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 9B6  OPHIDIENS  OPISTIIOGLYPHES.  
 Ces  dernières,  que  séparent  de  la  frontale  une  portion  des  pré-oculaires  
 et  deux  ou  trois  petites  écailles  placées  à  la  suite  de  celles-ci,  sont  un  peu  
 plus  longues  que  larges.  
 La  frontale  est  semblable  par  son  étendue  à  celle  de  la  plupart  des  
 Ophidiens,  mais  elle  est  en  avant  à  peu  prés  aussi  large  qu'elle  est  longue  
 et  à cinq  angles  ;  le  postérieur  seul  est  aigu,  ses  deux  antérieurs  sont  un  
 pea  tronqués  au  sommet,  pour  s'articuler  avec  les  pré-sus-oculaires.  
 Les  pariétales  sont  pentagones  oblongues  et,  contrairement  à  ce  qu'on  
 observe  généralement,  c'est  au  milieu  et non  pas en avant, qu'elles  sont  plus  
 larges  qu'à  leur  extrémité  postérieure.  Aussi,  loin  de descendre  sur  les tempes  
 jusqu'aux  post-oculaires,  ne  bordent-elles  pas  complètement  l'extrémité  
 postérieure  des  sus-oculaires.  
 La  pré-oculaire,  les  deux  post-ocnlaires  et  les  trois  sous-oculaires  ont  
 à  peu  près  la  même  forme  et  la  même  grandeur.  Ces  dernières  paraissent  
 être  la  continuation  d'une  série  de  quatre  ou  cinq  squammes,  dont  l'une  
 touche  aussi  à  l'orbite  par  un  de  ses  angles.  
 Les  plaques  des  tempes  diffèrent peu  de  celles  du  cou.  Le  bord  de  la  lèvre  
 supérieure  est  garni, de chaque  côté,  d'une  quinzaine  de  très-petites  
 lames  quadrangulaires  ou  pentagones  et  à peu  près  égales  entre  elles.  
 Nous  en  comptons  une  vingtaine  de  paires,  carrées  rectangulaires  ou  
 losangiques  ,  [autour  de la  lèvre  inférieure  ,  non  compris  la  squamme  du  
 menton,  qui  est  triangulaire  et  non  moins  petite  que  les  autres.  
 Il  y  a  quatre  plaques  allongées  et  fort  étroite  à  la  région  sousmaxillaire. 
   
 Toutes  les écailles  de  la  gorge  sont  presque  linéaires.  
 Les  écailles  forment  57  rangées  longitudinales  sur  le  tronc  et  12  à  la  
 queue.  
 Les  gastrostèges  sont  au  nombre  de  Î36.  L'anale  est  divisée  et  il  y  a  environ  
 95  urostèges.  
 DENTS.  Maxillaires  
 18  
 Nous  ne  connaissons  pas  les  autres  crochets  car, malheureusement  dans  
 le  sujet  unique  que  nous  avons  sous  les  yeux,  les  recherches  faites  par  
 d'autres  observateurs  ont'altéré  beaucoup  les  parties  intérieures  de  la  
 bouche  et  surtout  les  mâchoires;  plusieurs  dents  ont  été  cassées,d'autres  
 crochets  sont  cachés  dans  l'épaisseur  des  gencives  et  ce  qu'il  y  a  
 de  plus  fâcheux,  c'est  que  nous  n'avons  pu  môme  constater  d'une  manière  
 positive  la  présence  réelle  des  dents  sillonnées  .postérieures],  quoique  la  
 fosse creusée  en  arrière  de  la  branche  sus-maxillaire  fasse présumer  que  
 les  dernières  dents  devaient  offrir  ce  caraclère,  
 PLATYRIIIMENS.  fl.  EBPÉTON.  98 7  
 COLORATION.  Quoique  ce  Serpent  soit  complètement  décoloré  par  sou  
 long  séjour  dans  la  liqueur  alcoolique,  ce sujet, important  pour  l'Erpétologie, 
   n'offre plus  sur  le dos  que  les  restes  d'un  brun  pâle, On  retrouve,  de  
 droite  à gauche,  vers  le  milieu  de  la  région  venlrale,  l'indice  d'une  ligne,  
 dont  la  teinte  était  plus  foncée et,  le  long  de  chaque  nanc,  les  vestiges  de  
 deux  bandes  brunâtres,  situées  entre  trois  autres,  qui  semblent  avoir  été  
 d'un  blanc  pur  durant  la vie  de  l'animal.  
 DIMENSIONS.  La  tête  a  en  longueur  une  fois  et  deux  tiers  la  largeur  du  
 crâne  mesuré  entre  les  tempes,  largeur  qui  est  double  de  celle  du  museau.  
 Les  tentacules  ont  une  longueur  à  peu  près  égale à celle  de  la  distance  
 qui  sépare  leur  base  de  l'oeil.  
 Le  diamètre  des  yeux  est  à peu  près  le  quart  de  l'intervalle  inter-orbitaire. 
   
 Le  tronc  est  à  peu  près  vingt  et une  fois aussi  long  qu'il  est  large  dans  sa  
 portion  moyenne.  La  queue  dépasse  un  peu  en  longueur  le  tiers  de  celle  
 de la  totalité  qui  est  de  0-625.  La  tête  ayant  0"025  ;  le  tronc  0"=450  et  la  
 queue  O-^nO,  les  tentacules  ont  0"'007.  
 PATRIE.  On  ignore  de  quel  pays  provient  cet  Erpéton.  Le  Musée  de  
 P a r i s  renferme  le  seul  individu  que  l'on  connaisse  encore  aujourd'hui.  Il  
 est  très  probable  qu'il  a  été  rpporté  de  Hollande  en  France  en  ,1800  avec  
 d'autres  objets  d'histoire  naturelle  qui  faisaient  partie  du  Cabinet  de  Stathouder. 
   Ce qui  pourrait  faire  supposer  qu'il  est  originaire  de  l'une  des  
 possessions  Hollandaises  de  l'Archipel  Indien.  
 M.  Schlegel,  comme  nous  l'avons  indiqué  dans  la synonymie,  a  fait exécuter  
 un  dessin  très  exact  de  ce  Serpent  d'après  l'individu  môme  de  la  
 collection  de  notre  Musée  que  M.  De  Lacépède  avait  fait connaître  le  premier  
 et  qui offre le  seul  exemple,  parmi  les  Ophidiens,  d'un  museau  garni  
 de deux  tentacules  charnus ¡distincts,