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880 OPHIDIENS OWSTDOGIA'PnES.
avec une tache jaune ou verte arrondie sur chaque écaille de la queue çt
plus ou moins allongée sur celles du tronc.
Les plaques sus-céphaliques sont jaunes ou vertes, bordées de noir cl
marquées au milieu d'une petite tacile, dont la l'orme reproduit en petit celle
de la plaque elle môme.
Les individus rapportés à cette variété et àia précédente ont la peau
d'un blanc bleuâtre lorsque l'épidernie en est détaché, comme cela arrive
souvent par un long séjour dans la liqueur conservatrice.
Variété C. Elle correspond à la Variété B. de M. A. Smith, qui l'avait
primitivement décrite sous le nom de Bucephalus typicus.
La téte, le dos, les côtés du corps et le dessus de la queue sont d'un brun
jaunâtre ou bien tirant sur le rouge, et plus ou moins foncé suivant les individus,
mais toujours plus clair sur le bas des flancs que partout ailleurs,
Le dessous de la tête et de la queue de même que le ventre, sont ou couleur
de bois claire, ou d'un jaune vineux et plus ou moins variés de petites
taches d'un brun jaunâtre.
Variété D. Nous considérons comme ne représentant qu'une variété le
Serpent que M. A. Smith décrit à part et figure sous le nom de Bucephalus
viridis pl. 3, représentant un mâle.
Teinte générale d'un vert d'herbe uniforme avec des reflets argentés e«
dessous ; les yeux sont d'un brun foncé.
Jeune âge. M. A. Smith avait d'abord considéré les sujets non adultes
comme constituant une espèce distincte qu'il avait nommée Bucephalus
gutturalis. Elle est maintenant figurée dans sa grande et magnifiqiit
Zoologie illustrée de l'Afrique du SMÎÎ pl. 13, commele jeune âge du
Bucephalus capensis.
Voici les détails qu'il donne sur son système de coloration. Le dessus et
les côtés de la tête sont d'un brun jaunâtre clair ; les lèvres sont d'un jaune
de crème. Le dos et le haut des flancs sont d'un noir verdâtre, orné de
barres transversales étroites et formées par un mélange de petites taches
d'un blanc verdâtre et de fines linéoles longitudinales. Le bas des flancs,
ainsi que le ventre et le dessous de la queue ont une teinte jaune de crème
uniforme ou parsemée de marques d'un brun jaunâtre. Sous la gorge, on
voit des maculatures orangées. Lç bord postérieur de chaque gastrostège
est fréquemment recouvert par une bande foncée. Le dessus et les côtés de
la queue sont d'un brun olive avec une teinte pourpre.
Au reste, M. Smith reconnaît que ce Serpent offre des différences nombrenses
dans son système de coloration, aussi, à l'exception du Bucephalm
viridis (notre Variété D), qu'il considère comme appartenant à une espèce
distincte, les Couleuvres qu'il décrit sous la 'désignation de Variéti
du Bucephalus capensis offrent-elles rarement, dit-il les caractères bien
ANISODONTIENS. G. BUCEPHALE. 881
I tranchés assignés à chacune d'elles et il peut y avoir souvent confusion entre
Ices diliérents Serpents.
DIMENSIONS. La téte a en longueur le double de sa largeur prise vers le
.'milieu des tempes et trois fois et demie ou près de quatre fois celle que
p r é s e n l e l e museau à l'endroit des narines. Le diamètre longitudinal de
l'oeil est égal à la moitié et le transversal à un peu moins de la moitié du
travers de la région inter-orbitaire.
Le tronc est cinquante-cinq à soixante-six fois aussi long qu'il est large,
et la queue entre pour le quart ou un peu moins du quart dans la longueur
t o t a l e du corps, laquelle'est, chez un de nos sujets, de 1 mètre H, centimètres
et 7 millimètres, soit : Tête long, 0",036 ; tronc long. 1°', 225 ; f veue long. 0"',486.
PATRIE. Le Bucephalus typus est un des Serpents qu'on rencontre le
plus communément dans les environs du Cap ; le Muséum en a reçu de ce
pays une belle suite d'échantillons par les soins de feu Delalaude et de
ÎÎMM. Verreaux, frères.
: MOEURS. Il se nourrit plus particulièrement d'oiseaux.
, ' OBSERVATIONS. Cet ophidien est celui dont il est fait mention, sous le
nom hollandais de Boom Slang (Serpent d'arbre), dans plusieurs relations
de voyages en Afrique.
« La présence de l'iin de ces Bucéphales dans un arbre, dit M. Smith,
est bientôt découverte parles oiseaux du voisinage ; ils se réunissent autour
de lui en voltigeant de côté et d'autre et en poussant les cris les plus perçants,
jusqu'à ce que l'un d'eux, plus effrayé que les autres, s'approche
trop de son ennemi dont il devient alors la proie sans qu'il lui oppose, en
quelque sorte, de la résistance. Pendant que le Serpent est ainsi en ern-
|»uscade, il a la tête élevée de dix ou douze pouces au dessus de la branche
qu'il enveloppe de ses replis. Sa bouche est ouverte, le cou est gonflé et l'on
dirait que l'animal s'efforce d'augmenter la frayeur qu'il inspire, comme
s'il prévoyait qu'elle doit inévitablement lui procurer des victimes dans ce
groupe d'oiseaux effrayés qui l'entourent. »
« Quelque ridicules que soient les assertions qui ont été émises sur le
prétendu pouvoir de fascination des Serpents, il n'en est pas moins vr.i
que les oiseaux et même les quadrupèdes deviennent, dans certaines circonstances,
incapables de fuir leur ennemi et, ce qui est môme plus extraordinaire,
de résister à la force qui les entraîne, malgré leur volonté, à
quitter une place où ils n'ont rien à craindre, pour aller s'exposer au plus
jgrand danger. Les oiseaux effrayés par les Serpents m'en out souvent donné
la preuve et j'ai entendu parler de circonstances également curieuses où
des Antilopes et d'autres Quadrupèdes tout troublé, par l'apparition sou-
¿daine des Crocodiles et par les mouvements de ces grands Reptiles, se sont
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