Iii«
«.It'll II
I Till
s iV t
1194 OPHIDIENS PROTÉHOÔLYPHES.
Chez tons, Tos mastoïdien est soudé solidement aux tempo,
raux; en général, il se porte directement et parallèlement
en arrière, comme si l'occiput était fourchu; mais dansl'i,
de Müller, qui diffère à plusieurs autres titres, ces os mastoïdiens,
quoique soudés au crâne, se dirigent un peu plus en
dehors, ce qui élargit légèrement la partie postérieure de la
tête.
L'os carré ou intra-articulaire mérite peut-être seul dans
ces Serpents le premier nom ; car il est presque aussi large
que long ; ce qui est très rare dans l'ordre entier, comme l'avait
fait remarquer Schneider.
Les os sus-maxillaires sont courts, épais et concaves dans
leur portion antérieure pour recevoir et loger les crochets ve.
nimeux. Chez tous, cet os se prolonge un peu en dehors et
c'est sur cette éminence que l'os transverse vient s'articuler
pour communiquer le mouvement à la portion antérieure du
museau et pour relever les crochets venimeux.
D'après cette conformation, le sus-maxillaire ne portant pas
d'autres petits crochets, ces Serpents, si l'on ne tenait pas
compte de la structure des crochets à venin, seraient des Solénoglyphes,
mais chez ceux-ci, il n'y a pas de prolongement
en arrière. Ce prolongement est généralement fort court ; cependant
dans YÉl. corail il est plus étendu et semble se recourber
en dehors pour joindre l'os ptérygoïdien externe.
Mais dans les espèces dites de Müller et géant, que nous avons
séparées, avec M. Fitzinger, pour rétablir avec lui le genre
PsEUDÉLAPs, cet os sus-maxülaire s'étend jusqu'au delà da
bord postérieur de l'orbite sur lequel il s'appuie. Il est armé
de huit petites dents ou crochets simples et courts, qui ne sont
pas cannelées comme ceux que supporte la région antérieure
de cet os.
Chez tous les Elaps, les os ptérygo-palatins sont garnis de
crochets nombreux ; ils sont courbés l'un vers l'autre, en forme
CÔNOCERQUES. G. ÉLAK. M9B
¿e hteet ils dépassent en avant les os sus-maxillaires appliqués
sur la voûte du palais.
La mâchoire inférieure est au moins deux fois plus longue
dans la portion postérieure, ou non dentée, que dans la région
antérieure où chacune des branches se trouve courbée en faucille,
ne portant dans la concavité de sa courbe que sept à
huit petits crochets courts et semblables à ceux dont sont
garnis les os en lyre ou les ptérygo-maxillaires.
De tout cet appareil buccal, extrêmement réduit dans les
proportions des pièces osseuses, il semblerait résulter que les
llaps, privés de la mobilité de la mâchoire supérieure, ne
peuvent écarter que les branches de l'inférieure et que ces
Serpents seraient en apparence condamnés à ne saisir que des
proies d'un très petit diamètre. Cependant nous possédons
dans nos collections des individus de ce genre qui ont été
saisis au moment ou ils avalaient des Serpents Calamaires et
[jdeb Cécilies énormes relativement à la grosseur du corps de
I l'Élaps. Il est évident que dans cette cirsonstance, l'élargissement
de la bouche a été opéré seulement au moyen de l'écartement
réciproque des deux branches de la mâchoire inférieure
qui se sont éloignées presque à angle droit et sont devenues
parallèles en tournant sur l'os carré qui fait alors l'office
d'un gond ou d'un condyle orbiculaire.
Les espèces du genre Élaps n'ont été jusqu'ici rencontrées
que dans les climats les plus chauds de l ' A s i e , de l'Afrique et
dans l'Australie. Quelques espèces cependant ont été recueillies
dans l'Amérique Septentrionale. Elles préfèrent, à ce qu'il
paraît, les localités abondantes en végétaux et en même temps
un peu humides, afin de se mettre à l'abri contre les plus fortes
ardeurs du soleil. On les rencontre aussi dans les longues
herbes des lieux marécageux et des bois, car les Èlaps ne paraissent
pas doués de la faculté de grimper pour se retirer sur
les branches des arbres. On dit que leurs mouvements sont
peu rapides ; qu'ils restent cachés sous des tas de feuilles sè»
I i ,
f i '
i