1046 O P H I D I E N S OPISTHOGIYPHES.
It n'y a rien de particulier à noter pour les plaques de la téte.
CotoRATioN. D'après l'état de conservation plus ou moins imparfaite où
nous trouvons les cinq individus que renferme la Collection du Muséum ,
nous n'osons faire connaître la variété des teintes différentes de celles que
le nom de l'espèce semblerait indiquer. Un seul exemplaire a réellement
conservé tout-à-fait la belle couleur rouge passant au ver t , au jaune et au
b r u n , comme le disent les auteurs.
Plusieurs ont des écailles complètement noires, formant des taches, surtout
sur les côtés du cou, où elles constituent des lignes longitudinales sinueuses
et un peu obliques. Les gastrostèges n'ont aucune tache ; elles
sont jaunâtres. Les urostèges sont évidemment planes ou aplaties; de sorte
qu'il existe une ligne saillante de l'un et de l'autre côté de la queue , de
même que sur les côtés du ventre, et comme les urostèges forment deux
rangées, la ligne médiane se présente avec l'apparence d'une ligne enfoncée.
DIMENSIONS. C'est une très-grande espèce qui atteint en longueur jusqu'à
un mètre et demi.
M. Schlegel indique qu'on a vu ce Serpent ayant plus d'un mètre et
demi de^longueur et portant près de 300 scutelles ventrales ou caudales.
Voici les dimensions de notre plus grand spécimen.
Longueur de la Tête 0'°029, du tronc 0"'Î95, de la queue ; En totalité
l'"28i.
PATRIE. Deux des individus que nous possédons ont été adressés par le
Musée de Leyde sous le nom de Dendrophis rhodopleuroii de Forsten.
Nous en possédons deux d'Amboine et un autre recueilli par MM. Quoy
et Gaimard dans l'Océanie aux îles Bourou-Bourou.
OBSEnvATioNs. M. Schlegel doute que le Serpent figuré dans le tome I"
de Séba, à la planche 109, n" 1, soit véritablement celui que nous faisons
connaître ici. Il croit que la figure 31 donnée par Russel dans le tome I"'
de ses Serpents, page 36, représente peut-être la même espèce, mais d'après
un individu desséché et mutilé qui a pu cependant servir à l'indication
d'une espèce distinguée par Daudin, tome V, page i30, sous le nom de
Coluber tristis et puis par Merrem Tentamen page 129, sous le nom de
Coluber scandons, et enfin, indiquée dans l'ouvrage intitulé îndianZoology
sous le nom spécifique de Dipsas ruhescens.
BIPSADIENS EN GENEIlÀi. 1047
VI.® FAMILLE. — LES DIPSADIENS.
C A R A C T È R E S . Dents sus-maxillaires postérieures cannelées et
plus longues, précédées de crochets simples, à peu près égaux
entre eux pour la force et la longueur ; tête large en arrière et
à museau arrondi, étroit.
Sous ce nom de Dipsadiens, nous avons rapproché tous les
Serpents |qui, ayant les dents postérieures de la mandibule
caimelées sur leur convexité, et plus longues, ainsi que cela
se remarque chez tousles Opisthoglyphes, diffèrent cependant
par quelques caractères particuliers des Ophidiens compris
dans les cinq autres familles de ce même sous-ordre. C'est en
effet, par voie d'élimination, et à l'aide de l'analyse, que nous
avons été conduits à séparer ainsi plusieurs genres, pour les
grouper en une famille spéciale, dont les caractères ne sont
que relatifs.
Comme ces particularités ne se rencontrent pas dans les
cinq familles précédentes, nous allons les relater et les examiner
comparativement, afin de les faire distinguer, et nous
appellerons marques négatives celles que ces Dipsadiens ne
nous présenteront pas.
Ainsi, l'inégalité dans la longueur proportionnelle, la distance
réciproque et la force des crochets qui garnissent les
bords des deux mâchoires chez les Psammophis et les autres
genres voisins, que nous en avons rapprochés sous le nom de
famille i'Anisodontieiis, se trouve donc un caractère annullé
ici, puisque dans les Dipsadiens, toutes les dents sus-maxillaires
sont de même longueur, à l'exception de celles qui sont
cannelées et placées tout-à-fait en arrière des os sus-maxillaires.
Tient ensuite l'examen de la forme de la tète, qui est large
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