: 'i -
' i; i
• I
I ,1
I : ' :•
l'i i
1
i
OPHIDIENS SOLÉNOSLYPHES,
obliquement du bord postérieur de l'orbite à l'angle de la bouché et l'autre
, plus antérieure, est verticale et va de l'oeil h la lèvre.
A la suite de ce Céraste qu'il décrit sous le nom de Vipera lophophryi,
Bl. Smith en fait connaître un autre sous le nom de Vìpera cornuta',
dont la distinction est fondée par lui sur les différences du système dl
coloration.
II reconnaît cependant, après l'avoir décrite, que très-probablement, elle
ne constitue pas une espèce distincte de la précédente.
Cette Vipère cornue n'est, dit-il, qu'un Serpent plus avancé en âge,
ou une variété particulière à certaines localités de l'Afrique australe. C'est
à cette dernière conclusion que l'auteur s'arrête, en raison des limites assez
circonscrites de la zòne d'habitation du vrai Lophophrys, qui n'a jamais
été trouvé au delà des limites du pays des Namaquois, district de la division
Sud-Ouest de la colonie du Cap. Il est même rare dans les localités
où il vit.
Il énumère rapidement les caractères particuliers fournis par le
système de coloration de ces Serpents qui peuvent être considérés comme
appartenant à la variété dite Vipera cornuta par M. Smith.
Outre les différents Cérastes dont il vient d'être question, il s'en trouve
un que le Musée de Paris ne possède pas et qui est décrit par M. Smith
dans ses Illustrations sous le nom de:
YIPERA (CERASTES) CAUDALIS. Smith.
Et figuré sur la pl. VII.
SÏNOSÏMIE. 1838. Vipera ocellata. Smith. Magaz. of nat. hist. t. II
page 92.
Voici les^ARACTÈREs Que ce Zoologiste lui assigne: ,
Régions supérieures d'un jaune-rougeâtre marquées de taches d'un
brun-orangé ; régions inférieures rosées; tête eordiforme, ornée de deux
taches sagittiformes plus foncées, l'une entre les yeux et l'autre sur l'occiput
bordée d'un liseré jaune; sur chaque sourcil, une épine en forme
d'aiguillon ; les écailles du dessous de la queue semblables à celles qui on
revêtent les faces supérieure et latérales.
En voyant la grande analogie qui se remarque entre ce Céraste et celui
d'Egypte, on se demande si, malgré la différence de localités, ces deux
Serpents n'appartiennent peut-être pas à une seule et même espèce.
VIPÉRIENS. G. ÈCHIDE. i 447
VI.« GENRE. ÉGHIDE — EClllS. (1) Merrem.
CARACTÈRES. TOUS ceux des Vipères, dont ce genre ne diffère
que par les urostèges qui sont simples et non en double rangée.
Deux espèces seulement ont été rapportées à ce genre. Ce
sont Véritablement des Yipères, parce que leur tête est couverte
de petites écailles carénées très-fortement ; que leurs
narines sont simples, à petites ouvertures ; mais les plaques
placées au dessous de leur queue ne font qu'une seule rangée,
comme dans les Acantliophides chez lesquels le sommet de la
tête est, en outre, revêtu de grandes plaques ouécussons.Yoilà
les véritables motifs qui ont fait adopter ce genre dont les
espèces avaient été rapportées tantôt à celui des Scytaies par
Latreille, Daudin et Cuvier et qui a fait ranger les deux
espèces citées par Schneider, dans un genre nouveau. Ce dernier
auteur reconnaissait lui-même que ce genre était artificiel,
n'ayant d'ailleurs aucun renseignement sur les genres de vie,
de nourriture et des moeurs de ces Serpents auxquels il avait
réuni plusieurs autres dans le genre Pseudoboa.
Wagler a adopté ce genre; mais M. Schlegel n'en ayant
distingué qu'une espèce, l'a laissée sous le nom deYipère,
inscrite au n.® 4, mais en la désignant spécifiquement comme
Échide.
Nous-y rapportons deux espèces, faciles à reconnaître par la
particularité suivante, c'est que dans l'une, le sillon gulaire
est bordé, dans toute sa longueur, par six grandes plaques
lisses, à peu près d'égale largeur de chaque côté ; taudis que
dans l'aulre, qui diliere en outre par la distribution des taches
(1) Ce nom d'Echis est tout à fait grec E;¿/s-í(3í il signifiait Viperà et
86 trouve employé dans ce sens par plusieurs auteurs anciens.