1508 OPHIDIENS PROTÉIIOGLYPHES.
toujours comprimé latéralement, en lame de couteau, aj
moins dans une grande portion de son étendue'. Le dos reste
plus épais que la partie inférieure ou le ventre, qui est 1(
plus ordinairement étroit et comme tranchant. La queueesi
verticale, excessivement comprimée de droite à gauche,
arrondie, large et obtuse à son extrémité libre, pouvant aiosi
servir à l'animal d'instrument natatoire et remplir
d'une sorte de rame, frappant l'eau alternativement à droite
et à gauche, afin de trouver dans le liquide même un ]
d'appui qui pousse le corps en avant et même dirige
tous ses mouvements.
Ces Serpents , si faciles à reconnaître par la forme de
queue, ont, au reste, la même organisation que les Protfr
roglyphes Conocerques. C'est-à-dire que tous, à l'exceptitul
d'un seul genre, véritablement anormal, ont le dessus delij
tête protégé par une série régulière de plaques cornées,
plus souvent au nombre de neuf, dont celle qui occupe lej
centre est la seule impaire. Elle est symétrique et préscnle:
la forme d'im écusson régulier placé entre les deux frontate!
antérieures, les plaques surciliaires et les occipitales
niées aussi pariétales.
L'appareil dentaire est absolument le même pour la foriiii|
et la brièveté des dents cannelées, mais les crochets s
maxillaires varient par leur présence, ou par leur nombre,|
C'est même cette particularité qui a pu servir à la distinctioi
de quelques uns des genres.
Comme toutes ces espèces sont appelées à vivre dans l'eau
leur poumon principal, car l'un d'eux seulement est bien dé-j
veloppé, a pris aussi une très grande étendue, il offre
structure différente de celle qu'on observe dans les Serpent;
terrestres. Les mailles on les portions de cellules intérieure
n'existent réellement que dans une partie de sa longueur
l ' a u t r e région de l'organe, celle qui est la plus dilatée, con:
titue une sorte de sac membraneux, paraissant destiné 'i
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PLATYCEllQUES EN GÈî(ÉRAL. 1509
remplir l'office d'une vessie hydrostatique et comme les côtes,
en a u s s i grand nombre que les vertèbres, sont garnies de beaucoup
de fibres charnues, on conçoit que ces petits leviers doivent
txercer une compression d'autant plus active que ces os, dans
leur partie moyenne, sont presque droits, fort prolongés,
et un peu recourbés en dedans, surtout vers la région inférieure
du corps qui est très comprimée. Aussi les extrémités
"¡bres de ces côtes semblent-elles se joindre sur la ligne tranihante
du ventre, comme sur un sternum, afin de servir ainsi
au rétrécissement et à la dilatation volontaire de la cavité du
Rentre.
La plupart des auteurs systématiques ont tenu compte de
|aparticularité qui distingue ces Serpents; ils les ont considérés
comme devant former une famille particulière compo-
J é e d'espèces venimeuses. Après les avoir ainsi isolés, ils les
ont ensuite divisés en plusieurs genres.
Ainsi Laurenti, dès 1768, les a séparés du genre Couleuvre
lUS le nom particulier de laticaude, qu'il avait proposé, pour
7 placer plusieurs des Serpents dont il avait trouvé les figuet
quelques vagues descriptions dans le second volume
[du Trésor de Séba.
Schneider (1783) avait établi, mais d'une manière trop
igue, le genre Hydrus pour y rapporter toutes les espèces
avait cru reconnaître parmi celles que nous rangeons
îujourd'hui parmi les Platycerques.
Daudin (1805) et Latreille séparèrent trois genres qu'ils
jBomraèrent Plalure, Pélamis et HydropUs.
Oppel (1811) distingua le premier , cette famille de toutes
5 autres qu'il établit parmi les Serpents, Il donna à ceuxile
nom de Hydri, avec cette diagnose : « queue plus mince
[liele corps, comprimée et dilatée. » Quant aux principaux
ractères qu'il leur assigne, voici la traduction abrégée quQ
[ous croyons utile de présenter.
REPTILES, TOME VII, 83 ,
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