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OPHIDIENS OPISTHOOLYPHES.
moitié plus petites sur les flancs ; puis une bande grise liserée de
noir sur la queue.
DESCRIPTION.
Celte espèce diffère de la précédente, (le Dryophylax rude) non seulement
par son mode de coloration et par la manière dont se trouvent conformés
certains os de la face, mais encore par plusieurs caractères tirés
d u nombre, de la forme et de l'arrangement de quelques unes des plaques
sus-céphaliques.
ECAILLURE. Chez le Dripphiilax de Fréminville, la plaque pré-oculaire
n'est jamais divisée en deus parties et il est rare que son sommet atteigne
à l'angle latéral antérieur de la frontale.
I l n' a que deux et non pas trois plaques derrière chaque oeil, ce qui fait
que la cinquième sus-labiale monte un peu derrière cet organe pour remplir
la place qui, dans l'espèce précédente, est occupée par une troisième
post-oculaire.
Le Dryophylax de Fréminville n'offre au 'plus que neuf squamines
temporales, tandis qu'on en compte seize à vingt chez le Dryophylax scie.
Enfin, au lieu d'avoir comme celui-ci ses secondes plaques sous-maiillaires
un peu plus courtes que les premières, il les a très-distinctemenl
plus longues.
Ecailles : H rangées longitudinales;au tronc. 4 à la queue.
Gastrostèges : 207-208 ventrales ; 1 anale double ; 106-121 urostèges.
12
DENTS. Maxillaires :
19
; Palatines 12, Ptérygoidiennes, 20.
Ces dernières terminent leurs rangées un peu en arrière de l'articulalion
sphénoido-occipitale.
PARTICOLARITÉS OSTÉOLOGIQCES. Les os nasaux ont ensemble l'apparenct
d'une croix, dont la portion la plus allongée de la tige longitudinale va en
s'élargissant d'arrière en avant
Les frontaux antérieurs ont leur bord antérieur et supérieur très fortement
arqué en dedans.
CoioRATioN. Cette espèce, dont le fond des parties supérieures est une
teinte fauve, offre, sur la ligne médiane des trois premiers quarts de l'étendue
du dos, une série de petits ocelles noirs géminés. Sur le dernier
quart du tronc et sur la queue, ces taches ocellées se transforment en une
bande grise, liserée de noir, à droite et à gauche de laquelle il y en a nne
blanchâtre. Une suite d'autres ocelles noirs, de moitié plus petits que les
dorsaux, règne tout le long du milieu de chaque liane.
Le dessus de la tête, qui est d'une couleur de paille sale, a sa partie pos
BIPSADIENS. tì, DUYOPUÏLAX. i). M1 7
térieure comme saupoudrée de noir ; la plaque frontale est marquée lone
i t u d i n a l e m e n t de deux traits, noirs aussi, entre lesquels il s'en trouve un
b l a n c h â t r e . Une bande grise, bordée de noir, parcourt la tempe et se prolonge
sur la région frênaie. Les lèvres et la face inférieure de la tête sont
b l a n c h e s , clair-semées de petits-points noirs. Le ventre et le dessous de la
queue paraissent uniformément blancs.
A la description qui précède et queBibron avait faite d'après des individus
de taille moyenne, il nous semble indispensable de joindre quelques
détails.
Nous pensons que les Serpents qui ont été décrits par lui ne sont que
déjeunes sujets, ou du moins des individus non adultes. Nous trouvons,
en effet, dans les collections, un Sarpent plus grand, également donné
par M. de Fréminville et qui , par tous ses caractères, se rapport e à l'espèce
dont il s'agit ici ; seulement, il est survenu dans le sys tème de coloralion
des changement s qu'il importe de signaler.
Ainsi, la série médiane de taches ocellées et geminées, est dédoublée
complètement, de sorte que ce sont deux séries parallèles qui, d'ailleurs,
comme chez les individus précédemment décrits, se transforment un peu
plus tôt, il est vrai, en une bande médiane grise. Sa bordure noire devient
ici une assez large raie, également noire, qui court de chaque côté de la
raie claire du m i l i e u , jusqu'à l'origine de la queue où ces rayures dispalaissent
et sont remplacées par une teinte d'un gris jaunâtre couvert de
fines maculatures grises à travers lesquelles on voit net tement le centre jaunâtre
de chaque écaille.
Les taches ocellées des flancs ne sont pas très-apparentes, et elles sont , à
une petite distance de la tète, remplacées par une raie noire parallèle à
chacune des raies dont nous venons de parler et, coméfe ces dernières, les
bandes latérales s'arrêtent au niveau du cloaque.
Le dessin de la plaque frontale signalé plus haut manque chez l'adulte,
dont la tête est d'un brun très f inement vermiculé de noir; mais ici, comme
chez les jeunes, la lèvre supérieure est jaune et bordée, à sa partie supérieure,
par une ligne noire qui fait partie d'une bande foncée, identique à
celle qu'on remarque de chaque côté de la téte des exemplaires de plus petite
taille.
Enfin,les régions inférieures ont leur teinte jaunâtre obscurcie par de
nombreuses mouchetures noires qui, par leur réunion, forment une sorte
de marbrure irrégulière sur toutes les scutelles.
Le serpent que nous considérons comme l'adulte aurait été recueilli par
M. de Fréminville à la Nouvel le-Hol lande, selon l'indication fournie par
l'étiquette, tandis que les jeunes sujets sont originaires de l'Amérique du
R E P T I L E S , TOME VU.
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