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876 OPHIDIENS OPISTHOaLYPHES.
des côtés sont allongées et celles qui avoisinent les urostèges
sont ovales et forment deux rangées longitudinales.
CARACTÈRES ANATOMIQUES. Le crâne et l'un des plus remarquables
parmi ceux des Serpents, à cause de l'énorme développement
ou par l'ampleur de la cavité orbitaire, dont la
courbure est grande de devant en arrière; les frontaux sont
bombés entre les orbites ; les nasaux, larges, triangulaires,
forment, par leur réunion, une sorte d'écusson un peu losangique,
offrant en avant une éminence fourchue ou échancrée,
dans laquelle est reçue une apophyse épineuse postérieure de
l'os frénal ou incisif, dit inter-maxillaire.
Les os sus-maxillaires forment une véritable arcade sousorbitaire.
Ils ne supportent qu'un petit nombre de crochets
simples; les antérieurs manquant comme dans les Hémiodontes.
Les quatre ou cinq crochets venimeux sont cannelés
dans toute leur longueur et très longs.
Les os ptérygo-maxillaires ou transverses étant très-courts
et fourchus en avant, sont presque parallèles aux ptérygopalatins,
et ne sont plus obliques comme dans la plupart des
Ophidiens. Il résulte de cette position que les ptérygo-palatins,
très-prolongés, sont portés beaucoup plus en dehors
pour se rapprocher des sus-maxillaires. Les mastoïdiens sont
très-courts, car il ne dépassent pas l'occiput, ils sont même
peu apparents. Les intra-articulaires se portent directement
en dehors; ils sont grêles et plats, beaucoup plus larges vers
l'articulation mastoïdienne, et ils se terminent en pointe du
côté du sous-maxillaire et du pérygoïdien interne.
Les branches de la mâchoire inférieure ne portent des crochets
nombreux que sur leur première moitié; les plus antérieurs
sont doubles en longueur de ceux qui les suivent en
arrière, et diminuent considérablement en grosseur et en
étendue, de devant en arrière.
Il n'y a, jusqu'ici, qu'une seule espèce inscrite dans ce genre
dont elle reste le tj'pe, ainsi qu'on a vonlu l'çxprimer par le
ANISODOJiTÎENS. 0. lîUCÉPlIAî.E, 877
nom qni sert à la désigner. Ce Bucephale, comme nous l'indiquons
dans la synonymie, représente les diilerentcs espèces
nominales décrites d'abord comme distinctes, par M. A.
Smith, q«i '"i meme, plus tard, reconnu leur identité.
ESPÈCE UJ^SgUE.
B U C É P H A L E TYPE. Bucephalus Typus. Smith. '
CARACTÈRES. Couleur variable passant du brun plus ou moins
i 1 foncé au vert ; tête très grosse et courte, à plaques petites ramas-
Isées et rapprochées du museau, portée sur un cou mince et grêle ;
{dessous du corps d'une teinte plus claire.
SYNONYMIE. 1790. Levaillant. Voyage en Afrique.
1794. Boom Slangé. Thunberg, Voyage Afr. Asie et Japon,
|pag. 73.
,1 1824. Idem. LicHtenstein. Rels. Tom. I, p. 237.
•f. 1829. Bucephalus typus, Jardinii gutturalis, Bellii. Svaith.
, jZool. jour. vol. IV, pag. 441 et 442, pl. 10, pl. 11, Var. A.
Ì 1839. Bucephalus capensis. Smith. Illust. zool. of south. Afr.
•Rept. pl. 12. Var. B, pl. 13,(jeune âge), pl. 3; Bucephalus viridis
(mâle) avec la fig. du synciput et de la tête osseuse vue en-
" dessous.
: Les Serpents représentés sur ces planches 10 (1), 11 (2), 12 (3),
13 (4), ne diffèrent que par le système de coloration.
(1) Variété A, toute brune en dessus ; les écailles latérales inférieures
avec une tache jaune. Les gastrostèges jaunes avec une bordure noire en
• arrière ; les lèvres et le dessous de la mâchoire d'un jaune clair.
(2) Variété A, pl. X I I . Celle-ci diffère surtout parce que les écailles du
'dos ont chacune une tache jaune et que le synciput offre des taches ou
lignes symétriques jaunes, dont deux surciliaires arquées et la centrale formée
par trois lignes droites, une transversale et deux latérales réunies à
angle droit avec la première.
(ô) P. 13. Yar, B. tout-à-fait brune sans taches ; le dessous du corps est
cendré.
• (i)L 'individu très jeune que M. Smith a fait figurer n'a pas le moindre
I rapport avec ceux qui précèdent ; les quatre cinquièmes postérieurs du
ventre sont d'une teinte lie de vin ; la région qui suit la tète, ainsi que les
REPTILES , TOME VH. 56 .
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