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1036 OPHIDIENS OPISTHOGLYPHES.
Cayenne par M. Leprieur, et les deux derniers ont été rapportés du même
pays par MM. Leschenault et Doumerc.
OBSERVATIONS. C'est d'après cette espèce que Wagleracr u devoir fonder
le genre Oxyrhope dont elle est devenue le type. M. Schlegel a commis
relativement à ce Serpent quelques méprises : ainsi, il lui refuse des dents
plus longues en avant de la mâchoire supérieure où il y en a, au contraire,
de la manière la plus évidente ; ensuite, il rapporte à cette espèce une figure
de Scheuchzer, qui représente un Serpent tout différent; puis il confond
cette espèce avec le Coluber pethola de Linnaeus, ainsi qu'avec les
espèces que nous nommons Ox.Bi-pré-oculaire et Ox. de Séba, qui en sont
tous trois parfaitement distincts.
Le dessin que Linnaeus a fait graver, dans le Muséum du Prince Adolphe
Frédéric, sous le nom de Coluber petolarius, a été fait d'après un
individu qui n'avait point de demi-auneaux étroiu intermédiaires à ceux
dont les extrémités sont triangulairement élargies, ou bien ils y étaient si
peu apparents, ainsi que cela arrive quelquefois, que l'artiste les aura négligés.
13. OXYRHOPE DE SÈBA. Oxyrhopus Seloe. Nobis.
C A R A C T È R E S . Les écailles du milieu du dos plus grandes que
celles des côtés; de grandes taches carrées en travers, séparées
par des intervalles d'un blanc sale ou roussâtre; le ventre jaunâtre.
Pré-oculaire d'une seule pièce, touchant ài a frontale, ou n'en
étant séparée que par l'extrême pointe delà sus-oculaire; frênaie
distincte del à pré-frontale; la première squamme temporale supérieure
et la première inférieure contiguës aux post-oculaires.
Tête recouverte, à partir du bout du museau, d'une sorte de
calotte noire, qui s'arrête en dessus; vers la pointe des pariétales,
latéralement aux post-oculaires.
S Y N O N Y M I E . 1734. Serpens ex Guineâ, Leucophoea, etc. Séba,
tom. 1,174; tab. 118. fig. 3,
1733. Serpens vel Sepedon. Séba, tom. l î , p, 76. tab. 73, fig. 1.
DESCRIPTION.
ECAILLURE. Le dessus de la tète offre les mômes plaques que dans L'espèce
prócédemment décrite ; mais comme nous l'avons fait connaître, les
SCYTAUEiNS. G. OXïiiUÛPE. 15. 1037
écailles du milieu du dos sont plus grandes et hexagones au lieu d'être losangiques
comme les autres.
On compte, le long du tronc, 19 rangées d'écaillés et 6 à la queue.
Gastrostèges : 197 à 205; 1 anale ; urostèges ; 91 à 105.
1-5-1-2
DENTS. M a x i l l a i r e s ; Palatines, 8-9; Ptérygoïdiennes, 14-15.
PARTICULARITÉS OSTÉOLOGIQUES. L'os inter-maxillaire et les nasaux ne
diffèrent pas de ceux de la dernière espèce; mais, en devant, le bord des
frontaux antérieurs est certainement beaucoup plus concave.
COLORATION. Le système de coloration de l'Oxyrhope de Séba suffit seul
pour le faire distinguer de ses congénères.
Le tronc et la queue ont le dessus et les côtés couverts dans toute leur
largeur, à de courts intervalles depuis la nuque jusqu' à l'extrémité de l'appendice
caudal, par d'énormes taches quadrilatères, tantôt noires, tantôt
d'un brun chocolat foncé, dont le nombre varie de vingt-six à trente-sept
chez cinq des individus soumis à notre examen ; un sixième ne nous en offre
qu'une quinzaine. Les intervalles de ces grands carrés de couleur foncée,
qui varient pour la longueur ou la largeur, sont d'une teinte fauve ou
blanchâtre, assez mouchetés de noirâtre dont les gouttelettes auraient été
déposées une à une sur le bout postérieur des écailles. Chez certains sujets,
quelques-unes des taches dont nous venons de parler, ne sont qu'incomplètement
séparées l'une de l'autre, et se confondent les unes avec les autres
sur la région dorsale. Le dessus de la tête, à compter de l'arrière des
pariétales et des parties latérales jusqu'au bord postérieur des orbites ,
est coloré en noir ou en brun, comme les taches du corps; mais les tempes,
¡'occiput et la nuque sont blanchâtres ou fauves, ou roussâtres, soit
uniformément, soit avec un semis de taches noires. Le dessous est entièrement
jaunâtre.
DIMENSIONS. La tête est semblable pour ses dimensions à celle de l'espèce
qui précède, mais les yeux paraissent être un peu plus grands.
Le tronc est de 46 à 62 fois aussi long qu'il est large vers sa partie
moyenne.
La queue est ducinquième, au plus du quart, de la longueur totale, qui
est de 0m,959 chez le plus grand de nos sept individus.
Tête, long. 0m,024; Tronc, long. On',710; Queue, long. 0»',225.
PATRIE. Deux individus, originaires de Colombie, ont élé donnés par
M. Adolphe Barrot, alors consul à Carthagène; quatre ont été rapportés
de la Nouvelle-Grenade par 31. Goudot, de Cayenne, par M. Leprieur, du
Brésil, par M. Vautier et du Mexique, par M. Ducommun; nous ignorons
l'origine du septième.
OBSERVATIONS. Ces divers sujets appart iennent sans nufJlout e à l'espèce
REPTILES , TOME VII. 66 .
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