbitaire.
Le tronc est d'un quart ou d'un cinquième plus haut qu'il n'est large à
sa partie moyenne, et la queue offre à peine le cinquième de la longueur totale,
qui est de 0«',876chez le plus grand de nos exemplaires, soit :
me, long. O'",021. Tronc, long. 0",670. Queue, long. 0",185.
PATRIE. Cette espèce habite la Guyane et la Nouvelle-Grenade. Nous
l'avons reçue de Cayenne et de Carthagène.
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