1016 OPHIDIENS OPISTHOALYPUES
avec la belle figure du Coluber formosus contenue dans les Ahbildnngm
surnaturgeschichte Brasiliens,.en se convaincra que ces deux Ophidiens
se distinguent suffisamment par les particularités suivantes : le premier
a le museau plus long et plus étroit que le second. Sa plaque frontale
est moins courte, moins large et de figure triangulaire, au lieu d'être pentagonale
; une seule de ses squammes temporales antérieures, et non les
deux, touche aux plaques post-oculaires ;.cniin la disposition des bandes
transverses sur le dos et sur la queue est tout autre. Loin que sa tête
manque complètement de noir, elle se trouve en avoir sur la plus grande
partie de sa face supérieure et de ses régions latérales.
Néanmoins, dans l'Essai sur la physionomie des Serpents, ces deux espèces
sont confondues, non seulement entre elles, mais avec une troisième
notre Oxyrhopus d'Orbigmji, sous le nom de Lycodon formosus.
2. OXYRHOPE VENTRE-PONCTUÈ.
Oxyrhopus sul-punetatus. Nobis.
CARACTÈRES. Ventre ponctué de noir sur un fond jaunâtre;
é c a i l l e s du dos aussi petites que celles des f lancs ; deux plaques
t e m p o r a l e s touchant aux post-oculaires; une seule plaque préo
c u l a i r e .
L a plaque pré-oculaire touche à la frontale. Les deux prem
i è r e s squammes temporales sont contiguës aux post-oculaires.
L a frênaie est distincte de la pré-frontale.
U n e calotte noire recouvre la tête, depui s le bout du museaa
j u s q u ' a u dernier tiers des pariétales et aux post-oculaires. Dessus
et côtés du t ronc et de la queue coupés, dans tout e leur larg
e u r , sur un fond blanc j a u n â t r e , maculé de noir, par une suite
d e grandes taches polygones de cette dernière couleur, rétrécies
dans leurs portions descendantes,
D E S C R I P T I O N .
ECAILLURE. La différence entre l'unique sujet que nous possédons de
cette espèce et la précédente, tient à ce que les deux premières squammes
temporales, et non pas une seule, touchent aux post-oculaires. Cette
particularité est si peu importante, que malgré la différence du système
de coloration, nous l'aurions réuni à VOxyrhope trige^niné, s'il no
SCYTALIEA'S. G. OXÏRUOPE. 2. IO L Î
nous avait offert les dissemblances ostéologiques que nous signalerons plus
loin.
Il y a (9 rangées longitudinales d'écaillés au tronc, G à la queue, 200
gastrostèges, 1 anale, 02 urostcges.
13-f-2
DBSTS. Maxillaires : ; Palatines, 8; Ptérygoïdiennes, 14-15,
DIMENSIONS. Le tronc est 54 fois aussi long qu'il est large vers sa partie
moyenne. La queue ne forme guère que la sixième partie au plus de sa
longueur totale, qui est de 0'n,672, soit :
Tête, long. 0"',019 ; Tronc, long. O-jSSa ; Queue, long. 0™,121,
PiRTicDLARtTÉs OSTÉOLOGIQUES. Chez VOxyrhope ventre-ponctué, le
corps de l'os inter-maxillaire antérieur est propertionnellernent plus dilaté
çn travers, plus pointu de chaque côté et un peu moins voûté que dans le
trigéminé. Sa tige montante est aussi plus étroite et plus élevée. L'extrémité
du prolongement des frontaux antérieurs, au lieu d'être tronquée
obliquement, forme une pointe crochue. La portion rétrécie des os du
nez, en avant, est plus courte, et l'échancrure qu'ils y offrent à droite et à
gauche, est moins étendue," et moins régulièrement curviligne.
COLORATION. Un jaunûtre plus ou moins intense et un noir profond sont
les deux couleurs qu'on remarque à la surface du corps de ce Serpent. En
dessous, le jaunâtre est plus abondant que le noir, qui y est déposé par
points le long de la marge antérieure des gastrosièges et par macules plus
ou moins pressées sur les urostèges. En dessus et de chaque côté, c'est au
contraire le noir qui domine. En effet, outre qu'il forme, depuis l'origine,
du dos jusqu'à l'extrémité caudale, une suite de très grandes taches polygones,
excessivement élargies, le noir colore postérieurement chacune des
pièces de l'écaillure où il existe du blanc jaunâtre, et toutes les régions cé- -
phaliques, autres que l'occipu!, la nuque, les tempes et le bout postérieur
des plaques pariétales. Le nombre des grandes taches polygones dont nous
venons de parler est de trente-six en travers du tronc, et d'une douzaine
en travers de la queue. Elles sont un peu espacées sur le premier tiers
du tronc, et tout-à-fait contiguës sur les deux derniers ; mais un certain
intervalle les sépare l'une de l'autre sur la totalité des régions latérales.
PATRIE. Ce serpent nous a été envoyé^du Brésil par Clossen.
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