M' •
9 8 0 OPHIDI ENS OPISTNOGLYPHES.
L e s inter-nasales et les pré-frontales touchent aux frênaies; les premières
sont chacune en triangle presque régulier et les secondes, à six pans inégaux.
Fort souvent les pré-frontales se décomposent en trois, quatre ou
même cinq pièces irrégulières.
La frontale, lorsqu'elle ne se décompose pas en pièces aussi petites ou
presque aussi petites et non moins irrégulières que colles qui remplacent
les pariétales, a un nombre de bords extrêmement variable. Elle est moins
étroite, mais plus courte que les sus-oculaires. Celles-ci, oblongues et
quadrangulaires.lenapparence, ont réellement de cinq à huit pans inégaux!
c'est par l'un des plus petits qu'elles s'attachent aux pré-frontales.
Les deux seules plaques nasales se joignent et offrent une surface un
peu plus grande que celle des pré-frontales.
La frênaie est pentagone ou hexagone et seulement un peu moins développée
que la nasale. Quelquefois, ainsi que la plupart des autres pièces
du bouclier céphalique, elle est divisée en deux, trois ou quatres partie
d'inégale grandeur.
La plaque pré-oculaire, tantôt entière, tantôt inégalement partagée en
deux, s'élève jusqu'au niveaaiou au-dessus du niveau du bord surciliaire;
dans ce dernier cas, elle se rabat par son sommet entre la sus- o c u l a i r e
et la pré-frontale.
Il y a une ou deux sous-oculaires et toujours deux post-oculaires, l'une
en haut et l'autre en bas. A ces deux dernières plaques il se soude une
squamme temporale, suivie de deux autres superposées et après lesquelles
viennent des écailles peu ou point différentes de celles de l'arriére des temÇes.
La lèvre supérieure porte, de chaque côté, une rangée de huit on neuf
grandes lames; au-dessous de la dernière ou des'deux dernières, on en voit
une série de trois ou quatre autres beaucoup plus petites; les grandes sont
pentagonales, tandis que toutes celles placées au-dessous d'elles, sont
quadrangulaires et graduellement un peu moins élevées et un peu plus
étroites à mesure qu'elles se rapprochent du bout du museau. La première
soutient seule la nasale; elle est très-distinctement penchée en arrière,
ainsi que les deux ou trois qui la suivent immédiatement.
La lame mentonnière a trois bords, dont l'antérieur est plus court que
les latéraux.
On compte une douzaine de paires de plaques sous-labiales. Les premières
sont pentagonales oblongues, et forment un espèce de V dont les
branches embrassent la mentonnière et dont le sommet s'enfonce entre
les sous-maxillaires antérieures. Les seconde, troisième et quatrième souslabiales
sont des quadrilatères oblongs placés en travers de la lèvre. Les
Cinquième et sixième sont des trapèzes rectangles, dont le sommet aigu est
PLATYRHINIENS. G. CERBÈRE. 98 1 "
en bas et en arrière. La sixième a ses bords limités en avant par deux
angles droits et par trois obtus en arrière. Les septième et huitième souslabiales
sont ou rhomboïdales ou des parallélogrammes oblongs. EnQn,
les quatre dernières, à raison de leur extrême petitesse, se confondent
avec les angles de la bouche.
Les plaques sous-maxillaires antérieures ont l'apparence d'un coeur de
carte à jouer. Les sous-maxillaires postérieures sont deux lames sub -rhomboïdales
oblongues et bordent les précédentes qu'elles dépassent à peine
en arrière.
Les écailles sont disposées sur 21 ou 27 rangées longitudinales sur le
tronc, et sur 6-8 à la queue.
Il y a 2-3 gulaires, 139-152 gastrostèges, 1 anale (double) et 51-6I urostéges.
DENTS. Maxillaires Palatines, 9-10. Ptérygoïdiennes, 2TI.
2 4
Toutes ces dents sont sur un double rang.
Les rangées ptérygoïdiennes se terminent au niveau de l'articulation
occipitale sur la cannelure interne qui est très-large.
COLORATION. Toutes les régions supérieures et latérales ont pour fond
de couleur, parfois un gris cendré, d'autres fois un gris d'ardoise, tantôt
une teinte roussâtre, tantôt un brun olivâtre, ou bien encore un brun enfumé.
Il règne, à droite et à gauche, du corps une suite de taches noires
assez grandes et peu espacées auxquelles correspondent d'autres marques
disposées par bandes, en travers de la face dorsale et de la sus-caudalc-
Chaque tempe offre une raie noire qui prend naissance derrière l'oeil et se
prolonge assez loin sur la partielatéraleidu tronc: cette raie, fortement prononcée
dans les jeunes sujets, ne l'est que très-faiblement chez les indivi-
, dus âgés. Le menton et le bout du museau présentent une couleur semblable
à celle qui domine sur le dessus de l'animal ; mais le reste des bords
de la bouche est blanchâtre, ainsi que la gorge, avec ou sans un semis de
macules noires. Le bas des flancs, le ventre et le dessous de la queue sont
d'un blanc un peu jaune plus ou moins chargé de grandes taches noires,
aussi irrégulières dans leur figure que dans la manière dont elles se trouvent
distribuées.
DIMENSIONS. La tête est des deux tiers, ou même des trois quarts, plus
longue qu'elle n'est large entre les tempes. Les yeux ont un diamètre
égal au tiers de l'espace inter-orbitaire. Le tronc est près de trente-deux
fois aussi long qu'il est large à sa partie moyenne. La queue représente
tantôt le quart, tantôt le sixième seulement de la longueur totale.
Notre plus grand sujet a 0™,915 du bout du museau à l'extrémité de la
queue. i,
i Î M 1
M
%î I î
••r il
: î
. i r a i