1 5 0 0 OPHIDIENS PROTÉnOGLYPHES.
Il existe une Variété entièrement noire, figurée également par M. Sttiilii I
sur la planche 20. Celle-ci, qui ne paraît pas avoir été trouvée en Egypij I
n'a aucune tache. Elle est actuellement vivante à la Ménagerie des Eeptiles,
ainsi que la Variété égyptienne jaunâtre. La Colleclion du Muséun, j
en possède trois grands exemplaires. L'un vient du Sénégal, par 311
Heudelot. Le second, qui a plus d'un métré de longueur, a été re.|
cueilli et envoyé par M. Laporte de Castelnau, consul de France à 5
gador (Maroc), et désigné sous le nom de Bouzeilca. Le troisième, d
nous ne possédons que la peau, provenant aussi d'un très-grand spécimen,!
a été remis par M. d'Arnaud, de la Commission scientifique, et indiquij
comme venant du Nil blanc.
Si nous rangeons ces exemplaires parmi les Haje, c'est uniqueiuentl
parce qu'ils ont été recueillis en Afrique, car ils ne difTèrent guère des I
individus que nous avons regardés comme des Variétés de l'espèce noiii-|
mée Tripudians, et qui offrent à peu près les mêmes teintes, mais
proviennent de l'Asie méridionale.
Tous ces Serpents à coiffe de l'Afrique, sont désignés souvent souJ
le nom de Cracheurs. On suppose que leur salive est un poison, el|
qu'ils peuvent, lorsqu'ils sont irrités, envoyer ce venin à distance,
une sorte d'expuition ou au moyen d'une puissante et subite expiralion,!
Les gens du pays affirment, au Cap de Bonne-Espérance, que ranimîlj
peut lancer ainsi sa salive à la distance de quelques pieds, surtout si lel
vent souille dans le sens de la projection. Ils assurent, mais M. Srainj
n'ajoute pas foi à cette assertion, que lorsque cette humeur vient à toin-l
ber sur l'oeil, l'inflammation quf en résulte est souvent terminée par li|
perte de la vue.
Nous avons déjà parlé précédemment (p. 1262) d'un semblable pré l
jugé des naturels de la colonie du Cap, à l'occasion du Sépédon ffi-j
machate.
Dans cette colonie, toutes les Variétés de ce Serpent sont regardécsl
comme très-dangereuses, et l'on dit qu'il est rarement arrivé que leur|
morsure n'ait pas eu de graves conséquences.
D'après les détails dans lesquels est entré M. Smith , on voit quecwl
Najas, quoique farouches, ne sont pas très-craintifs; qu'ils ne chercherilj
pas à'fuir d'abord, même lorsqu'ils sont attaqués , qu'ils montrent véritablement
une sorte de hardiesse belliqueuse qui intimide, et qu'il n'est]
pas rare non plus de les voir prendre l'offensive. Ils grimpent sur
arbres, dit-il, avec une grande facilité, et souvent ils vont à l'eau comme pat |
choix; mais dans ce liquide, la progression est lente, l'animal cherchant
à porter la tête et une grande portion du cou un peu élevés sur la surface.
Ce n'est que lorsqu'ils sont excités ou irrités, qu'ils élargissent la portion
CONOCERQtlES. G. NAJA. 3, 1501
dilatable du cou qui s'aplatit alors d'une façon si remarquable, et dont les
iords deviennent tranchants de chaque côté.
Comme la plupart des autres Ophidiens, ils se nourissent de petits
quadrupèdes, d'oiseaux et de leurs oeufs, qu'ils vont rechercher dans les
Bids. On a trouvé souvent dans leurs viscères des débris de Batraciens,
¡surtout de crapauds.
3. n a j a t ê t e - ÉTROITE. Naja angusticeps. A. Smith.
CARACTÈRES. Verdàtre en dessus, jaunâtre en dessous; tète
étroite, allongée quadrangulaire ; écailles du tronc disposées sur
rangées longi tudinales; queue longue.
DESCRIPTION.
Telle est la diagnose donnée par M. A. Smith dans le texte explicatif
Ida pl. 70 de ses Illustrations de la Zoologie de l'Afrique du Sud, la-
¡uelle ne se rapporte à aucun des Ophidiens de la collection du Musée
! Paris.
Rien, d'ailleurs, dans la description, ne montre la ressemblance ou
les différences qui peuvent exister entre cet ophidien et les deux autres
ipèces du genre Naja. Il est vrai que la conformation de la tête figurée
;ur cette planche 70, en dessus, en dessous et de profil est loin d'être la
icme que dans la Baladine et VHaje.
Voici, au reste, les traits principaux de la description du savant natuiliste
anglais.
FORMES. Tête longue, un peu étroite et quadrangulaire, et en arriére
peine plus large que le cou. Sa face supérieure est plate et les latérales
iont perpendiculaires. Les tempes sont légèrement proéminentes et coneses.
Le museau est un peu large et faiblement arqué.
La queue est longue, sub-triangulaire et pointue; elle se termine par
ne écaille cornée.
ECAILLURE. Les plaques fronto-nasales et frontales antérieures sont à
ten près carrées. La frontale moyenne a peu de longueur, mais elle est très
, surtout en avant où ses angles latéraux sont en contact avec le somlet
replié de la pré-oculaire supérieure. Les pariétales sont fort allongées.
La plaque frênaie manque ; sa place est occupée par la portion externe
repliée de la frontale antérieure qui vient toucher au bord supérieur de
|la troisième sus-labiale, dont les dimensions sont assez considérables.
Il y a trois plaques pré-oculaires ; la supérieure est la plus grande. Le§
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