I S I O OPHIDIENS SOLÉNOGLYPHES.
1837. Trîgonocéphale jararaca. Schlegel. Phys. des Serp. p.
832, pl. 19, fig. 3, esp. 1.".
1849. Craspedocephalus Brasiliensis. Gray. Calai, of snakes p
DESCRIPTION.
Cette espèce a été plutôt indiquée que déerité par Lacépède et ensuite par
latreille et Daudin ; puis à ce qu'il paraît, reconnue au Brésil par Weigel,
et inscrite parmi les couleuvres venimeuses par Gmelin sous le nom
à'ambigtius ; mais elle n'a été véritablement bien établie comme distincte
que par le Prince de Neuwied qui l'avait observée vivante an Brésil où elle
est, dit-il, très-commune et connue sous les noms précédemment indiqués
dans la Synonymie.
Spis l'avait rencontrée aux environs de Bahia. M. De Langsdorff l'a recueillie
au Brésil, ainsi que MM. D'orbigny et Gallot. Ce sont ces échantillons
que nous avons pu comparer avec ceux de Spix décrits par Wagler
et chez lesquels nous avons remarqué des variétés si nombreuses dans les
couleurs et les proportions qui dépendaient, probablement, de l'âge des
individus, qu'il n'est point étonnant que Wagler en ait fait d'abord autant
d'espèces sous des noms divers. Cependant il a reconnu ensuite qu'elles
étaient les mêmes que le Bothrops jararaca, en les inscrivant toutes sous
ce dernier nom, dans son système naturel des Amphibies.
En effet, son Bothrops Megoera pl. 9 est d'une teinte grise verdâtre
avec des bandes transversales larges, plus foncées et bordées de lignes
noires un peu sinueuses.
La seconde variété, est celle que Wagler avait décrite comme une
espèce dans le même ouvrage sous le nom de furie. Tout le dessus du
corps est d'un brun foncé et l'abdomen jaunâtre tacheté de noirâtre.
La troisième variété que le même auteur désignait sous le nom de leucostigma
ou à points blancs était, à ce qu'il paraît, le jeune âge de celle
qu'il avait nommée Megoera. Le dos est chargé de bandes brunes larges,
avec quelques petits points blanchâtres sur les flancs dans le voisinage des
gastrostèges dont la teinte est cendrée et l'extrémité de la queue est
jaunâtre.
M. Schlegel annonce qu'il est parvenu au Musée de Leyde un assez
grand nombre d'individus de ce Jararaca de la province de St. Paul et de
l'île de S.te Catherine ; mais jamais de Surinam où il ne se rencontre fas.
La ligne saillante, en triangle fortement arrondi, qui provient du museau
ne s'étend pas au delà de la plaque lisse située au dessus de l'orbite '
toutes les écaiiles'qui recouvent la téte sont carénées, mais celles du des'
CEOTALIEXS. 0. B0THE0P5. 4. l . o l i
sous de la gorge sont lisses. Il y a 27 rangées obliques d'écaillé« carénées
sur le dos. Le nombre des gastrostèges varie: on en a compté de !72 à 19»
et à 204 ; de même, les urostèges varient de i i à 62 et à 65.
La tête osseuse que nous avons fait préparer, ne nous a présenté ancnne
particularité, sinon que les os intra-articulaires sont très-gréles, surtout
dans le point où ils s'unissent aux mastoïdiens.
Spix avait observé à Bahia que ce Serpent est souvent la proie da Fancon
rieur et de plusieurs autres oiseaux de proie.
D'après le Prince de Keuwied, ce Bothrops se nourrit de petits mammifères
, tels que les rats et les écureuils et d'oiseaux qu'il recherche probablement
pendant la nuit, ayant comme tous les Yipériformes la pupille
linéaire et dilatable.
Les individus dont on a préparé le crâne, provenaient du Brésil d'où ils
avaient été rapportés par M. Gallot. D'autres exemplaires déposés dans la
collection sont dos aux soins de MM. Poyer, Langsdorff, Gaudichaud et
Delalande.
4. BOTHROPS DE CASTELNAU.
Bothrops Castelnaudi. Nobis.
CARACTÈRES. Ligne du vertex très-saillante, et surtout triangulaire
, s'étendant depuis le niveau du bout du museau qui est
saillant, en raison de la grande hauteur de la plaque rostrale ;
les urostèges sont simples ; la queue très-longue est pointue; sur
la ligne médiane du dos, on voit des taches transversales, irrégulières.
DESCRIPTION.
Nous n'avons trouvé aucune indication de cett« espèce dans les auteurs,
si ce n'est peut-être dans la figure des jeunes Boas ou Enygres qne Séba
a représentés dans le tome I I de son Trésor, pl. 28, n."' 3 et 6, lesquelles
d'ailleurs n'offrent pas la ligne saillante du museau relevé qui donne au
Serpent dont nous allons indiquer les couleurs, les plus grands rapports
avec les Trigonocéphalas. Le cou est très-étroit et le paraît d'autant plus,
que la tête en coeur est très-large en arrière.
Ce Bothops, dont nous ignorons la patrie positive, a été déposé au Muséum
par MM. de Castelnau et E. Deville, au retour de leur voyage dans
l'Amérique du sud, et nous n'avons pas d'autre indication.
Il a plus de 0™,80 de long. Son corps est un peu comprimé, et le do?