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au milieu des eaux. Tels sont des Anatifes entre autres
M. Cantor a fait figurer et dont il a trouvé de nombre«
individus sur un même Hydrophide. L'adhérence n'allant
pas au-delà de l'épiderme, la chiite de cette enveloppe débarrasse
le Serpent.
Le venin des espèces maritimes a , chez Thomme, une violence
égale à celle du poison des Ophidiens terrestres les plus
redoutables. « Les expériences de Russel et les miennes, dit
M. Cantor , tendent à démontrer que ses effets ne sont pas
moins terribles pour les animaux. »
Voici, d'ailleurs, ces expériences faites en 1837.
Un Hydrophide schisteux long de 4 pieds 2 pouces (mesure
anglaise) pique un oiseau, qui tombe immédiatement
et fait d'inutiles efTorts pour se relever. Au bout de quatre
minutes, il survient une selle liquide et de légers spasmesi
de tout le corps. Les yeux sont fermés, la pupille est immo-l
bile et dilatée. Il s'écoule de la bouche une salive abondante!
et huit minutes après l'introduction du poison dans les tissus,
l'animal expire au milieu de violentes convulsions.
Un autre oiseau, également piqué à la cuisse et par 1î
même animal, immédiatement après, expire au milieu (i{|
semblables symptômes en moins de*dix minutes.
Par la dissection faite une demi-heure après la mort,
trouve, chez les deux oiseaux, une légère extravasation sanguine
dans le lieu delà blessure et un peu de lymphe sanguinolente
sous la peau ; mais rien d'autre ne peut être constaté.
Un oiseau blessé dans le même point que les précédentsl
et par un Hydrophide d'espèce différente {H. nigro-cinctiij,
long de 2 pieds 3 pouces éprouve de violentes convulsions et
meurt en 7 minutes.
De deux autres oiseaux successivement piqués à la cuisse
comme les premiers par un Hydrophide strié de 3 pieds !
pouce, l'un succombe en 8 et l'autre en 11 minutes après
avoir éprouvé des accidents analogues.
PLATYCERQUES EN GÉNÉltAL. 15 1 7
M. Cantor ne s'est pas borné à ces essais ; il a soumis aux
effets du venin des Reptiles et des Poissons. Yoici les détails
principaux de ces expérimentations.
Un Hydrophide schisteux de 2 pieds 9 pouces blesse à la
ièvre une Tortue trionyx du Gange (Trionyx gangeficusj.
Cinq minutes après, elle commence à frotter avec une de ses
pattes le point où la dent a pénétré et continue ainsi pendant
quelques instants ; mais au bout de 16 minutes, les membres
sont paralysés et immobiles et les yeux restent fermés. En
écartant les paupières, on voit la pupille immobile et dilatée,
s'écoule 28 minutes seulement jusqu'à l'instant de la mort
le cet animal. A part les petits changements survenus dans
les parties blessées, on ne trouve rien d'anormal. Il en est
même pour une seconde Tortue piquée par un autre Sérient
de la même espèce et la mort arrive en 46 minutes.
'[iae,Couleuvre caténulaire de Daudin {aotre Dipsade triples-
'mhes. t. YII, p. 1156), longue de 3 pieds et demi environ,
:bt blessée à la région inférieure, un peu au devant du coeur,
ar un Hydrophide strié, de même taille et dont les cro-
;s restent implantés dans les tissus pendant 30 secondes
aviron. Trois minutes se sont à peine écoulées, que le Dipcommence
à ressentir les effets du poison, car il se roule
aatôtd'un côté et tantôt de l'autre; puis bientôt la partie
ostérieure du tronc et la queue sont frappées de paralysie,
ubout de 16 minutes, le Serpent ouvre convulsivement la
louche et les mâchoires restent écartées ; enfin l'animal suc-
;ombe en une demi-heure.
Un poisson d'assez grande taille, le Tetraodon potoca
Hamilton] est piqué à la lèvre par un Hydrophide schisteux
ong de 4 pieds. La victime, rendue à la liberté dans une
uve pleine d'eau de mer y nage avec rapidité et comme
1 l'ordinaire sur le dos, l'abdomen étant distendu, mais au
lout de trois minutes, malgré les efforts de l'animal, cette
listension cesse et puis à la suite de quelques mouvements
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