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d ' u n triple rang de taches brunes et foncées; en dessous, de
chaque côté des gastrostèges, une série de taches remontant un
peu sur le nane et séparée par un espace clair de la teinte sombre
qui couvre largement la portion médiane des scutelles ventrales.
STNCNYMIE. 1823, Crotalus tergeminus. Say Long's Expedition
to the Rocky mountains t. I , p. 499.
Î835. Crotalus tergeminus. Harlan Physical and medical
r e s e a r c h e s , p. 133.
1842. Crotalophorus tergeminus. HolbrookNorth Amer , herpetology
, t . I l l , p. 29, pi. 3.
1849. Crotalophorus tergeminus., (Say's false Rattle-snake)
Gray Cat. of snakes, p. 18.
1850. Crotalophorus. Agassiz. Lake super, p. 381, pi. 6, fig. 8.
1833. Crotalophorus tergeminus. Baird and Girard Catal p. 14,
D E S C R I P T I O N .
Malgré le rapport que la disposilion régulière des plaques de la tòte
établit entre cette espèce et la précédente, nous ne la considérons pas avec
M. Schlegel comme un simple variété du i)!ii7Zei.
Le Musée de Paris possède des échantillons qui lui ont été adressés de
Charleston par M. Holbrook, identiques à l'animal représenté sur la
planche b de l'Erpétologie de ce savant naturaliste et leur examen, comparativement
avec nos échantillons du Millet qui sont très-semblables entre
eux, montre bien les différences. Elles sont surtout fondées, il est vrai,
sur le système de coloration, mais elles sont fort évidentes.
Il y a de petites dissemblances dans la forme des plaques sus-céphahques
de l'une et de l'autre espèce, mais elles ne sont pas assez importantes
pour être énumérées. La figure 5 de la pl. 8 I bis de notre ATLAS
donne une idée fort exacte de la forme et de la disposition de ces lames
écailleuses.
Sur nos sujets, on voit, la particularité indiquée par les auteurs Américains,
puis figurée par M. Holbrook et qui consiste dans la présence à
I extrémité de la queue de six urostèges doubles.
COLORATION. Yoici, d'après nos échantillons et d'après les renseignements
fournis par M. Holbrook, les détails principaux.
Le fond de la couleur des régions supérieures est une teinte cendrée
légèrement nuancée de vert olive sur la tête, qui est presque partout d'un
brun foncé, on voit entre les yeux une bande transversale plus claire de
CaOTALIENS. G. CROTALE. 6. 1481
la couleur du fond et passant par le milieu des plaques suâ-oculaires. Sur
l'échantillon figuré dans notre ATLAS, chaque plaque pariétale porte un
petit trait longitudinal clair comme la bande dont il vient d'être question.
Derrière la plaque sus-oculaire, d'un côté, comme de l'autre , qu'il y
ait ou non cette petite ligne longitudinale d'un gris verdâtre, on voit
commencer une large raie foncée, prolongée sur le cou à la distance d'an
pouce ou plus et réunie ensuite à celle du côté opposé, circonscrivant
ainsi, l'une avec l'autre sur la ligne médinae du cou, un espace oblong
d'une teinte claire qui est celle du fond.
Une autre bande brune part du bord postérieur de l'oeil ; elle est séparée
par une bande claire de la raie correspondante brune que nous venons
de décrire, mais elle est moins longue que celte dernière , car elle ne va
que jusqu'à l'angle de la bouche et elle est bordée en dessous par une
autre ligne claire, qui tranche sur la teinte foncée de la lèvre supérieure.
Le corps porte une triple série de taches brunes; celles de la ligne médiane
sont transversales plus grandes que les autres un peu irrégulières et
faiblement échancrées en avant et en arrière. Les latérales sont plus ou
moins circulaires. Les unes et les autres ont une double bordure, l'une
noire et l'autre extérieure et plus étroite, d'une nuance vive.
Sur chaque gastrostège, on voit, à droite et à gauche une tache foncée
remontant un peu sur le flanc. Dans le milieu, ces plaques sont noirâtres
et la couleur claire se voit seulement en dedans des taches qui viennent
d'être mentionnées.
La queue porte des bandes brunes en travers.
Ce Serpent peut atteindre une plus grande taille que le Millet et le tronc
est plus volumineux.
Il habite les localités situées au pied des montagnes Rocheuses, près
des sources du Missouri.
C'est sans doute dans cette localité qu'on a recueilli les deux exemplaires
dont M. Holbrook a fait présent au Muséum. Ils sont en très-bon
étal de conservation. L'un ne parait pas être adulte et l'autre est plus
jeune. Ils sont tout à fait semblables et se rapportent parfaitement, comme
nous l'avons dit, au dessin colorié qùe renferme la belle Erpétologie
duZoologiste américain.
. Après avoir décrit, comme nous venons de le faire, les Crotales que contient
le Musée de Paris et qui sont les seuls dont nous ayons pn positivement
constater l'identité, nous devons signaler les espèces indiquées par
les Erpétologistes de l'Amérique du Nord et que nous ne connaissons pas.
Nous les rapportons à deux groupes.
Les uns n'ont pas d'écusson central.
Lit.,