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 14â2  OPBIDIfNS SOLÉNOGLYPHBS.  
 meat  entuilées, carénées et  implantées d'une manière  si régu«  
 Hère,  qu'elles  offrent des  lignes  obliquement  distribuées  eu  
 quinconce.  Les  yeux  sont  placés çn  dehors  des narines >  mais  
 ils en  sont  rapprochés,  le museau  étant  très-court.  Les  orifices  
 des narines et leur  position  sont  très-remarquables,  parce  
 que  leur  pourtour  n'est  pas  garni  d'écaillés  et  qu'elles  sont  
 tout  à  fait  en  dessus  ;  cependant  on  voit  entre  elles  quatre  
 grandes  écailles,  dont  l'étendue  équivaut  à peine  à  la  largeur  
 de  l'un  de  ces  orifices.  
 Yaes de côté,  les lèvres offrent seize grandes  écailles  coupées  
 presque  carrément  sur  l'une et  sur l'autre mâchoire, pour  former  
 une  ligne presque droite qui  s'étend  jusqu'à  la  nuque.  En  
 dessous,  voici  comment  se  comportent  les  écailles  gulaires.  
 Yers  la  commissure  des  branches  maxillaires,  on  voit  une  
 plaque  unique  triangulaire,  dont  l'angle  postérieur  commence  
 le  sillon,  puis  deux  plaques  labiales  plus  allongées,  
 rrégulièrement  pentagonales ; vient  ensuite une paire de deux  
 grandes  plaques  hexaèdres  unies  par  leur  plus  grand  bord  
 sur  le  sillon  gulaire.  Les  écailles  qui  suivent  sont  lisses  et  
 laissent un  espace de  forme  triangulaire  dans  lequel  commencent  
 les gaslrostèges  dont  la  première  est la  seule qui  ait  trois  
 angles;  les  autres  sont  droites,  transverses  et  vont  successivement  
 en  augmentant  de  largeur.  
 L'apparence  générale  ou  la  physionomie,  comme  ledit  M.  
 Schlegel,  est  la  même  chez  les  deux  autres  espèces.  Cependant  
 chez la V. élégante,  les orifices des narines  sont  plus  relevés  
 et  bordés d'écaillés  saillantes  vers  le  bord  interne  et  dans  
 la V.átropos  les narines,  quoique supérieures encore,  sont  plus  
 distantes  entre  elles ;  mais  elles  ont  le  pourtour  lisse et  sans  
 écailles  -et les  yeux  sont  moins  latéraux.  L'espèce  non  indiquée  
 dans  notre  Prodrome,  parce  que  nous  la  possédons  depuis  
 très-peu  de  temps,  et  que  nous  décrivons  sous  le  nom  
 à'Échidnée  du  Gabon  est  l'espèce qui,  avec  la  Heurtante,  prés 
 a t e  de  la  façon la  plus  traacbée  les  caractères  du  genre.  
 yiPÉBIENS.  0.  ÉCHIDNÉB.  14 2 3  
 Quant  aux  caractères  spécifiques et  particuliepenient  ceux  
 qui  sont  fournis  par  les  différences du  Système  de  coloration,  
 ils sont  fort  tranchés.  
 La  conformation  de  la  tête  et  la  structure  de  la  partie  osseuse  
 sont  si  remarquables,  que  nous  avons cru  devoir  aussi  
 en donner  une  description  un  peu  détaillée  qui  servira,  au  
 reste, à faire connaître la disposition  de ces parties chez la  plupart  
 des  espèces  de  Serpents  de  cette  famille.  
 Ayant  fait  préparer  quatre  têtes  d'espèces  différentes  dans  
 ce genre  nous  avons  pu  les  comparer  avec  facilité  parce  qu'il  
 y en  avait  deux  très  volumineuses  (E.  Arietans,  Elegans.J  et  
 deux  plus  petites  {E.  Atropos,  MauritanicaJ.  
 M.  Schlegel  avait  indiqué  la  singulière  disproportion  qui  
 existe  dans  la  région  occipitale  comprise  entre  les  deux  mastoïdiens  
 mobiles  sur  les  temporaux  et  en  effet,  ils  sont  fort  
 petits  et  paraissent  avoir  exigé  le  prolongement  considérable  
 des  os  carrés.  Il  en  résulte  que  l'occiput  est  très  court,  les  os  
 pariétaux  formant,  au  point  de leur  jonction,  une  ligne  saillante  
 en  recouvrement  -, mais  ces  os pariétaux  varient  pour  
 la  largeur,  qui  est  très  considérable  dans  Y Arietans,  tandis,  
 qu'ils  sont  fort  étroits  et  même  arrondis  pour  former  une  
 portion  de  boite  cylindrique,  dans  les  trois  autres  espèces  
 dont  les crânes  sont  sous nos  yeux.  
 Ce  qui  frappe  encore  au  premier  aspect,  c'est  la  longueur  
 prodigieuse  des  os  intra-articulaires,  nommés  improprement  
 les os carrés.  Ils  sont  ici cylindriques,  seulement  un  peu  renflés  
 aux deux  extrémités  articulaires,  car  ils  ont  à  peu  près  
 l'étendue  de  la  totalité  du  .crâne  dans  les  deux  grandes  espèces  
 ; de  sorte  que  par  ce  prolongement,  la  mâchoire  inférieure  
 dépasse  de  moitié  la  totalité  du  crâne,  puisqu'elle  est  
 articulée  très  en  arrière.  
 Une  autre  disposition  aussi  remarquable,  c'est  le  prolongement  
 de l'épine  sphénoïdale qui  se  voit  sous  le crâne.  Elle  est  
 courbée,  dirigéci  en  arrière  et  correspond,  pour  la  forme  et  
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